Matthieu 1, 24
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse,
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse,
Ou bien encore on peut dire que Joseph ne put connaître la très-sainte vierge Marie avant son enfantement à cause de la gloire dont elle était revêtue ; car comment aurait-il pu connaître celle qui portait dans son sein le Dieu de gloire ? La face de Moïse, qui s'était entretenu avec Dieu, fut si resplendissante de gloire que les Israélites ne pouvaient en soutenir la vue ; à plus forte raison Joseph ne pouvait-il regarder et connaître Marie qui portait dans son sein le Seigneur tout-puissant. Après son enfantement, Joseph la connut par la beauté resplendissante de son visage, et non pas en usant de ses droits d'époux.
Ce n'est pas dans sa maison qu'il la reçut, car il ne l'en avait pas encore renvoyée, mais il la reçut dans son coeur dont il l'avait momentanément bannie. – Remi. Ou bien il la reçut après la célébration des noces, afin qu'elle portât le nom d'épouse, mais non pour avoir comme époux aucune relation avec elle, car voyez la suite : " Et il ne la connut pas, " etc.
Si l'on dit de quelqu'un : Tant qu'il a vécu il n'a point tenu ce langage, cela veut-il signifier qu'il l'ait tenu après sa mort ? cela n'est pas possible. Ainsi on aurait pu croire que Joseph avait eu des rapports avec la Vierge avant l'enfantement parce qu'il ne connaissait pas la dignité du mystère qui s'était accompli dans son sein ; mais après qu'il eut appris qu'elle était devenue le sanctuaire du Fils unique de Dieu, comment supposer qu'il ait eu la témérité de profaner un temple aussi auguste ? Les disciples d'Eunomius s'imaginent que parce qu'ils osent le dire, Joseph aurait osé le faire, comme un insensé croit que tout le monde a perdu la raison.
On peut aussi donner ici au verbe connaître le sens ordinaire de simple connaissance, car en réalité Joseph n'avait pas connu jusque là la dignité de Marie. Ce n'est qu'après son divin enfantement qu'il la connut parfaitement ; c'est alors qu'elle lui devint plus précieuse et plus chère que le monde entier, parce qu'elle avait porté dans l'étroit espace de son sein virginal celui que le monde entier ne peut contenir.
De ce que l'Évangéliste dit : " Son fils premier-né, "quelques esprits pervers en concluent qu'elle a eu d'autres enfants, et ils prétendent qu'on ne donne le nom de premier-né qu'à celui qui a des frères, assertion complètement fausse, car l'Écriture appelle premier-né non pas l'aîné d'autres frères, mais celui qui est né le premier.
S'il n'y a de premier-né que lorsqu'il y a d'autres enfants, il faut en conclure que les prémices ou les premiers-nés n'étaient pas dus aux prêtres tant que ces premiers-nés n'avaient pas d'autres frères.
