Matthieu 13, 38

le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.

le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
Saint Thomas d'Aquin
1614. LE CHAMP EST LE MONDE, qu’il a créé. C’est pourquoi il a dit plus haut : DANS SON CHAMP. Jn 1, 11 : Il est venu chez les siens, etc. De même, au même endroit : Le monde a été fait par lui. LA BONNE SEMENCE, CE SONT LES FILS DU ROYAUME, à partir desquels d’autres se multiplient, et qui sont de bons fils : Si vous êtes des fils, vous êtes aussi des héritiers, Rm 8, 17.

1615. Ensuite, il explique ce qui concerne le nouvel ensemencement, et il dit quelle était la semence. L’IVRAIE, CE SONT LES MAUVAIS FILS. Is 1, 4 : Malheur au peuple coupable, à la race mauvaise, aux fils pervertis !
Louis-Claude Fillion
Le champ est le monde. Le monde, c’est-à-dire non seulement l’État juif, comme on l’a quelquefois affirmé, mais la terre toute entière. Et pourtant, la parabole n’a directement en vue que le royaume des cieux. Toutefois, le monde d’alors, bien qu’il fût loin d’appartenir dans son intégrité au royaume messianique, est considéré ici en tant qu’il était destiné à former peu à peu l’Église chrétienne, après avoir reçu partout la bonne semence de l’Évangile. - Les enfants du royaume ; hébraïsme pour dire : les sujets, les citoyens du royaume de Dieu ; Cf. 8, 12. Ce sont les bons chrétiens. On leur oppose les enfants d'iniquité, d’après le grec « les fils du méchant » ou du démon. Il faut entendre par là les impies et les pécheurs qui imitent les œuvres et la conduite perverses du démon. Dans l’Église, comme dans le champ signalé par Jésus, il y a donc et il y aura jusqu’à la fin des temps le mal à côté du bien ; car, dit S. Augustin, « Autre est la condition du champ (la vie présente), autre est le repos du grenier (la vie future) … Ces paraboles et ces figures nous enseignent que jusqu'à la fin du monde l’Église sera formée du mélange des bons et des méchants, de telle sorte que les bons soient soustraits à toute souillure involontaire de la part des méchants, soit que ceux-ci soient ignorés, soit qu'on les tolère pour la paix et la tranquillité de l’Église, pourvu cependant qu'il ne devienne pas nécessaire de les révéler ou de les accuser. En effet, ce désir de la paix ne doit pas dégénérer en abus jusqu'à endormir toute vigilance, jusqu'à suspendre entièrement toute correction, toute dégradation, toute excommunication,… de peur que la patience sans la discipline ne favorise l'iniquité, et que la discipline sans la patience ne brise l'unité », Avertissement aux Donatistes après la conférence, 6.