Matthieu 13, 2
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
1510. ET DES FOULES NOMBREUSES S’ASSEMBLAIENT AUPRÈS DE LUI. Ici, [Matthieu] présente les auditeurs. En effet, lorsque l’esprit sort pour aller vers le public de l’enseignement, beaucoup peuvent alors entendre et en profiter. Si 51, 31 : Approchez-vous de moi, vous qui êtes ignorants, et rassemblez-vous dans la maison de l’enseignement.
1511. Ensuite sont présentées les dispositions de celui qui enseigne et des auditeurs. [Matthieu] dit donc : SI BIEN QU’IL MONTA DANS UNE BARQUE ET S’ASSIT. Et pourquoi DANS UNE BARQUE ? Il peut y avoir une raison littérale, car les auditeurs étaient nombreux ; [Jésus] voulait donc les avoir face à lui pour qu’ils comprennent mieux. En effet, toutes choses sont devant lui. Jb 13, 1 : Voilà que mes yeux voient tout. Il y a une autre raison mystique, car, par la barque, est signifiée l’Église rassemblée parmi les païens, [barque] dans laquelle elle est assise par la foi et enseigne ceux qui sont sur le rivage, c’est-à-dire les catéchumènes, qui sont prêts à croire. Ou bien, autre interprétation : Jésus se trouve sur la mer, mais les auditeurs sur le rivage ; il donne par cela un exemple aux prédicateurs, à savoir, qu’ils n’exposent pas ceux qui leur sont soumis à des dangers. Et cela est signifié en Ex 13, 17s : lorsque Moïse conduisit son peuple, il ne lui fit pas traverser le pays des Philistins, pensant qu’ils pourraient regretter et retourner en Égypte. C’est la raison pour laquelle Jésus s’assit au milieu de la tempête [Mt 8, 25], mais renvoya les autres. C’est la raison pour laquelle il est dit : ET TOUTE LA FOULE SE TENAIT SUR LE RIVAGE.
1511. Ensuite sont présentées les dispositions de celui qui enseigne et des auditeurs. [Matthieu] dit donc : SI BIEN QU’IL MONTA DANS UNE BARQUE ET S’ASSIT. Et pourquoi DANS UNE BARQUE ? Il peut y avoir une raison littérale, car les auditeurs étaient nombreux ; [Jésus] voulait donc les avoir face à lui pour qu’ils comprennent mieux. En effet, toutes choses sont devant lui. Jb 13, 1 : Voilà que mes yeux voient tout. Il y a une autre raison mystique, car, par la barque, est signifiée l’Église rassemblée parmi les païens, [barque] dans laquelle elle est assise par la foi et enseigne ceux qui sont sur le rivage, c’est-à-dire les catéchumènes, qui sont prêts à croire. Ou bien, autre interprétation : Jésus se trouve sur la mer, mais les auditeurs sur le rivage ; il donne par cela un exemple aux prédicateurs, à savoir, qu’ils n’exposent pas ceux qui leur sont soumis à des dangers. Et cela est signifié en Ex 13, 17s : lorsque Moïse conduisit son peuple, il ne lui fit pas traverser le pays des Philistins, pensant qu’ils pourraient regretter et retourner en Égypte. C’est la raison pour laquelle Jésus s’assit au milieu de la tempête [Mt 8, 25], mais renvoya les autres. C’est la raison pour laquelle il est dit : ET TOUTE LA FOULE SE TENAIT SUR LE RIVAGE.
Et des foules se
rassemblèrent... La foule avide de le voir et de l’entendre, qui l’avait naguère en quelque sorte cerné dans la
maison où il se trouvait, Cf. Marc, 3, 20, se retrouve bientôt auprès de lui sur le rivage. Comprenant ce que
ce bon peuple désirait, mais ne pouvant adresser commodément la parole à un auditoire compact, qui le
pressait de toutes parts, il prend une résolution soudaine. Une barque était là, près du rivage : il y monte et
s’assied dans cette chaire improvisée, aussi poétique que le tour nouveau qu’il allait donner à sa doctrine. -
Et toute la foule se tenait sur le rivage. Cependant la foule se range en face de lui sur la rive, se tenant
respectueusement debout selon la coutume ancienne, tandis que le Maître était assis. Le Talmud raconte avec
douleur que l’usage de s’asseoir pour entendre l’explication de la Loi commença quelque temps après la
mort de Gamaliel, preuve, dit-il, que la maladie avait envahi le monde !