Matthieu 12, 16
Mais il leur défendit vivement de parler de lui.
Mais il leur défendit vivement de parler de lui.
1409. ET IL LEUR ENJOIGNIT DE NE PAS LE FAIRE CONNAÎTRE. Et pourquoi ? Afin de nous donner un exemple d’évitement de la vaine gloire, comme on trouve plus haut, 6, 1. Aussi, afin d’épargner les Pharisiens, qui le calomniaient au sujet de ses gestes.
Jésus, le sachant... Le Sauveur,
connaissant par sa science divine les infâmes machinations de ses ennemis, quitta aussitôt le théâtre des deux
événements dont nous avons entendu le récit. Son heure n’était pas encore venue, et il ne voulait point par sa
présence accroître l’exaspération de ceux qui avaient juré sa mort, et entraver ainsi l’exécution des plans
divins. Il pratique donc le premier le conseil qu’il donnait naguère aux Apôtres, 10, 23, et il échappe par la
fuite aux menées de ses persécuteurs. - Et beaucoup le suivirent. S. Marc, 3, 7-12, a tracé un tableau vivant
de la foule qui se mit alors à la suite de Jésus ; elle venait de toutes les provinces de la Palestine et même des
pays païens environnants. Si le divin Maître s’éloigne, c’est donc comme un vainqueur emmenant avec lui de
nombreux amis et de nombreux captifs qui se sont volontairement attachés à sa personne. - Et il les guérit
tous, c’est-à-dire, d’après les deux autres synoptiques, tous ceux d’entre eux qui avaient besoin de guérison
corporelle ou spirituelle. - L’expression « tous » fait ressortir tout à la fois l’admirable condescendance de
Jésus-Christ et le grand nombre des malades. - Et il leur ordonna. Il insista énergiquement en ce sens, afin de
ne pas aggraver sans raison la situation qui lui était faite par le parti pharisaïque. Plus que jamais, il désire le
calme et la modération, pour le motif que nous avons déjà signalé plusieurs fois. L’enthousiasme croissant de
la foule, Cf. Marc. l. c. et Luc. 6, 18-19, lui dictait cette conduite dans la circonstance présente.