Matthieu 14, 22
Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.
Aussitôt Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.
1699. ET AUSSITÔT, JÉSUS OBLIGEA SES DISCIPLES. Ici est représentée la puissance de l’enseignement du Christ, car elle libère des dangers, puisqu’elle a libéré les disciples de dangers. [Matthieu] fait donc trois choses : premièrement, l’occasion d’encourir un danger est présentée ; deuxièmement, le danger ; troisièmement, la délivrance. Le deuxième point [se trouve] en cet endroit : ET QUAND IL EUT RENVOYÉ LES FOULES, etc. [14, 23] ; le troisième, en cet endroit : À LA QUATRIÈME VEILLE DE LA NUIT, IL VINT VERS EUX EN MARCHANT SUR LA MER [14, 25].
1700. L’occasion du danger fut l’ordre du Christ. En effet, il arrive fréquemment que ceux qui veulent obtempérer à la volonté de Dieu soient exposés à des dangers, comme le dit l’Apôtre, 1 Co 11, 26 : Dangers des torrents, dangers des voleurs, dangers de tout genre, dangers des païens, dangers dans les villes, dangers dans le désert, dangers de la mer, dangers des faux frères. ET AUSSITÔT, JÉSUS OBLIGEA donc SES DISCIPLES À MONTER DANS LA BARQUE. Immédiatement après avoir fait le miracle, [Jésus] a donc voulu que ses disciples soient séparés des foules. Et il a fait cela pour trois raisons. Premièrement, pour montrer la vérité des miracles, de sorte qu’on ne dise pas que cela était arrivé à cause de sa présence. Lui-même en effet est la vérité, comme on le lit en Jn 14, 6. Deuxièmement, afin de nous enseigner à éviter la vaine gloire. Il se retira donc après avoir fait des miracles. Jn 8, 50 : Moi, je ne cherche pas ma gloire, etc. Aussi, afin de montrer la puissance de la discrétion : la discrétion consiste en effet à se retirer et à se tenir tranquille. Sg 8, 16 : Entrant dans ma maison, je me reposerai avec elle. Mais il faut remarquer que [le Seigneur] recourt à une impulsion, car il était difficile pour eux d’être séparés du Christ, comme le dit Pierre, Jn 6, 69 : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Il montre aussi l’attachement des foules, à savoir, l’ardeur avec laquelle elles le suivaient. Ct 1, 2 : Ton nom est comme l’huile qu’on verse ; c’est pourquoi les jeunes filles t’ont aimé.
1700. L’occasion du danger fut l’ordre du Christ. En effet, il arrive fréquemment que ceux qui veulent obtempérer à la volonté de Dieu soient exposés à des dangers, comme le dit l’Apôtre, 1 Co 11, 26 : Dangers des torrents, dangers des voleurs, dangers de tout genre, dangers des païens, dangers dans les villes, dangers dans le désert, dangers de la mer, dangers des faux frères. ET AUSSITÔT, JÉSUS OBLIGEA donc SES DISCIPLES À MONTER DANS LA BARQUE. Immédiatement après avoir fait le miracle, [Jésus] a donc voulu que ses disciples soient séparés des foules. Et il a fait cela pour trois raisons. Premièrement, pour montrer la vérité des miracles, de sorte qu’on ne dise pas que cela était arrivé à cause de sa présence. Lui-même en effet est la vérité, comme on le lit en Jn 14, 6. Deuxièmement, afin de nous enseigner à éviter la vaine gloire. Il se retira donc après avoir fait des miracles. Jn 8, 50 : Moi, je ne cherche pas ma gloire, etc. Aussi, afin de montrer la puissance de la discrétion : la discrétion consiste en effet à se retirer et à se tenir tranquille. Sg 8, 16 : Entrant dans ma maison, je me reposerai avec elle. Mais il faut remarquer que [le Seigneur] recourt à une impulsion, car il était difficile pour eux d’être séparés du Christ, comme le dit Pierre, Jn 6, 69 : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Il montre aussi l’attachement des foules, à savoir, l’ardeur avec laquelle elles le suivaient. Ct 1, 2 : Ton nom est comme l’huile qu’on verse ; c’est pourquoi les jeunes filles t’ont aimé.
Aussitôt : dès que le repas fut terminé. - Il
pressa ses disciples. « Pressa » ne traduit qu’imparfaitement le verbe grec, qui montre mieux la répugnance
des disciples à se séparer alors de leur Maître, et les instances ou plutôt les injonctions formelles de Jésus
pour les éloigner. Mais pourquoi les Apôtres tenaient-ils tant à demeurer auprès de Notre-Seigneur dans la
circonstance présente ? Pourquoi, d’un autre côté, Jésus-Christ exigea-t-il si énergiquement leur départ
immédiat ? Le quatrième Évangile nous met sur la voie de l’explication qui convient à ce double problème.
Nous y voyons en effet qu’après le miracle de la multiplication des pains, une grande fermentation se
produisit dans la foule qui en avait été témoin. Elle voulait aussitôt proclamer Jésus son Messie, et le
conduire en triomphe à Jérusalem pour le couronner et l’installer sur le trône. Or les Apôtres ne se seraient
que trop facilement ralliés à ce projet, car ils partageaient encore, sur le rôle du Christ, la plupart des
préjugés du vulgaire : Jésus les soustrait donc aux influences de la multitude en les renvoyant sans délai. Du
même coup, il enlève à cette foule enthousiasmée des auxiliaires sur lesquels elle comptait pour
l’accomplissement de son dessein. Il fit échouer de la sorte avec beaucoup d’habileté le plan singulier qu’on
avait conçu à son sujet. - Dans la barque : c’était la même barque qui les avait amenés le matin ; elle était
encore sur le rivage. - Et de le précéder. Les apôtres devaient s’embarquer à l’instant, traverser le lac de l’Est
à l’Ouest, et aller attendre leur Maître sur la rive occidentale. Jésus ne leur indique ni le temps où il les
rejoindra, ni la manière dont il effectuera ce petit voyage, car il a ses mystérieux desseins. Il ajoute seulement
qu’il va d’abord congédier la foule.