Matthieu 10, 26
Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.
Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu.
1247. NE LES CRAIGNEZ DONC PAS, etc. Ici, il les exhorte, en vue de la récompense, à ne pas faire défection au milieu des tribulations. Premièrement, il les encourage [10, 26] ; deuxièmement, il fait appel à une image [10, 26] ; troisièmement, il l’applique à ce qui est en cause [10, 27].
1248. [Le Seigneur] dit donc : ILS VOUS PERSÉCUTERONT, MAIS NE CRAIGNEZ PAS, car vous ne devez craindre que le mal ; mais c’est un grand bien de supporter ce que le Seigneur a supporté. Ainsi, Paul [écrit] dans Ga 6, 17 : Je porte dans ma chair les marques du Christ.
1249. IL N’Y A RIEN DE CACHÉ QUI NE SERA RÉVÉLÉ. Cela peut se rapporter à ce qui précède ou à ce qui suit. À ce qui précède, dans le sens suivant : ils vous appelleront Béelzéboul, mais il ne faut pas y prendre garde, car, à la fin, leur malice sera révélée. Ainsi, ne craignez pas, car IL N’Y A RIEN DE CACHÉ QUI NE SERA RÉVÉLÉ, comme on le lit en 1 Co 4, 5 : Ne jugez pas avant le moment où viendra le Seigneur, qui révélera ce qui est caché dans les ténèbres et mettra à nu les desseins des cœurs. [RIEN DE] SECRET. Il y a une différence entre ce qui est caché et ce qui est secret, car ce qui est secret signifie quelque chose qui n’est pas manifeste, comme ce qu’un autre a dans le cœur, selon ce qui est dit plus haut, [Mt] 9, 4 : Pourquoi entretenez-vous de mauvaises pensées dans vos cœurs ? Mais ce qui est caché est quelque chose qui, même s’il est manifeste, est occulté par quelque chose d’autre. Ou bien on peut donner l’interprétation suivante : NE CRAIGNEZ PAS, car, même si votre véracité ne se révèle pas immédiatement, elle se révélera toutefois par la suite.
1248. [Le Seigneur] dit donc : ILS VOUS PERSÉCUTERONT, MAIS NE CRAIGNEZ PAS, car vous ne devez craindre que le mal ; mais c’est un grand bien de supporter ce que le Seigneur a supporté. Ainsi, Paul [écrit] dans Ga 6, 17 : Je porte dans ma chair les marques du Christ.
1249. IL N’Y A RIEN DE CACHÉ QUI NE SERA RÉVÉLÉ. Cela peut se rapporter à ce qui précède ou à ce qui suit. À ce qui précède, dans le sens suivant : ils vous appelleront Béelzéboul, mais il ne faut pas y prendre garde, car, à la fin, leur malice sera révélée. Ainsi, ne craignez pas, car IL N’Y A RIEN DE CACHÉ QUI NE SERA RÉVÉLÉ, comme on le lit en 1 Co 4, 5 : Ne jugez pas avant le moment où viendra le Seigneur, qui révélera ce qui est caché dans les ténèbres et mettra à nu les desseins des cœurs. [RIEN DE] SECRET. Il y a une différence entre ce qui est caché et ce qui est secret, car ce qui est secret signifie quelque chose qui n’est pas manifeste, comme ce qu’un autre a dans le cœur, selon ce qui est dit plus haut, [Mt] 9, 4 : Pourquoi entretenez-vous de mauvaises pensées dans vos cœurs ? Mais ce qui est caché est quelque chose qui, même s’il est manifeste, est occulté par quelque chose d’autre. Ou bien on peut donner l’interprétation suivante : NE CRAIGNEZ PAS, car, même si votre véracité ne se révèle pas immédiatement, elle se révélera toutefois par la suite.
Ne les craignez donc pas. Telle est la note
dominante que nous allons entendre dans cette petite série de versets. Cf. vv. 28 et 31. La particule « donc »
annonce une conclusion ; en effet, pour inspirer aux disciples de Jésus-Christ un courage invincible parmi les
persécutions, rien ne saurait mieux convenir que cette pensée : Mon Maître a été persécuté comme moi,
avant moi. Avec un tel souvenir constamment présent à l’esprit, ils n’éprouveront ni surprise, ni crainte,
lorsqu’on les maltraitera. - Il n'y a rien de caché... Nouvelle locution proverbiale, que l’on rencontre
pareillement chez les écrivains profanes, comme Tertullien le disait aux Romains : « Que le temps révèle
toute chose, j’en prends à témoins vos proverbes et vos sentences », Apolog. c. 7; Cf. Horace, Epist. 1, 6.24 :
« Tout ce qui est sous terre, le temps le placera en un endroit ensoleillé ». Les exégètes ne s’accordent pas sur
la manière dont il convient de l’enchaîner avec le contexte, bien qu’ils soient unanimes à affirmer qu’elle
contient un grand motif d’encouragement pour les prédicateurs de l’Évangile. Les auteurs modernes, à la
suite de Barradius et de François Luc, expliquent le v. 26 à l’aide du v. 27, et supposent que Jésus-Christ
excite les Apôtres de tous les temps à prêcher la vérité chrétienne avec vaillance parce qu’elle est précisément destinée à la publicité. Quoi qu’il advienne, malgré les obstacles qui se dresseront partout contre
vous, proclamez l’Évangile avec une sainte hardiesse : vous agiriez contre sa nature et contre sa fin, si vous
ne le divulguiez pas en tous lieux. Mais les anciens commentateurs ont mieux saisi la pensée du Sauveur.
Même ici-bas, disent-ils, rien ne peut demeurer longtemps secret ; la lumière finit par se faire sur les choses
les plus cachées. En tout cas, l’apparition du Christ au dernier jour mettra tout en lumière en dévoilant les
mystères bons ou mauvais des cœurs. Or il y a, dans cette assurance, une consolation profonde pour ceux qui
sont injustement persécutés. Alors la sainteté de leur cause et la droiture de leurs intentions apparaîtront dans
tout leur éclat ; au contraire la malice de leurs ennemis sera manifestée et confondue. C’est une espérance
semblable que Jésus voulait inspirer à ses disciples, afin de les rendre courageux dans l’exercice de leur
ministère.