Helvidius fait de vains efforts pour prouver que le verbe connaître exprime les relations conjugales plutôt qu'une connaissance ordinaire, mais personne ne soutient le contraire, et il n'y a pas un auteur tant soit peu habile qui s'arrête aux inepties qu'il combat. Il veut encore nous apprendre que l'adverbe jusqu'à ce que signifie un temps déterminé, après lequel ce qui n'existait pas auparavant commencerait à avoir lieu, de manière que ces paroles : " Il ne la connut pas jusqu'à ce qu'elle eût enfanté son fils " signifieraient clairement qu'il eut avec son épouse, après l'enfantement, des rapports qu'il n'avait différés que jusqu'à la naissance de son fils. Pour le prouver il accumule le plus qu'il peut de textes de l'Écriture. Quant à nous, voici notre réponse : Ces paroles : " il ne la connut pas jusqu'à ce que, " etc. peuvent s'entendre de deux manières dans l'Écriture. D'abord il est certain que le verbe connaître qui, comme Helvidius l'avoue, doit s'entendre de l'union conjugale, a quelquefois le sens de connaissance proprement dite, comme dans ce passage : " L'enfant Jésus resta à Jérusalem et ses parents ne le connurent pas ou l'ignorèrent. " De même l'adverbejusqu'à ce que exprime souvent, comme il le reconnaît également, un temps déterminé, mais souvent aussi un temps sans limite, comme dans ce passage d'Isaïe : " Je suis jusqu'à ce que vous parveniez à la vieillesse. " Dira-t-on que Dieu ne sera plus lorsqu'ils auront vieilli ? – Le Sauveur dit aussi dans l'Évangile : " Voici que je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles. " Est-ce qu'il cessera d'être avec ses disciples après la fin du monde ? L'apôtre ne dit-il pas aussi : " Il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il mette ses ennemis sous ses pieds ? " Veut-il dire qu'après que Jésus aura réduit le monde sous son empire, il cessera de régner ? Qu'Helvidius comprenne donc que l'écrivain sacré n'a exprimé que ce qui aurait pu être un sujet de doute s'il ne l'avait écrit, et que le reste est abandonné à notre intelligence. D'après cette règle, l'Évangéliste ne nous indique que ce qui aurait pu donner matière à scandale, c'est-à-dire que son mari ne l'avait pas connue jusqu'à ce qu'elle eût enfanté, nous laissant à conclure qu'à plus forte raison il ne l'avait pas connue après la naissance du Sauveur.
En résumé, je demanderai : Pourquoi Joseph s'est-il abstenu de tout rapport avec son épouse jusqu'à l'enfantement ? C'est parce qu'il avait entendu l'ange lui dire : " Ce qui est né en elle vient de l'Esprit saint, " etc. Celui donc qu'un songe mystérieux avait déterminé à ne pas s'approcher de son épouse, comment, après avoir entendu les bergers, vu les Mages, été témoin de tant de merveilles, aurait-il osé s'approcher du temple de Dieu, du siège de l'Esprit saint, de la Mère de son Seigneur ?
La vie nous est revenue par la porte qui avait donné passage à la mort : la désobéissance d'Adam nous avait tous perdus, l'obéissance de Joseph commence à nous ramener à notre premier état. En effet, quelle magnifique leçon d'obéissance dans cette conduite de Joseph : " Joseph donc s'étant levé, " etc.
Ce nom a été parfaitement connu des saints patriarches et des prophètes de Dieu, mais il l'a été surtout de celui qui a dit : " Mon âme a défailli dans l'attente de votre salut (Ps.118), et encore : " Mon coeur tressaillera dans votre salut (Ps. 12), et de celui encore qui disait : " Je tressaillerai dans Jésus qui est mon Dieu. on (Habac. 3.)
L'évangéliste Matthieu, avec peu de mots, mais pleins de vérité, rapporte la naissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, par laquelle, étant fils éternel de Dieu avant les siècles, il est apparu dans le temps comme un fils d'homme. Il avait rappelé les générations de ses ancêtres, depuis Abraham jusqu'à Joseph, l'époux de Marie. Et certes, il convenait de toute façon que Dieu, puisqu'il voulait devenir homme par amour pour les hommes, ne naquît pas d'une autre que d'une vierge et que, lorsqu'il arriverait qu'une vierge enfantât, elle ne put procréer un autre fils que Dieu lui-même: Voici, dit le prophète, la Vierge portera et enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel, nom qui se traduit: Dieu avec nous (Is 7,14).
Le nom de Sauveur "Dieu-avec-nous", donné par le prophète, signifie les deux natures de son unique personne. En effet, celui qui est Dieu, né du Père avant tous les siècles, c'est lui-même qui est Emmanuel à la fin des temps, c'est-à-dire Dieu avec nous. Il l'est devenu dans le sein de sa mère, parce qu'il a daigné accepter la fragilité de notre nature dans l'unité de sa personne, quand le Verbe s'est fait chair et a habité parmi nous (Jn 1,14). C'est-à-dire qu'il a commencé d'une manière admirable à être ce que nous sommes, sans cesser d'être ce qu'il était, en assumant notre nature, de façon à ne pas perdre ce qu'il était en lui-même.
