Marc 8, 34
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
« Après que le Seigneur
eut montré à ses disciples le mystère de sa passion et de sa résurrection, il les exhorta, eux et la foule, à le
suivre dans l’exemple de sa passion ». Ces paroles de Théophylacte expriment très bien la transition qui
existe entre les deux paragraphes. — Ayant appelé à lui la foule. Trait propre à S. Marc. S. Luc paraît
toutefois supposer que Jésus avait alors d’autres auditeurs que les disciples. Cf. Luc 9, 23. Une foule nombreuse avait donc rejoint le Sauveur jusque dans ces parages lointains. Elle était demeurée à l’écart
durant toute la scène qui précède : le divin Maître l’appelle pour lui faire entendre un des plus grands
principes du Christianisme. — Si quelqu’un veut me suivre. Dans S. Matthieu et S. Luc, nous lisons des
variantes traduites par : « si quelqu’un veut venir après moi ». Nous citons ces légères variantes comme un
modèle de l’indépendance des écrivains évangéliques. — Qu'il renonce à lui-même exprime un renoncement
entier à ce que l’homme a de plus cher, le moi. L’égoïsme, le culte de la personnalité propre, est donc un vice
tout-à-fait anti-chrétien. — Qu'il porte sa croix. S. Marc n’avait pas encore mentionné le nom alors infamant,
mais désormais glorieux de la croix. Toute l’assistance dut frémir en entendant ce langage si opposé aux
idées de la chair et du monde ! Mais elle aurait été vivement consolée, si elle avait pu comprendre le sens des
mots qu’il me suive. Nous, qui le comprenons tout entier, suivons avec amour le divin Crucifié. — Voyez
l’explication détaillée de ce verset et des suivants dans l’Évangile selon S. Matthieu, Matth. 16, 24-28. Les
deux Évangélistes citent en des termes à peu près identiques les paroles de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Cette insistance sans équivoque sur l’indissolubilité du lien matrimonial a pu laisser perplexe et apparaître comme une exigence irréalisable (cf. Mt 19, 10). Pourtant Jésus n’a pas chargé les époux d’un fardeau impossible à porter et trop lourd (cf. Mt 11, 29-30), plus pesant que la Loi de Moïse. En venant rétablir l’ordre initial de la création perturbé par le péché, il donne lui-même la force et la grâce pour vivre le mariage dans la dimension nouvelle du Règne de Dieu. C’est en suivant le Christ, en renonçant à eux-mêmes, en prenant leurs croix sur eux (cf. Mc 8, 34) que les époux pourront " comprendre " (cf. Mt 19, 11) le sens originel du mariage et le vivre avec l’aide du Christ. Cette grâce du Mariage chrétien est un fruit de la Croix du Christ, source de toute vie chrétienne.