Matthieu 13, 10
Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
1528. LES DISCIPLES S’APPROCHANT DE LUI, etc. Plus haut a été présentée la parabole ; ici, l’explication en est donnée et, à ce propos, deux choses sont présentées ici : premièrement, l’interrogation des disciples est présentée ; deuxièmement, la réponse, en cet endroit : LEUR RÉPONDANT, etc. [13, 11].
1529. [Matthieu] dit donc : LES DISCIPLES S’APPROCHANT DE LUI LUI DIRENT. Une question sur le texte surgit, car [le Seigneur] était dans la barque ; comment donc s’approchèrent-ils de lui ? Il faut savoir qu’ils étaient dans la barque avec le Christ. Mais ils s’approchèrent donc par l’attention de [leur] esprit ou même corporellement, car, puisqu’ils étaient peu éloignés de lui, ils se rapprochèrent. Ou bien comme ils étaient à l’extérieur, ils vinrent vers lui. Ainsi, si nous voulons nous approcher de lui, serons-nous éclairés. Ps 33, 6 : Approchez-vous de lui et vous serez illuminés. Et on relève deux choses. Premièrement, un exemple est donné de ne pas interroger de manière importune ; ainsi, alors qu’il enseignait les foules, ils ne l’ont pas interrogé. Qo 3, 7 : Il y a un temps pour se taire, et un temps pour parler. «POURQUOI LEUR PARLES-TU EN PARABOLES ?» Il faut aussi considérer qu’il faut toujours faire ce qui est favorable au salut des hommes.
1529. [Matthieu] dit donc : LES DISCIPLES S’APPROCHANT DE LUI LUI DIRENT. Une question sur le texte surgit, car [le Seigneur] était dans la barque ; comment donc s’approchèrent-ils de lui ? Il faut savoir qu’ils étaient dans la barque avec le Christ. Mais ils s’approchèrent donc par l’attention de [leur] esprit ou même corporellement, car, puisqu’ils étaient peu éloignés de lui, ils se rapprochèrent. Ou bien comme ils étaient à l’extérieur, ils vinrent vers lui. Ainsi, si nous voulons nous approcher de lui, serons-nous éclairés. Ps 33, 6 : Approchez-vous de lui et vous serez illuminés. Et on relève deux choses. Premièrement, un exemple est donné de ne pas interroger de manière importune ; ainsi, alors qu’il enseignait les foules, ils ne l’ont pas interrogé. Qo 3, 7 : Il y a un temps pour se taire, et un temps pour parler. «POURQUOI LEUR PARLES-TU EN PARABOLES ?» Il faut aussi considérer qu’il faut toujours faire ce qui est favorable au salut des hommes.
Les disciples, s'approchant. « Quand il fut seul, les douze qui étaient avec lui l’interrogèrent. »
Marc 4, 10. Ce n’est donc pas aussitôt après avoir entendu la première parabole du royaume des cieux que
les Apôtres s’approchèrent de Jésus pour lui exprimer leur étonnement : ils attendirent que Notre-Seigneur
eût achevé sa prédication et que la foule, s’étant peu à peu dispersée, les eût laissés seuls avec leur Maître.
Cela résulte également du récit de S. Matthieu, d’après lequel ils demandent : « Pourquoi parlez-vous en
paraboles », employant la forme du pluriel, ce qui suppose qu’ils avaient entendu plusieurs paraboles. C’est
donc par anticipation que cette question, la réponse de Jésus et l’explication de la parabole du semeur, v. 18-
24, ont été placées en cet endroit. D’après l’ordre des faits, tout ce passage ne devrait venir qu’après le v. 35.
- Pourquoi leur parlez-vous en paraboles... Suivant S. Marc, 4, 10 et S. Luc, 7, 9, les disciples auraient
seulement prié le divin Maître de leur interpréter la parole de la semence : S. Matthieu mentionne une
demande d’un genre tout différent. Mais il est manifeste que les deux questions furent adressées en même
temps, puisque Jésus répond à l’un et à l’autre d’après les trois synoptiques. « Pourquoi leur parlez-vous en
paraboles ? » c’est-à-dire d’une manière obscure, énigmatique. L’étonnement des disciples suppose qu’il y
avait ce jour-là quelque chose d’insolite dans l’enseignement de Notre-Seigneur. Jamais encore il n’avait
employé les paraboles d’une manière aussi extraordinaire : à peine en avait-il cité une ou deux en passant, et
voici que tout à coup il s’était mis à les accumuler l’une sur l’autre, ce qui avait rendu sa pensée
incompréhensible. Car une parabole accompagnée de son commentaire facilite l’intelligence d’une idée, une
série de paraboles qui se suivent sans aucune explication ne peut produire au contraire que l’obscurité.
Dès le début, Jésus a associés ses disciples à sa vie (cf. Mc 1, 16-20 ; 3, 13-19) ; il leur a révélé le mystère du Royaume (cf. Mt 13, 10-17) ; il leur a donné part à sa mission, à sa joie (cf. Lc 10, 17-20) et à ses souffrances (cf. Lc 22, 28-30). Jésus parle d’une communion encore plus intime entre Lui et ceux qui le suivraient : " Demeurez en moi, comme moi en vous (...). Je suis le cep, vous êtes les sarments " (Jn 15, 4-5). Et Il annonce une communion mystérieuse et réelle entre son propre corps et le nôtre : " Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui " (Jn 6, 56).