Marie mit donc au monde son fils premier-né (Lc 2,7), c'est-à-dire le fils de sa substance; elle enfanta celui qui, avant toute créature, était Dieu, né de Dieu, et qui, dans l'humanité où il était créé, devançait en mérite toute créature.
Et elle lui donna le nom de Jésus (cf. Lc 2,21). Donc, le nom de Jésus est celui du fils qui, né de la Vierge, signifie selon l'explication de l'ange qu'il sauvera son peuple de ses péchés. Or, celui qui sauve des péchés, c'est évidemment lui aussi qui sauvera des corruptions de l'âme et du corps, qui sont les suites du péché.
Quant au nom du Christ, c'est le titre d'une dignité sacerdotale et royale. Car les prêtres et les rois, sous la loi ancienne, étaient appelés Christs à cause de la chrismation. Cette onction d'huile sainte préfigurait celui qui, en venant dans le monde comme vrai roi et pontife, a été consacré d'une onction de joie, comme aucun de ses semblables (Ps 44,8). A cause de cette onction ou chrismation, le Christ en personne et ceux qui participent à la même onction, c'est-à-dire à la grâce spirituelle, sont appelés "chrétiens".
Du fait qu'il est Sauveur, le Christ peut nous sauver de nos péchés; du fait qu'il est pontife, il peut nous réconcilier avec Dieu le Père; du fait qu'il est roi, qu'il daigne nous donner le royaume éternel de son Père, Jésus Christ notre Seigneur qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.
Le nom de Sauveur "Dieu-avec-nous", donné par le prophète, signifie les deux natures de son unique personne. En effet, celui qui est Dieu, né du Père avant tous les siècles, c'est lui-même qui est Emmanuel à la fin des temps, c'est-à-dire Dieu avec nous. Il l'est devenu dans le sein de sa mère, parce qu'il a daigné accepter la fragilité de notre nature dans l'unité de sa personne, quand le Verbe s'est fait chair et a habité parmi nous (Jn 1,14). C'est-à-dire qu'il a commencé d'une manière admirable à être ce que nous sommes, sans cesser d'être ce qu'il était, en assumant notre nature, de façon à ne pas perdre ce qu'il était en lui-même.
Marie mit donc au monde son fils premier-né (Lc 2,7), c'est-à-dire le fils de sa substance; elle enfanta celui qui, avant toute créature, était Dieu, né de Dieu, et qui, dans l'humanité où il était créé, devançait en mérite toute créature.
Et elle lui donna le nom de Jésus (cf. Lc 2,21). Donc, le nom de Jésus est celui du fils qui, né de la Vierge, signifie selon l'explication de l'ange qu'il sauvera son peuple de ses péchés. Or, celui qui sauve des péchés, c'est évidemment lui aussi qui sauvera des corruptions de l'âme et du corps, qui sont les suites du péché.
Quant au nom du Christ, c'est le titre d'une dignité sacerdotale et royale. Car les prêtres et les rois, sous la loi ancienne, étaient appelés Christs à cause de la chrismation. Cette onction d'huile sainte préfigurait celui qui, en venant dans le monde comme vrai roi et pontife, a été consacré d'une onction de joie, comme aucun de ses semblables (Ps 44,8). A cause de cette onction ou chrismation, le Christ en personne et ceux qui participent à la même onction, c'est-à-dire à la grâce spirituelle, sont appelés "chrétiens".
Du fait qu'il est Sauveur, le Christ peut nous sauver de nos péchés; du fait qu'il est pontife, il peut nous réconcilier avec Dieu le Père; du fait qu'il est roi, qu'il daigne nous donner le royaume éternel de son Père, Jésus Christ notre Seigneur qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.
