Marc 9, 37
« Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
« Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé. »
Jésus instruisait ses disciples en disant: "Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera" (Mc 9,30-31). Généralement Jésus fait alterner les miracles avec les discours qui concernent sa passion, pour ne pas laisser croire que celle-ci serait due à sa faiblesse. Il annonce donc la triste nouvelle de son exécution et la fait suivre de la joyeuse annonce de sa résurrection le troisième jour. Il veut nous apprendre que la joie succède toujours à la tristesse, afin que nous ne laissions pas inutilement les chagrins nous submerger, mais que nous espérions des réalités meilleures.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda: De quoi discutiez-vous en chemin (Mc 9,33)? <> Les disciples, qui entretenaient encore en eux-mêmes des pensées très humaines, avaient discuté ensemble pour savoir lequel d'entre eux était le plus grand et était tenu en plus haute estime par le Christ.
Le Seigneur ne contrarie pas leur désir de jouir de sa plus haute estime. Il veut, en effet, que nous désirions parvenir au rang le plus élevé. Il n'entend pourtant pas que nous nous emparions de la première place, mais plutôt que nous atteignions les hauteurs par l'humilité. De fait, il a placé un petit enfant au milieu d'eux, et il veut que nous lui devenions semblables, nous aussi. Car le petit enfant ne recherche pas la gloire, il n'est ni envieux ni rancunier.
"Non seulement, dit-il, vous obtiendrez une grande récompense en lui ressemblant, mais si, à cause de moi, vous honorez également ceux qui lui ressemblent, vous recevrez en échange le Royaume des cieux. Aussi bien est-ce moi que vous accueillez et, en m'accueillant, vous accueillez Celui qui m'a envoyé."
Tu vois donc quel immense pouvoir a l'humilité, jointe à la simplicité de vie et à la sincérité: elle a le pouvoir de faire habiter en nous le Fils et le Père, et aussi, de toute évidence, le Saint-Esprit.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demanda: De quoi discutiez-vous en chemin (Mc 9,33)? <> Les disciples, qui entretenaient encore en eux-mêmes des pensées très humaines, avaient discuté ensemble pour savoir lequel d'entre eux était le plus grand et était tenu en plus haute estime par le Christ.
Le Seigneur ne contrarie pas leur désir de jouir de sa plus haute estime. Il veut, en effet, que nous désirions parvenir au rang le plus élevé. Il n'entend pourtant pas que nous nous emparions de la première place, mais plutôt que nous atteignions les hauteurs par l'humilité. De fait, il a placé un petit enfant au milieu d'eux, et il veut que nous lui devenions semblables, nous aussi. Car le petit enfant ne recherche pas la gloire, il n'est ni envieux ni rancunier.
"Non seulement, dit-il, vous obtiendrez une grande récompense en lui ressemblant, mais si, à cause de moi, vous honorez également ceux qui lui ressemblent, vous recevrez en échange le Royaume des cieux. Aussi bien est-ce moi que vous accueillez et, en m'accueillant, vous accueillez Celui qui m'a envoyé."
Tu vois donc quel immense pouvoir a l'humilité, jointe à la simplicité de vie et à la sincérité: elle a le pouvoir de faire habiter en nous le Fils et le Père, et aussi, de toute évidence, le Saint-Esprit.
Les mots « en
mon nom », que le Sauveur venait de prononcer semblent avoir rappelé à S. Jean un incident extraordinaire
qui avait eu lieu probablement dans l’un des derniers voyages, et sur lequel il désirait interroger son Maître.
L’interrompant donc familièrement, il prit la parole pour exposer son cas de conscience. — Nous avons vu
un homme, un homme quelconque, le premier venu, qui n’avait reçu de Jésus aucune mission spéciale. —
Qui chasse les démons. Cet homme accomplissait ainsi un miracle qui paraissait être un privilège réservé aux
Apôtres. C’est là un fait d’une grande importance ; il suppose que l’influence de Notre-Seigneur Jésus-Christ
avait pris des proportions énormes, puisque des hommes qui ne comptaient point parmi ses disciples
proprement dits s’étaient mis, de leur propre mouvement, à exorciser les démoniaques en usant de son nom
sacré. — Et il ne nous suit pas. « Nous » et non pas « te ». L’exorciste n’était pas Apôtre : S. Jean n’a pas
d’autre blâme à lui adresser. — Nous en l’avons empêché. Quelques anciens manuscrits (B, D, L, Δ)
emploient l’imparfait, « nous l’empêchions, nous voulions l’empêcher ». Le passé, qu’on trouve dans la
plupart des témoins, indique que la prohibition des Douze produisit son effet. — Que penser de cette
conduite des Apôtres ? On le voit, elle inquiétait l’âme délicate de S. Jean. Provenait-elle d’un sentiment
d’envie ou d’égoïsme comme on l’a maintes fois répété de nos jours ? Nous avons de la peine à le croire.
Nous aimons mieux, avec S. Jean Chrysostome et d’autres anciens exégètes, l’attribuer au zèle dont ils
étaient animés envers leur Maître, à la crainte qu’ils éprouvaient de voir profaner son nom par des gens sans
aveu. Il est vrai que ce zèle était un peu exagéré, ainsi que Jésus va le leur démontrer.
Le Christ est mort par amour pour nous alors que nous étions encore " ennemis " (Rm 5, 10). Le Seigneur nous demande d’aimer comme Lui jusqu’à nos ennemis (Mt 5, 44), de nous faire le prochain du plus lointain (cf. Lc 10, 27-37), d’aimer les enfants (cf. Mc 9, 37) et les pauvres comme Lui-même (cf. Mt 25, 40. 45).