Matthieu 10, 13
Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.
Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.
1216. Vient ensuite l’effet pour les bons et pour les méchants : SI CETTE MAISON EST DIGNE, VOTRE PAIX VIENDRA SUR ELLE, etc. Nous pouvons dire que cette maison possédera en elle une force de bénédiction. C’est pourquoi les apôtres et les évêques, lorsqu’ils se tournent pour la première fois vers le peuple, disent : LA PAIX SOIT AVEC VOUS. Ainsi, il est dit en Nb 6, 27 : Ils invoqueront mon nom sur les fils d’Israël, et je les bénirai, etc. SI [CETTE MAISON] N’EST PAS DIGNE, VOTRE PAIX VOUS REVIENDRA. Mais que dit-il là ? N’avait-il pas d’abord dit qu’ils devaient d’abord s’enquérir ? Il montre ainsi que, dans de telles enquêtes, les hommes se trompent : En effet, l’homme voit ce qui est apparent, mais le Seigneur regardera à l’intérieur du cœur, 1 R [1 S]16, 7. En effet, ils n’étaient pas encore assez parfaits pour pouvoir savoir qui était digne. VOTRE PAIX VOUS REVIENDRA. Cela montre que parfois quelqu’un prie et travaille au salut d’un autre, sans cependant l’obtenir ; toutefois, ce qu’il fait, il ne le perd pas, mais cela lui revient. D’où, [VOTRE PAIX] REVIENDRA VERS VOUS, à savoir que le fruit vous en reviendra.
Le souhait de paix formé par les Apôtres du Christ à leur
entrée dans une maison tombera ou sur des âmes qui en seront dignes, ou sur des indignes. - Dans le premier
cas, il obtiendra une réalisation complète et immédiate : Votre paix viendra... Le grec est plus expressif :
« que votre paix vienne » : Jésus ordonne en quelque sorte par anticipation à la paix d’accourir. - Mais si les
habitants de la maison (car « maison » est évidemment synonyme de « famille ») sont indignes des faveurs
que les Apôtres leur apportent, alors votre paix reviendra à vous. La paix personnifiée est censée refluer vers
ceux qui l’avaient envoyée. Divers interprètes ont pris à la lettre l’expression « reviendra », comme si elle
signifiait que les Apôtres eux-mêmes bénéficieraient des grâces dont n’auraient pas profité leurs hôtes
indignes, « son effet viendra sur vous » (S. Thomas ; Cf. Cornel. a Lap., Bengel, Reischl, Arnodo, etc.). Mais
il est plus conforme au langage biblique et au sentiment commun des exégètes de la regarder comme un
hébraïsme équivalent à la phrase « elle restera sans effet ». « On dit que le vœu retourne à celui qui l’a
prononcé, s’il n’a pas l’effet escompté », dit Rosenmüller, in h. l. « Par cette phrase, le Christ ne parle pas
des choses qui arriveraient par l’intermédiaire des apôtres à celui qui leur demanderait quelque chose, mais
de celles qui n’arriveraient pas. C’est ainsi que parlent les Hébreux », Maldonat.