Matthieu 13, 28

Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”

Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”
Saint Thomas d'Aquin
1578. Le Seigneur leur répond : IL LEUR DIT : «C’EST UN ENNEMI QUI A FAIT CELA.» Et remarquez que cela ne vient pas de la première origine, mais de ce qui se trouve chez les hommes par l’intervention du Diable. Sg 2, 24 : La mort a fait son entrée sur terre par l’envie du Diable. On dit qu’un homme est un diable pour avoir manqué à la divinité. Ps 9, 20 : Lève-toi, Seigneur, et que l’homme ne soit pas encouragé. Ici, l’homme est appelé UN ENNEMI en raison d’une malice consommée. Gn 3, 15 : Je mettrai une inimitié entre toi et lui.

1579. LES SERVITEURS LUI DIRENT. Il est dit ici que les serviteurs sont poussés par zèle à extirper le mal : VEUX-TU QUE NOUS ALLIONS LA RAMASSER ? Ici, on dit d’eux deux choses louables : ils sont poussés à détruire le mal, 1 Co 5, 13 : Enlevez le mal parmi vous ; l’autre chose louable est qu’ils ne veulent pas le faire de leur propre initiative, mais sur l’ordre du Seigneur. Ainsi Tb 4, 20 : Bénissez Dieu en tout temps, et que tes pensées portent toujours sur lui.
Louis-Claude Fillion
C'est l'ennemi qui a fait cela. Le Maître devine sans peine de quel côté doit provenir le mal : c’est son ennemi qui s’est rendu coupable d’un pareil méfait, désireux de satisfaire ainsi un noir projet de vengeance. - Ses serviteurs lui dirent. Ces bons serviteurs font preuve d’un vrai zèle pour les intérêts du père de famille : ils s’offrent courageusement pour aller arracher une à une les mauvaises herbes qui remplissent le champ, ce qui ne serait pas une petite peine. - Voulez- vous ?, puisqu’il en est ainsi. - L'arracher. Le grec emploie le conjonctif délibératif qui donne plus de vigueur à la phrase.