Matthieu 15, 1
Alors des pharisiens et des scribes venus de Jérusalem s’approchent de Jésus et lui disent :
Alors des pharisiens et des scribes venus de Jérusalem s’approchent de Jésus et lui disent :
1728. Plus haut, le Seigneur a montré la puissance de son enseignement par des figures. Mais il montre maintenant que [celui-ci] se suffit. Cela est montré de deux façons : premièrement, il ne requiert pas l’observance de la loi ; deuxièmement, il n’a pas été donné au seul peuple des Juifs, mais aussi aux Gentils, en cet endroit : EN SORTANT DE LÀ, JÉSUS SE RETIRA DANS LA RÉGION DE TYR ET DE SIDON [15, 21].
1729. À propos du premier point, [Matthieu] fait trois choses : premièrement, les circonstances de l’accusation sont abordées ; deuxièmement, l’accusation elle-même ; troisièmement, l’explication. Le second point [se trouve] en cet endroit : POURQUOI TES DISCIPLES TRANSGRESSENT-ILS LES TRADITIONS DES ANCIENS ? [15, 2] ; le troisième, en cet endroit : EN EFFET, ILS NE SE LAVENT PAS LES MAINS LORSQU’ILS MANGENT [15, 2].
1730. Car la malice [de ces pharisiens] est aggravée par trois choses. Premièrement, en raison du moment, parce que, alors que [le Seigneur] faisait ces signes et ces miracles, eux produisaient des signes d’iniquité, de sorte qu’ils montraient de la malice, plus haut, 11, 25 : Tu as caché ces choses aux sages et aux prudents, etc. De même, l’aggravation vient du lieu, car, alors que les Juifs étaient dispersés en Judée, ceux-ci étaient cependant à Jérusalem ; ils étaient sages, et cependant moins bons. Is 26, 10 : Il a mal agi sur la terre des saints, il ne verra pas la gloire du Seigneur. L’aggravation vient encore de la condition des personnes, car les scribes étaient issus des grands, qui étaient plus instruits, ainsi que les Pharisiens, qui étaient réputés plus saints. Jr 5, 5 : J’irai chez les grands et je leur parlerai ; en effet, ils ont eu connaissance du chemin du Seigneur.
1729. À propos du premier point, [Matthieu] fait trois choses : premièrement, les circonstances de l’accusation sont abordées ; deuxièmement, l’accusation elle-même ; troisièmement, l’explication. Le second point [se trouve] en cet endroit : POURQUOI TES DISCIPLES TRANSGRESSENT-ILS LES TRADITIONS DES ANCIENS ? [15, 2] ; le troisième, en cet endroit : EN EFFET, ILS NE SE LAVENT PAS LES MAINS LORSQU’ILS MANGENT [15, 2].
1730. Car la malice [de ces pharisiens] est aggravée par trois choses. Premièrement, en raison du moment, parce que, alors que [le Seigneur] faisait ces signes et ces miracles, eux produisaient des signes d’iniquité, de sorte qu’ils montraient de la malice, plus haut, 11, 25 : Tu as caché ces choses aux sages et aux prudents, etc. De même, l’aggravation vient du lieu, car, alors que les Juifs étaient dispersés en Judée, ceux-ci étaient cependant à Jérusalem ; ils étaient sages, et cependant moins bons. Is 26, 10 : Il a mal agi sur la terre des saints, il ne verra pas la gloire du Seigneur. L’aggravation vient encore de la condition des personnes, car les scribes étaient issus des grands, qui étaient plus instruits, ainsi que les Pharisiens, qui étaient réputés plus saints. Jr 5, 5 : J’irai chez les grands et je leur parlerai ; en effet, ils ont eu connaissance du chemin du Seigneur.
Les versets 1 et 2 indiquent l’occasion de ce nouveau conflit. - Alors : d’après le contexte,
l’incident que S. Matthieu va raconter aurait eu lieu dans la plaine de Gennésareth, peu de temps après la
marche miraculeuse de Jésus sur les eaux. Mais, si l’on rapproche le premier Évangile du quatrième, il
devient plus probable qu’il s’écoula entre les deux épisodes un temps plus ou moins considérable. Nous
renvoyons le second après le discours prononcé à Capharnaüm et même après la Pâque mentionnée par S.
Jean, 6, 2 ; voir l’Harmonie évangélique. On sait que l’expression Alors est souvent, dans la narration de S.
Matthieu, une formule générale destinée à unir des faits entre lesquels il n’a pas toujours existé une vraie
connexion chronologique. - Des scribes de Jérusalem. Les mots de Jérusalem peuvent se rapporter ou au verbe s'approchèrent, ou aux substantifs scribes et Pharisiens. Dans ce dernier cas, ils indiqueraient
simplement que les Scribes et les Pharisiens en question se trouvaient alors par hasard en Galilée. Nous
préférons toutefois, à la suite d’un grand nombre de commentateurs, la première liaison qui paraît plus
conforme à l’ensemble du récit. Les adversaires du Sauveur seraient donc venus tout exprès de Jérusalem
pour étudier sa conduite, afin de l’accuser et de le faire condamner dès qu’ils en trouveraient l’occasion.
N’oublions pas que le parti pharisaïque avait arrêté le dessein de se débarrasser de Jésus aussi promptement
que possible ; Cf. 12, 14. Les membres de la secte étaient disséminés à travers toute la Palestine ; mais ceux
de Jérusalem avaient sur les autres une supériorité généralement reconnue. Wettstein, in h. l : « Les
principaux, i.e. ceux qui étaient supérieurs par l’autorité et le statut social ». Les Pharisiens de Galilée, se
reconnaissant incapables de lutter contre Jésus qui les avait plusieurs fois battus et humiliés, ont recours à
leurs frères de la capitale : de là cette députation qui s’approche actuellement du Sauveur pour l’attaquer.