La Glose
Il ne fit pas seulement ce que l'ange lui avait ordonné, il le fit de la manière qu'il lui avait ordonnée. Que celui donc qui reçoit un avertissement du Ciel se lève de son sommeil sans aucun retard et qu'il exécute ce qui lui est commandé.
Ou bien il est appelé le premier-né entre tous les élus de la grâce, tandis qu'il est proprement le Fils unique de Dieu le Père et de Marie.
Ce fut le huitième jour où l'enfant était circoncis et recevait le nom qui lui était destiné.
150. Plus haut, l’évangéliste a démontré à partir de deux faits que la mère de Dieu a engendré [par l’intervention] du Saint-Esprit : la révélation de l’ange et l’annonce du prophète ; il veut démontrer la même chose par l’obéissance de Joseph, qui n’aurait pas acquiescé aux paroles de l’ange de prendre Marie comme épouse, s’il n’avait appris qu’elle était devenue enceinte [par l’intervention] du Saint-Esprit. À ce sujet, [Matthieu] fait deux choses : premièrement, il présente l’obéissance de l’époux lui-même à l’ange [1, 24] ; deuxièmement, le mode de l’obéissance est décrit, à cet endroit : ET IL LA PRIT [1, 24].
151. Il faut remarquer que, par la désobéissance du premier homme, nous sommes tombés dans le péché, Rm 5, 19 : Par la désobéissance d’un seul homme, nous avons été livrés au péché. C’est pourquoi l’obéissance est placée au début de notre rétablissement.
152. Et nous pouvons noter quatre choses qui sont nécessaires à l’obéissance. Premièrement, il faut qu’elle soit ordonnée. Je dis ordonnée, parce que, d’abord, il faut renoncer aux vices. Ensuite, il faut obéir pour mettre en œuvre les vertus, Jr 4, 3 : Défrichez ce qui est en friche, et ne semez rien parmi les épines, etc. C’est pourquoi il est dit ici : UNE FOIS RÉVEILLÉ, à savoir, de la paresse et du doute, JOSEPH. De ce songe, il est dit en Ep 5, 14 : Réveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts !
153. Deuxièmement, [l’obéissance] doit être prompte. C’est ce qui est dit en Si 5, 8[7] : Ne remets pas de jour en jour, ne tarde pas à te convertir au Seigneur, car sa colère s’abattra tout d’un coup. C’est pourquoi il est dit qu’aussitôt [JOSEPH] FIT COMME [L’ANGE] LUI AVAIT ORDONNÉ. Glose : «Que celui qui est averti par Dieu élimine les retards, s’arrache au sommeil et fasse ce qui est ordonné.»
154. Troisièmement, [l’obéissance] doit être parfaite, de sorte que soit accompli non seulement ce qui est ordonné, mais de la manière dont cela est ordonné et par ceux à qui cela est enjoint. C’est pourquoi il est dit : COMME IL L’AVAIT ORDONNÉ. Glose : «L’obéissance parfaite», Col 3, 20 : Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses.
155. Quatrièmement, [l’obéissance] doit être discrète, de sorte qu’on obéisse à ceux à qui il faut obéir et en quoi [il le faut], et qu’ainsi rien ne soit fait contre Dieu. C’est pourquoi il dit : IL FIT COMME L’ANGE LUI AVAIT ORDONNÉ, non pas [un ange] mauvais, mais l’ange de Dieu, 1 Jn 4, 1 : N’accordez pas foi à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s’ils viennent de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde.
156. ET IL PRIT. Ici est montré en quoi [Joseph] obéit, et trois points sont abordés : premièrement, l’obéissance qu’il manifesta envers l’ange ; deuxièmement, le respect qu’il manifesta envers la mère ; troisièmement, le service qu’il rendit au Christ né.
