Matthieu 12, 7
Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice,
Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice,
1386. Ensuite, [le Seigneur] raisonne à partir d’exemples. En premier lieu, parce qu’il se comporte avec miséricorde envers ses disciples, car, SI VOUS AVIEZ COMPRIS CE QUE SIGNIFIE : «C’EST LA MISÉRICORDE QUE JE VEUX, ET NON LE SACRIFICE », VOUS N’AURIEZ PAS CONDAMNÉ DES GENS INNOCENTS, Os 6, 6. Et comment il faut entendre cela, on l’a dit plus haut. Pr 21, 3 : Faire miséricorde et justice plaît davantage au Seigneur que les victimes, etc.
Ce n’est pas assez pour Jésus-Christ d’avoir
démontré l’innocence de ses Apôtres ; il faut qu’il flagelle comme ils le méritent ces Pharisiens sans cœur,
ces formalistes rigoureux qui laisseraient mourir les hommes de faim, plutôt que de leur permettre une
violation légère et purement matérielle du sabbat, destinée à leur procurer un peu de nourriture.
Oubliaient-ils donc ce principe qu’ils avaient eux-mêmes formulé dans un moment où leur sens n’était pas
aveuglé par la passion : « Tout danger de mort chasse le sabbat » ? - Si vous saviez... Jésus a fait valoir contre
les Pharisiens le témoignage de l’histoire, versets 3 et 4, puis celui de la Loi, v. 5 : il apporte maintenant
contre eux celui des Prophètes. - Je veux la miséricorde... Nous avons déjà vu, Cf. 9, 13, cet oracle d’Osée, 6,
6, sur les lèvres du Sauveur dans une circonstance analogue, à l’occasion d’une autre accusation injuste
lancée par les Pharisiens contre les premiers disciples. Dieu préfère la miséricorde au sacrifice et à toutes
sortes d’observances cérémonielles ; le Dieu bon et charitable veut avant toutes choses que les hommes
pratiquent entre eux la royale loi d’amour ; des Docteurs n’auraient-ils pas dû se souvenir de ce grand
principe si clairement énoncé dans l’Écriture ? « Si vous approuvez la commisération avec laquelle
Achimélech restaura David qui était en danger de mourir de faim, pourquoi condamnez-vous mes
disciples ? », S. Jérôme. - Vous n'auriez jamais condamné des innocents. Condamner des innocents, les
condamner sans raison et de propos délibéré, c’est assurément une grave injustice. Les Pharisiens l’avaient commise à l’égard des disciples en les accusant témérairement de violer le sabbat.