Matthieu 13, 6

Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.

Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
Saint Thomas d'Aquin
1521. En troisième lieu, [est présentée] la destruction du fruit, car celui qui aime davantage les richesses, lorsque vient le temps de la tribulation, reçoit ce qu’il aime davantage. Ainsi, UNE FOIS LE SOLEIL LEVÉ, ILS ONT ÉTÉ BRÛLÉS, etc., à savoir, par l’impuissance. Ap 13, 10 : Celui qui aura tué par le glaive, il faut qu’il soit tué par le glaive : telle est la patience des justes. ET PARCE QU’ILS N’AVAIENT PAS DE RACINE, ILS SE SONT DESSÉCHÉS, parce que Dieu n’était pas la racine. Ps 21[22], 16 : Ma puissance s’est desséchée comme la terre cuite. Parfois, dans l’Écriture, la pierre est considérée comme quelque chose de bon, parfois, comme quelque de mauvais. De même en est-il pour la terre et pour le soleil. Certains ont ainsi de bons sentiments, mais par la suite se comportent négligemment. Il n’en était pas ainsi de Paul, qui disait : Je châtie mon corps et je le réduis en esclavage, etc. [1 Co 9, 27].
Louis-Claude Fillion
Une autre partie : une autre partie du grain tomba donc dans des endroits pierreux : il faut entendre par là, comme l’indique le contexte, non pas un sol plus ou moins mélangé de cailloux, mais une surface continue de rochers simplement recouverts d’un peu de terre végétale. Ce second terrain est assurément préférable au chemin battu ; toutefois les résultats seront tout aussi désastreux. - Elle leva aussitôt... C’est un fait d’expérience que la semence placée en de telles conditions germe avec une rapidité surprenante, car elle est à l’aise et subit sans aucune perte les influences d’abord toute salutaires de la chaleur. Au printemps, les rochers de la Palestine sont les premiers couverts d’une douce verdure. Mais la mort est aussi prompte que l’avait été la première croissance. - Sole orto œstuaverunt. Les autres plantes subissaient aussi l’influence brûlante du soleil oriental ; mais, vivant sur un sol profond, elles avaient la ressource d’aller puiser, à l’aide de leurs racines, un peu d’humidité souterraine qui suffisait pour les empêcher de périr. Privées de ce secours parce que le roc sur lequel elles étaient tombées ne leur avait permis d’émettre que des radicules insuffisantes, nos pauvres herbes furent brûlées au-dedans comme elles l’avaient été au-dehors, et bientôt elles se desséchèrent complètement. Pline avait observé la fréquence de ce phénomène dans la province de Syrie :« En Syrie, une charrue légère creuse un sillon peu profond, parce que le fer triangulaire qui est en dessous brûle les semences l’été », Hist. Nat. 17, 3.