157. L’ange ordonna à Joseph : NE CRAINS PAS DE PRENDRE MARIE COMME TON ÉPOUSE [1, 20]. Et Joseph FIT COMME IL LUI AVAIT PRESCRIT, etc. [1, 24]. Il est donc clair qu’il trouva une femme bonne. Mais ne cohabitait-elle pas avec lui ? Pourquoi donc dit-il : UNE FOIS RÉVEILLÉ..., IL LA PRIT ? Chrysostome répond qu’il ne l’avait pas repoussée de sa maison, mais de son cœur. Ou bien parce qu’elle était d’abord fiancée, mais que, par la suite, les noces devaient être célébrées, et alors elle peut être appelée et elle est épouse.
151. Il faut remarquer que, par la désobéissance du premier homme, nous sommes tombés dans le péché, Rm 5, 19 : Par la désobéissance d’un seul homme, nous avons été livrés au péché. C’est pourquoi l’obéissance est placée au début de notre rétablissement.
152. Et nous pouvons noter quatre choses qui sont nécessaires à l’obéissance. Premièrement, il faut qu’elle soit ordonnée. Je dis ordonnée, parce que, d’abord, il faut renoncer aux vices. Ensuite, il faut obéir pour mettre en œuvre les vertus, Jr 4, 3 : Défrichez ce qui est en friche, et ne semez rien parmi les épines, etc. C’est pourquoi il est dit ici : UNE FOIS RÉVEILLÉ, à savoir, de la paresse et du doute, JOSEPH. De ce songe, il est dit en Ep 5, 14 : Réveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts !
153. Deuxièmement, [l’obéissance] doit être prompte. C’est ce qui est dit en Si 5, 8[7] : Ne remets pas de jour en jour, ne tarde pas à te convertir au Seigneur, car sa colère s’abattra tout d’un coup. C’est pourquoi il est dit qu’aussitôt [JOSEPH] FIT COMME [L’ANGE] LUI AVAIT ORDONNÉ. Glose : «Que celui qui est averti par Dieu élimine les retards, s’arrache au sommeil et fasse ce qui est ordonné.»
154. Troisièmement, [l’obéissance] doit être parfaite, de sorte que soit accompli non seulement ce qui est ordonné, mais de la manière dont cela est ordonné et par ceux à qui cela est enjoint. C’est pourquoi il est dit : COMME IL L’AVAIT ORDONNÉ. Glose : «L’obéissance parfaite», Col 3, 20 : Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses.
155. Quatrièmement, [l’obéissance] doit être discrète, de sorte qu’on obéisse à ceux à qui il faut obéir et en quoi [il le faut], et qu’ainsi rien ne soit fait contre Dieu. C’est pourquoi il dit : IL FIT COMME L’ANGE LUI AVAIT ORDONNÉ, non pas [un ange] mauvais, mais l’ange de Dieu, 1 Jn 4, 1 : N’accordez pas foi à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s’ils viennent de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont venus dans le monde.
156. ET IL PRIT. Ici est montré en quoi [Joseph] obéit, et trois points sont abordés : premièrement, l’obéissance qu’il manifesta envers l’ange ; deuxièmement, le respect qu’il manifesta envers la mère ; troisièmement, le service qu’il rendit au Christ né.
157. L’ange ordonna à Joseph : NE CRAINS PAS DE PRENDRE MARIE COMME TON ÉPOUSE [1, 20]. Et Joseph FIT COMME IL LUI AVAIT PRESCRIT, etc. [1, 24]. Il est donc clair qu’il trouva une femme bonne. Mais ne cohabitait-elle pas avec lui ? Pourquoi donc dit-il : UNE FOIS RÉVEILLÉ..., IL LA PRIT ? Chrysostome répond qu’il ne l’avait pas repoussée de sa maison, mais de son cœur. Ou bien parce qu’elle était d’abord fiancée, mais que, par la suite, les noces devaient être célébrées, et alors elle peut être appelée et elle est épouse.