Matthieu 12, 38
Quelques-uns des scribes et des pharisiens lui adressèrent la parole : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. »
Quelques-uns des scribes et des pharisiens lui adressèrent la parole : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. »
1468. Plus haut, le Seigneur a réfuté ceux qui dénigraient ses miracles et son enseignement ; ici, il convainc d’erreur ceux qui [le] mettent à l’épreuve. Et il fait ici deux choses : premièrement, l’interrogation qui [le] met à l’épreuve est présentée ; deuxièmement, la récusation, en cet endroit : IL LEUR RÉPONDIT [12, 39].
1469. [Le Seigneur] dit donc : ALORS [ILS] PRIRENT LA PAROLE. Cela se produisit après qu’ils eurent vu beaucoup de miracles et eurent entendu beaucoup de paroles de sagesse, afin que s’accomplît en lui ce qui est dit en Si 22, 9 : Il parle à quelqu’un d’endormi celui qui expose la sagesse à un insensé.
1470. MAÎTRE, NOUS DÉSIRONS QUE TU NOUS FASSES VOIR UN SIGNE. MAÎTRE, disent-il pour le mettre à l’épreuve. Ps 27[28], 3 : Ils parlent de paix, mais le mal occupe leurs cœurs. NOUS VOULONS QUE TU NOUS FASSES VOIR UN SIGNE. N’avaient-ils pas vu beaucoup de signes ? Assurément, mais un autre évangéliste présente les choses autrement en disant, Lc 11, 16 : Nous voulons voir un signe venu du ciel, comme on lit, en 1 R [1 Sm] 12, 18, que Samuel provoqua le tonnerre et Élie fit descendre le feu, 4 R [2 R] 1, 10. Il est propre aux Juifs de demander des signes, comme on le dit en 1 Co 1, 22 : Les Juifs demandent un signe. Mais, après qu’il leur eut donné des signes terrestres, ils ne croyaient pas ; même s’il leur avait donné des signes célestes, ils n’auraient pas cru. Jn 3, 12 : Si je vous parle de choses de la terre, vous ne croyez pas ; comment croirez-vous si je vous parle de choses du ciel ?
1469. [Le Seigneur] dit donc : ALORS [ILS] PRIRENT LA PAROLE. Cela se produisit après qu’ils eurent vu beaucoup de miracles et eurent entendu beaucoup de paroles de sagesse, afin que s’accomplît en lui ce qui est dit en Si 22, 9 : Il parle à quelqu’un d’endormi celui qui expose la sagesse à un insensé.
1470. MAÎTRE, NOUS DÉSIRONS QUE TU NOUS FASSES VOIR UN SIGNE. MAÎTRE, disent-il pour le mettre à l’épreuve. Ps 27[28], 3 : Ils parlent de paix, mais le mal occupe leurs cœurs. NOUS VOULONS QUE TU NOUS FASSES VOIR UN SIGNE. N’avaient-ils pas vu beaucoup de signes ? Assurément, mais un autre évangéliste présente les choses autrement en disant, Lc 11, 16 : Nous voulons voir un signe venu du ciel, comme on lit, en 1 R [1 Sm] 12, 18, que Samuel provoqua le tonnerre et Élie fit descendre le feu, 4 R [2 R] 1, 10. Il est propre aux Juifs de demander des signes, comme on le dit en 1 Co 1, 22 : Les Juifs demandent un signe. Mais, après qu’il leur eut donné des signes terrestres, ils ne croyaient pas ; même s’il leur avait donné des signes célestes, ils n’auraient pas cru. Jn 3, 12 : Si je vous parle de choses de la terre, vous ne croyez pas ; comment croirez-vous si je vous parle de choses du ciel ?
Les Pharisiens confondus gardent, après cette
argumentation vigoureuse, un silence significatif. Quelques-uns d’entre-eux, qui n’avaient point pris part à
l’accusation de leurs collègues contre Jésus, Cf. Luc. 11, 15 et 16, essaient pourtant de détourner la
conversation de ce sujet brûlant et humiliant pour toute la secte. Prenant donc la parole, Cf. 11, 25, et
s’adressant au Sauveur avec des marques extérieures de respect, ils lui disent : Maître (c’est-à-dire Rabbi),
nous voulons voir un signe de vous. Un signe ! ce mot est important et prend dans la circonstance présente un
sens particulier. Un signe, c’est une chose destinée à en prouver une autre ; c’est, pour les Pharisiens, un
prodige d’une nature spéciale, et vraiment décisif, qui montrera que Jésus est le Messie. Suivant eux, les
miracles antérieurs de Notre-Seigneur n’étaient donc pas des signes : il fallait, pour les convaincre de son
caractère messianique, qu’il consentît à produire sur leur requête quelque révolution soudaine dans le
firmament, Cf. Luc. 11, 16, une éclipse, par exemple, un orage sous un ciel serein, un météore, etc. A cette
condition, ils croiraient en lui. Comme s’il ne leur eût pas été possible, observe justement S. Jérôme,
d’attaquer même un miracle de ce genre ! Du reste, l’évangéliste S. Luc nous apprend expressément que
c’était un piège qu’ils tendaient ainsi au Sauveur : « Ils lui demandaient un signe venant du ciel pour le
tenter ». Jésus, qui lit au fond de leurs cœurs leurs plus secrètes pensées, châtiera comme ils le méritent ces
tentateurs audacieux.