Matthieu 10, 19
Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
1232. LORSQU’ILS VOUS LIVRERONT, NE CHERCHEZ PAS COMMENT PARLER OU QUOI DIRE, etc. Les apôtres auraient pu dire : «Nous sommes de simples pécheurs, nous serons figés.» Et cela n’est pas étonnant, car Moïse, qui connaissait la loi, lorsqu’il reçut l’ordre du Seigneur d’aller voir Pharaon, dit : Je ne suis pas doué pour la parole, Ex 4, 10.
1233. C’est pourquoi, afin d’écarter cela, [le Seigneur] dit : LORSQU’ILS VOUS LIVRERONT, etc. Et il fait trois choses : premièrement, il écarte la stupeur [10, 19] ; deuxièmement, il promet le don de sagesse, en cet endroit : CE QUE VOUS DEVREZ DIRE VOUS SERA DONNÉ SUR LE MOMENT [10, 19] ; troisièmement, [il indique] l’auteur du don, en cet endroit : CAR CE N’EST PAS VOUS QUI PARLEZ, MAIS L’ESPRIT DE VOTRE PÈRE QUI PARLE EN VOUS [10, 20].
1234. NE CHERCHEZ PAS, etc. Et il écarte deux choses : ce qui doit être dit et la manière de parler. La première relève de la sagesse ; la seconde, de l’éloquence. Mais il semble que cela soit contraire à ce que l’apôtre Pierre dit dans sa lettre canonique : Soyez toujours prêts à rendre compte à quiconque vous le demande de la foi et de l’espérance qui sont les vôtres [1 P 3, 15]. Chrysostome donne la solution : «Lorsque quelqu’un doit répondre et a le temps de réfléchir, il ne doit pas compter sur une aide divine. Mais, lorsqu’ils étaient dans la tribulation, les apôtres n’avaient pas le temps ; c’est pourquoi ils devaient s’en remettre au Fils de Dieu.» Ainsi, lorsque quelqu’un en a la possibilité, il doit faire ce qu’il peut ; mais, assurément, s’il n’a pas le temps, il doit s’en remettre au Fils de Dieu. Mais il ne doit pas tenter Dieu s’il a le temps de réfléchir. C’est pourquoi le Seigneur n’a pas dit seulement : NE CHERCHEZ PAS, mais il dit : LORSQU’ILS VOUS LIVRERONT… NE CHERCHEZ PAS, etc.
1235. Et il découle de cette promesse : CE QUE VOUS DEVREZ DIRE VOUS SERA DONNÉ SUR LE MOMENT, car toutes les paroles sont dans la main du Seigneur, Sg 7, 16. Ex 4, 12 : Je serai dans ta bouche et je t’enseignerai ce que te devras dire. Lc 21, 15 : Je vous donnerai la parole et la sagesse.
1233. C’est pourquoi, afin d’écarter cela, [le Seigneur] dit : LORSQU’ILS VOUS LIVRERONT, etc. Et il fait trois choses : premièrement, il écarte la stupeur [10, 19] ; deuxièmement, il promet le don de sagesse, en cet endroit : CE QUE VOUS DEVREZ DIRE VOUS SERA DONNÉ SUR LE MOMENT [10, 19] ; troisièmement, [il indique] l’auteur du don, en cet endroit : CAR CE N’EST PAS VOUS QUI PARLEZ, MAIS L’ESPRIT DE VOTRE PÈRE QUI PARLE EN VOUS [10, 20].
1234. NE CHERCHEZ PAS, etc. Et il écarte deux choses : ce qui doit être dit et la manière de parler. La première relève de la sagesse ; la seconde, de l’éloquence. Mais il semble que cela soit contraire à ce que l’apôtre Pierre dit dans sa lettre canonique : Soyez toujours prêts à rendre compte à quiconque vous le demande de la foi et de l’espérance qui sont les vôtres [1 P 3, 15]. Chrysostome donne la solution : «Lorsque quelqu’un doit répondre et a le temps de réfléchir, il ne doit pas compter sur une aide divine. Mais, lorsqu’ils étaient dans la tribulation, les apôtres n’avaient pas le temps ; c’est pourquoi ils devaient s’en remettre au Fils de Dieu.» Ainsi, lorsque quelqu’un en a la possibilité, il doit faire ce qu’il peut ; mais, assurément, s’il n’a pas le temps, il doit s’en remettre au Fils de Dieu. Mais il ne doit pas tenter Dieu s’il a le temps de réfléchir. C’est pourquoi le Seigneur n’a pas dit seulement : NE CHERCHEZ PAS, mais il dit : LORSQU’ILS VOUS LIVRERONT… NE CHERCHEZ PAS, etc.
1235. Et il découle de cette promesse : CE QUE VOUS DEVREZ DIRE VOUS SERA DONNÉ SUR LE MOMENT, car toutes les paroles sont dans la main du Seigneur, Sg 7, 16. Ex 4, 12 : Je serai dans ta bouche et je t’enseignerai ce que te devras dire. Lc 21, 15 : Je vous donnerai la parole et la sagesse.
Après avoir commenté la première partie de sa recommandation du v. 16, Jésus-Christ interprète la seconde
de la même manière, montrant comment à la prudence du serpent il faut savoir unir la simplicité de la
colombe. - Losqu'ils vous livreront ; quand ils seront livrés soit aux Juifs, soit aux païens, ainsi qu’il a été dit
dans les deux versets qui précèdent. - Ne vous inquiétez pas... Le prisonnier, dans la solitude de sa cellule,
pense naturellement volontiers aux moyens oratoires qu’il emploiera pour défendre sa cause, lorsqu’il devra
comparaître devant ses juges. Quels arguments présentera-t-il ? Sous quelle forme les fera-t-il valoir ? - La
manière dont vous parlerez, telles sont bien ses deux préoccupations principales. Des hommes du peuple,
cités devant les grands et les puissants de ce monde, devaient plus que personne se sentir agités par ce genre
de pensées (en grec : réflexion anxieuse, pleine d’inquiétudes). Jésus met ses Apôtres en garde contre ces
sollicitudes terrestres. Cependant, comme le fait observer Maldonat, « Il ne nous enseigne pas la négligence,
mais il nous défend d’être inquiets et anxieux ». - Ce que vous devrez dire vous sera donné. Motif du calme
profond, de la simplicité parfaite qu’ils doivent conserver durant ces heures difficiles : leur cause est celle du
Christ, la cause du Christ est celle de Dieu ; Dieu se chargera donc d’être lui-même leur avocat et de leur
suggérer des plaidoiries plus éloquentes et plus efficaces que celles qu’ils auraient pu composer en ce temps
d’angoisse. Rien ne vaut la simple et vigoureuse parole de la foi, inspirée par l’Esprit d’en haut.
Jésus ne révèle pas pleinement l’Esprit Saint tant que lui-même n’a pas été glorifié par sa Mort et sa Résurrection. Pourtant, Il le suggère peu à peu, même dans son enseignement aux foules, lorsqu’Il révèle que sa Chair sera nourriture pour la vie du monde (cf. Jn 6, 27. 51. 62-63). Il le suggère aussi à Nicodème (cf. Jn 3, 5-8), à la Samaritaine (cf. Jn 4, 10. 14. 23-24) et à ceux qui participent à la fête des Tabernacles (cf. Jn 7, 37-39). A ses disciples, Il en parle ouvertement à propos de la prière (cf. Lc 11, 13) et du témoignage qu’ils auront à rendre (cf. Mt 10, 19-20).