Matthieu 12, 6
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
1385. Ici est utilisé un adverbe de lieu, par égard pour lequel ils agissent ainsi. Et qu’il y ait plus grand que le temple, cela est clair, car le temple est le corps [du Seigneur] [Jn 2, 19]. Il faut aussi voir que, dans le premier exemple, [le Seigneur] n’affirme pas qu’il n’y a pas eu faute. Dans le second, il affirme que, si quelqu’un enfreint le sabbat par nécessité, il n’est toutefois pas exempt de toute faute pour cette raison. Mais si quelqu’un [l’enfreint] pour Dieu, il est entièrement exempt de faute.
Je vous le
dis. Affirmation solennelle, qui annonce habituellement quelques révélation importante. - Il y a ici quelqu'un
plus grand... Ce sont ces mots qui nous transportent sur le terrain du Nouveau Testament. On dirait que
Jésus-Christ prévient une objection. Vous n’êtes pas des prêtres, auraient pu lui répondre ses adversaires.
Faisant un raisonnement a fortiori, il reprend : Si les lois ordinaires relatives au repos du sabbat sont annulées
pour le service du temple et pour le culte divin, à plus forte raison le sont-elles pour moi, qui suis plus grand
que le temple, et pour mes disciples qui sont mes prêtres. « Par ces paroles de la Loi, il excusait ses disciples
et laissait entendre qu'il était permis aux prêtres d'agir librement. Or, prêtre, David l'était aux yeux de Dieu,
quoiqu'il fût persécuté par Saül, car tout roi juste possède le rang sacerdotal. Prêtres, tous les disciples du
Seigneur l'étaient aussi, eux qui n'avaient ici-bas pour héritage ni champs ni maisons, mais vaquaient sans
cesse au service de l'autel et de Dieu », S. Irénée, Contre les Hérésies, Liv. 4, 3. Les Juifs disaient : Il n’y a
pas de sabbat pour le temple ; Jésus dit à son tour : Il n’y a pas de sabbat pour le Messie ni pour ses disciples.