Marc 9, 1
Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance. »
Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance. »
Six jours après les événements
racontés en dernier lieu, Marc 8, 27-39. Tout porte à croire que Jésus et les siens passèrent ce temps dans le
voisinage de Césarée : rien du moins, dans le récit sacré, n’indique un changement de lieux. — Jésus prit
Pierre… Ne voulant pas, dans ses mystérieux desseins, faire assister tous les Apôtres à son triomphe
momentané, le Sauveur prend du moins avec lui « les trois sommets du Sacré-Collège » (Théophylacte),
Pierre, le futur Chef de l’Église, et les deux fils du Tonnerre. — Et les conduisit. Dans le grec, littéralement,
il les conduit en haut, mot qui semble indiquer, de concert avec l’adjectif haute, une ascension longue et
pénible. — Une haute montagne. Était-ce le Thabor ? était-ce l’Hermon ? Nous avons discuté dans notre
commentaire sur S. Matthieu, Matth. 17, 1, les raisons qui parlent pour et contre chacune de ces montagnes,
et nous nous sommes décidé en faveur de l’Hermon. Telle était déjà l’opinion de D. Calmet [395], peut-être
même celle d’Eusèbe [396]. Le sentiment traditionnel a fait donner chez les grecs le nom de θαϐώριον
(Thaborium) à la fête de la Transfiguration. — Il fut transfiguré. Les Pères et les théologiens ont bien
déterminé le sens de cette expression, qui, d’après la signification littérale du grec, semblerait indiquer une
sorte de métamorphose. « Personne ne pense qu’il avait perdu son apparence première. La substance n’est
pas enlevée, mais elle est changée en gloire » [397]. « Il a été transfiguré non par un changement des
membres, mais par l’imprégnation de la gloire » [398].