Matthieu 13, 26
Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.
Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.
1574. Ensuite, il est question de l’évolution du bien et du mal. QUAND LE BLÉ A POUSSÉ. Et afin que vous saisissiez, trois choses sont abordées : premièrement, la manifestation des bons par opposition aux méchants est présentée ; deuxièmement, le zèle des bons contre les méchants ; troisièmement, la tolérance.
1575. [Le Seigneur] dit donc : QUAND LE BLÉ A POUSSÉ, PUIS A PRODUIT DES ÉPIS, ALORS L’IVRAIE EST APPARUE AUSSI, etc. En effet, lorsqu’on a semé au départ, elle n’était pas apparue, mais lorsque [le blé] a poussé. Et cela peut se rapporter aux deux : au blé et à l’ivraie. Augustin l’interprète du blé : lorsque l’homme est petit, il ne peut discerner ; mais lorsqu’il grandit, produit du fruit et devient spirituel, alors il connaît. 1 Co 2, 15 : L’homme spirituel discerne toutes choses. Chrysostome l’interprète de l’ivraie : en premier, elle n’apparaît pas, parce que les hérétiques cachent au départ leur connaissance ; ils disent d’abord de bonnes choses et prêchent aux laïcs, puis ils insinuent des choses mauvaises à propos des clercs, qui sont volontiers écoutées ; et ainsi ils détournent le peuple de l’amour des clercs et, par la suite, de l’Église. Mais, par la suite, lorsqu’on a accueilli leur enseignement, ils révèlent leur malice. En effet, au départ, ils ne disent que des choses de peu d’importance, mais, par après, ils se révèlent ainsi que leur enseignement, qui sont représentés par le vin. Il est question de ce vin en Pr 23, 31 : Il entre sournoisement, mais il mordra par derrière comme un serpent.
1575. [Le Seigneur] dit donc : QUAND LE BLÉ A POUSSÉ, PUIS A PRODUIT DES ÉPIS, ALORS L’IVRAIE EST APPARUE AUSSI, etc. En effet, lorsqu’on a semé au départ, elle n’était pas apparue, mais lorsque [le blé] a poussé. Et cela peut se rapporter aux deux : au blé et à l’ivraie. Augustin l’interprète du blé : lorsque l’homme est petit, il ne peut discerner ; mais lorsqu’il grandit, produit du fruit et devient spirituel, alors il connaît. 1 Co 2, 15 : L’homme spirituel discerne toutes choses. Chrysostome l’interprète de l’ivraie : en premier, elle n’apparaît pas, parce que les hérétiques cachent au départ leur connaissance ; ils disent d’abord de bonnes choses et prêchent aux laïcs, puis ils insinuent des choses mauvaises à propos des clercs, qui sont volontiers écoutées ; et ainsi ils détournent le peuple de l’amour des clercs et, par la suite, de l’Église. Mais, par la suite, lorsqu’on a accueilli leur enseignement, ils révèlent leur malice. En effet, au départ, ils ne disent que des choses de peu d’importance, mais, par après, ils se révèlent ainsi que leur enseignement, qui sont représentés par le vin. Il est question de ce vin en Pr 23, 31 : Il entre sournoisement, mais il mordra par derrière comme un serpent.
Lorsque l'herbe eut poussé : l’herbe déterminée par le récit, c’est-à-dire le blé et l’ivraie tout
ensemble. - Et produit son fruit : les deux sortes d’herbe montent peu à peu et produisent chacune son épi. -
Alors l'ivraie parut... Jusqu’à ce moment, il n’avait pas été possible de les distinguer ; le champ paraissait
rempli de bon froment : maintenant on voit qu’il contient aussi une grande quantité de mauvaise herbe. Ce
trait est tout à fait conforme à la nature de l’ivraie et à sa ressemblance parfaite avec le froment durant toute
la période de leur croissance : tant que leur développement n’est pas complet, l’œil le plus exercé les
confondrait neuf fois sur dix ; mais, dès que l’épi est sorti de la gaine, un enfant les distingue sans peine. St
Jérôme avait noté ce fait de ses propres yeux : « Entre le froment et la zizanie, que nous appelons nous ivraie,
quand ils sont encore en herbe et que l’épi n’a pas encore été formé, il y a une grande ressemblance, et il est
difficile ou impossible de les distinguer l’un de l’autre », Comm. in h. l.