Matthieu 10, 40

Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé.

Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé.
Saint Thomas d'Aquin
1283. QUI VOUS ACCUEILLE M’ACCUEILLE. Ici, [le Seigneur] indique le remède. «Tu dis que nous devons faire cela pour vivre ? Fais-nous indulgence.» Comme le pape donne aux légats le pouvoir d’accorder des indulgences, ainsi le Seigneur accorde une récompense à ceux qui l’accueillent. Et il indique trois choses, dont deux concernent les petites gens.

1284. Il dit donc : QUI VOUS ACCUEILLE M’ACCUEILLE, car ils auront Dieu, puisque vous êtes mes membres, et parce que vous êtes membres les uns des autres. Ainsi, [IL] M’ACCUEILLE. Mais on pourrait dire : «Tu es pauvre ; il n’y a rien de grand à accueillir un pauvre ou toi-même.» Ainsi donc, QUI M’ACCUEILLE ACCUEILLE CELUI QUI M’A ENVOYÉ, car, comme on lit en Jn 5, 23 : Celui qui honore le Fils honore aussi le Père. Il est grand d’accueillir Dieu comme hôte, comme Abraham en fut louangé, ainsi qu’on le lit en He 13, 2.
Louis-Claude Fillion
Celui qui vous reçoit. Sur la fin de son Discours, Jésus-Christ reprend le langage direct qu’il avait abandonné depuis le v. 32 ; il interpelle de nouveau les Douze qu’il va envoyer en mission dans quelques instants, et dans leur personne, tous les Apôtres à venir. C’est par un mot puissant d’encouragement qu’il termine son instruction pastorale. Pour montrer aux prédicateurs de l’Évangile qu’ils ne seront pas sans appui même humain au milieu des persécutions redoutables qu’il leur a fait envisager, il leur dit qu’ils sont désormais d’autres lui-même, et il promet de récompenser comme s’ils s’adressaient à sa propre personne les bons traitements dont ils seront l’objet. Des promesses si généreuses ne sauraient manquer d’exciter à leur égard le dévouement des âmes saintes. - Me reçoit. Chez tous les peuples, la réception bonne ou mauvaise faite aux ambassadeurs a toujours été censée retomber sur le prince dont ils étaient les délégués, celui qui envoie et l’envoyé étant considérés comme une seule personne morale, Cf. 1 Reg. 8, 7 ; 2 Reg. 10. Le verbe « recevoir » ne désigne pas seulement l’hospitalité, mais toute espèce de concours prêté aux messagers de l’Évangile en tant que députés de Jésus-Christ. - Reçoit celui qui m'a envoyé, c’est-à-dire le Père Éternel. Ainsi donc il existe l’union la plus étroite entre le Christ, sa parole, ses envoyés et son divin Père. « Si quelqu’un reçoit des docteurs, disaient de même les Rabbins, c’est comme s’il recevait Schechinam, i.e. une manifestation de la divinité suprême », Schoettgen, Horae in h. l.
Catéchisme de l'Église catholique
Jésus est l’Envoyé du Père. Dès le début de son ministère, il " appela à lui ceux qu’il voulut, et il en institua Douze pour être avec lui et pour les envoyer prêcher " (Mc 3, 13-14). Dès lors, ils seront ses " envoyés " (ce que signifie le mot grec apostoloi). En eux continue sa propre mission : " Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie " (Jn 20, 21 ; cf. 13, 20 ; 17, 18). Leur ministère est donc la continuation de sa propre mission : " Qui vous accueille, M’accueille ", dit-il aux Douze (Mt 10, 40 ; cf. Lc 10, 16).