Matthieu 12, 11
Mais il leur dit : « Si l’un d’entre vous possède une seule brebis, et qu’elle tombe dans un trou le jour du sabbat, ne va-t-il pas la saisir pour la faire remonter ?
Mais il leur dit : « Si l’un d’entre vous possède une seule brebis, et qu’elle tombe dans un trou le jour du sabbat, ne va-t-il pas la saisir pour la faire remonter ?
1396. MAIS IL LEUR DIT, etc. Ici est présentée la réponse. Et, en premier lieu, il répond par la parole ; en second lieu, par un geste, en cet endroit : IL DIT ALORS À L’HOMME : «ÉTENDS TA MAIN» [12, 13].
1397. À propos du premier point, il fait trois choses. Premièrement, il allègue la coutume ; deuxièmement, [il présente] une comparaison, en cet endroit : COMBIEN UN HOMME VAUT PLUS QU’UNE BREBIS ! [12, 12] ; troisièmement, il en tire une conclusion, en cet endroit : AINSI DONC, IL EST PERMIS DE FAIRE UNE BONNE ACTION LE JOUR DU SABBAT [12, 12].
1398. [Le Seigneur] dit donc en premier lieu : QUEL SERA PARMI VOUS L’HOMME QUI AURA UNE SEULE BREBIS, ET SI ELLE TOMBE DANS UN TROU, LE JOUR DU SABBAT, N’IRA LA PRENDRE ET LA RELEVER ? C’était la coutume chez eux que, si une brebis tombait dans un trou, ils l’en retiraient le jour du sabbat. En effet, ils s’adonnaient tellement à l’avarice qu’ils plaçaient un dommage temporel au-dessus d’un dommage spirituel. Ce qui est dit en Si 10, 9 leur convenait donc : Il n’y a rien de plus infâme qu’un avare. Et, peu après, [le texte] poursuit : Son âme est à vendre, puisqu’il s’expose à un danger et à un dommage éternels pour un faible gain temporel.
1397. À propos du premier point, il fait trois choses. Premièrement, il allègue la coutume ; deuxièmement, [il présente] une comparaison, en cet endroit : COMBIEN UN HOMME VAUT PLUS QU’UNE BREBIS ! [12, 12] ; troisièmement, il en tire une conclusion, en cet endroit : AINSI DONC, IL EST PERMIS DE FAIRE UNE BONNE ACTION LE JOUR DU SABBAT [12, 12].
1398. [Le Seigneur] dit donc en premier lieu : QUEL SERA PARMI VOUS L’HOMME QUI AURA UNE SEULE BREBIS, ET SI ELLE TOMBE DANS UN TROU, LE JOUR DU SABBAT, N’IRA LA PRENDRE ET LA RELEVER ? C’était la coutume chez eux que, si une brebis tombait dans un trou, ils l’en retiraient le jour du sabbat. En effet, ils s’adonnaient tellement à l’avarice qu’ils plaçaient un dommage temporel au-dessus d’un dommage spirituel. Ce qui est dit en Si 10, 9 leur convenait donc : Il n’y a rien de plus infâme qu’un avare. Et, peu après, [le texte] poursuit : Son âme est à vendre, puisqu’il s’expose à un danger et à un dommage éternels pour un faible gain temporel.
Conformément à ses
principes et à sa conduite habituelle, Jésus-Christ aurait pu faire une réponse affirmative ; mais connaissant
les dispositions hostiles des Pharisiens, il préfère déjouer habilement leurs plans et les couvrir eux-mêmes de
confusion. - Quel est l'homme parmi vous... A un cas de conscience il en oppose un autre, pour tirer ensuite
une conclusion irréfragable qui le mettra complètement à l’abri de leurs accusations haineuses. - Une brebis.
Un pauvre qui ne possède qu’une brebis pour toute richesse, sera plus excusable s’il travaille en un jour de
sabbat pour la sauver ; Notre-Seigneur note à dessein cette circonstance atténuante. - Si elle tombe dans une
fosse. Ces accidents sont fréquents dans les contrées orientales, où les citernes sont ordinairement
dissimulées au milieu des champs, à l’aide de branchages et d’herbes qui les recouvrent. - Ne la prendra
pas... L’école pharisaïque autorisait en effet le propriétaire à accomplir, sans s’inquiéter du sabbat, tout ce qui
serait nécessaire pour retirer sa bête du puits ; car, disait-elle, « il faut avoir un soin extrême des bêtes des
Israélites » ; il est vrai que plus tard elle l’interdit sévèrement, sans doute pour protester contre ce passage de
l’Évangile. - Les paroles du Sauveur renferment un argument « ad hominem » (opposant leurs propres actes
à ses adversaires) plein d’une divine sagesse : elles font voir aux interrogateurs qu’ils n’hésitaient pas à
violer le repos du saint jour lorsque leur intérêt personnel était en jeu.
On a prétendu qu’il n’est pas permis aux Juifs, de retirer, le jour du sabbat, une bête d’un puits ou d’une fosse où elle serait tombée, et que, par conséquent, le discours de Jésus-Christ n’est pas conforme à la vérité. Nous convenons que cette défense existe, mais elle est bien postérieure au temps de Jésus-Christ.