Matthieu 10, 12
En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent.
En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent.
1215. C’est pourquoi le Seigneur dit qu’avant d’entrer, ils doivent demander qui est digne chez elle : EN ENTRANT DANS LA MAISON, SALUEZ-LA. Ici est signalée la salutation de l’hôte. D’abord, [Le Seigneur] indique la salutation [10, 12] ; en second lieu, l’effet, en cet endroit : ET SI CETTE MAISON EST DIGNE, VOTRE PAIX VIENDRA SUR ELLE [10, 13]. En effet, il fallait qu’ils distribuent des [biens] spirituels à ceux qui distribuaient des [biens] temporels, et non seulement des biens spirituels, mais ce qui est nécessaire au salut, en disant : PAIX À CETTE MAISON, etc. C’était là une manière appropriée de saluer, car le monde était en guerre. Or, le monde est réconcilié dans le Christ. En effet, ceux-ci étaient des envoyés du Christ, et pour quelle raison ? Assurément en vue de la paix. Ainsi, cette salutation était appropriée.
Jésus indique maintenant aux néo-missionnaires ce qu’ils auront à faire en prenant possession de la maison
qu’ils auront choisie pour y établir leur séjour. - Saluez-la ; d’après la version syriaque : « priez pour sa
paix ». On sait que la salutation ordinaire des Orientaux a toujours consisté dans les mots : « Paix à toi ».
Mais ce qui n’était qu’une formule plus ou moins vaine de politesse sur d’autres lèvres devenait, dans la
bouche des Apôtres, l’expression de la plus parfaite vérité. De leur part, saluer c’était bénir ; souhaiter la
paix, il faut entendre les faveurs du ciel les plus précieuses, en particulier le salut messianique, la croyance à
l’Évangile. - Les mots en disant : Paix à cette maison ne se trouvent pas dans le grec et on les regarde
généralement comme une interpolation. C’est sans doute une glose marginale ajoutée par des lecteurs qui,
ignorant l’hébreu, ne trouvaient pas assez de cohésion entre le v. 12 et le début du v. 13, puis insérée plus
tard dans le texte.