Matthieu 14, 20
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins.
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins.
1696. Vient ensuite le rassasiement, et sur deux points : par rapport au rassasiement comme tel, et par rapport aux restes. [Matthieu] dit donc : TOUS MANGÈRENT ET FURENT RASSASIÉS, conformément à Ps 21[22], 27 : Les pauvres mangeront et seront rassasiés, etc. ET L’ON EMPORTA LES RESTES : DOUZE PANIERS REMPLIS DE MORCEAUX. Ici est abordé le rassasiement du point de vue de l’abondance des restes. Mais pourquoi le Seigneur a-t-il voulu que les restes soient ramassés ? La cause factuelle est celle que propose Chrysostome : il a d’abord voulu que les disciples ramassent pour que cela ne semble pas un rêve, et aussi pour qu’ils ne l’oublient pas. Le fait qu’ils aient ramassé douze paniers était en rapport avec le nombre des douze apôtres, de sorte que chacun prît le sien et qu’ainsi tous se rappellent.
1697. Au sens mystique, les morceaux signifient le sens spirituel, qui n’est pas saisi par les foules, mais [est déposé] dans les paniers, c’est-à-dire chez les sages. 1 Co 1, 26 : Frères, voyez votre appel : il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles ; mais Dieu a choisi ce qui était insensé afin de confondre les sages, etc.
1697. Au sens mystique, les morceaux signifient le sens spirituel, qui n’est pas saisi par les foules, mais [est déposé] dans les paniers, c’est-à-dire chez les sages. 1 Co 1, 26 : Frères, voyez votre appel : il n’y a pas beaucoup de sages selon la chair, pas beaucoup de puissants, pas beaucoup de nobles ; mais Dieu a choisi ce qui était insensé afin de confondre les sages, etc.
Ce verset et le suivant contiennent quatre traits particuliers destinés à
relever la grandeur du prodige. - 1° Tous mangèrent. Tous les assistants, sans exception, purent manger leur
part des cinq pains et des deux poissons. Il le fallait bien du reste, s’ils ne voulaient pas s’en retourner à jeun,
puisqu’il n’y avait pas d’autres vivres dans le lieu désert où ils avaient rejoint Notre-Seigneur. - 2° Et furent
rassasiés : non-seulement chacun eut sa part, mais chacun fut rassasié complètement. Et pourtant, cette foule
qui était demeurée si longtemps sans rien prendre et qui avait fait une marche et une station également
fatigantes, devait avoir un grand besoin de nourriture. - 3° Et on emporta les restes. Le sujet de « emporta »
est « les disciples » sous-entendu. Si peu de vivres pour tant de monde ! Néanmoins, après que tous ces
convives de la Providence eurent assouvi leur faim, il y eut des restes considérables: Douze corbeilles
pleines. La « corbeille » était un panier d’osier que les Juifs portaient d’ordinaire avec eux dans leurs
voyages pour y mettre leurs provision. Cette coutume leur avait valu de la part du grand satyrique romain
l’épithète de cistophores (porteurs de corbeilles). Mart. Epigr. 5, 17, Cf. Juven. Sat. 3, 14. Chaque Apôtre,
muni de sa corbeille, parcourut les rangs après le repas, et la rapporta pleine à Jésus. Il y eut ainsi beaucoup
plus de restes qu’il n’y avait eu d’abord de mets à consommer.