Matthieu 15, 12
Alors les disciples s’approchèrent et lui dirent : « Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? »
Alors les disciples s’approchèrent et lui dirent : « Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? »
1750. ALORS S’APPROCHANT, LES DISCIPLES, etc. Ici, [le Seigneur] donne un enseignement sur l’évitement du scandale et sur la question principale, en cet endroit : PIERRE, PRENANT LA PAROLE [15, 15].
En premier lieu, la question des disciples est présentée ; en second lieu, la réponse du Christ.
1751. Ici, il faut comprendre que les Pharisiens et les disciples ont entendu cette parole, par laquelle ils comprenaient que [Jésus] renversait toutes les traditions [des Pharisiens], et non les préceptes du Seigneur. C’est pourquoi, offusqués, [les Pharisiens] ne dirent rien, mais ils furent troublés Ainsi, les disciples dirent : SAIS-TU QUE LES PHARISIENS SONT SCANDALISÉS DE T’ENTENDRE PARLER AINSI ? Ce mot «scandale» se rencontre fréquemment dans l’Écriture ; il faut donc voir ce qu’il signifie. «Scandale», en grec, est la même chose que «occasion de chute», comme une pierre sur la route. On parle donc d’occasion de chute là où il y a occasion de tomber. Mais parfois on scandalise de manière active, et parfois de manière passive. On parle de scandale au sens actif lorsqu’on fait quelque chose qui, non seulement est mal en soi, mais est une occasion de chute pour d’autres. Ainsi, on appelle scandale ce qui est dit ou fait d’une manière moins correcte et représente une occasion de tomber. Et on ne dit pas : ce qui est pensé, car il faut que cela soit clair. De même, on ne dit pas quelque chose de mal, mais de moins correct, car il faut qu’il y ait apparence de mal. 1 Th 5, 22 : Abstenez-vous de toute apparence de mal. Il existe aussi un scandale passif, comme lorsque, alors que l’on parle ou prie bien, un autre y trouve une occasion de chute. Ainsi, le Seigneur n’a pas scandalisé, mais [les Pharisiens] ont trouvé une occasion [de scandale]. Les disciples disent donc qu’à cause de cela les Pharisiens ont été scandalisés, et cela avait été annoncé par Is 8, 14 : Et il viendra pour votre sanctification, mais il sera une pierre qui fait tomber, une pierre d’achoppement.
En premier lieu, la question des disciples est présentée ; en second lieu, la réponse du Christ.
1751. Ici, il faut comprendre que les Pharisiens et les disciples ont entendu cette parole, par laquelle ils comprenaient que [Jésus] renversait toutes les traditions [des Pharisiens], et non les préceptes du Seigneur. C’est pourquoi, offusqués, [les Pharisiens] ne dirent rien, mais ils furent troublés Ainsi, les disciples dirent : SAIS-TU QUE LES PHARISIENS SONT SCANDALISÉS DE T’ENTENDRE PARLER AINSI ? Ce mot «scandale» se rencontre fréquemment dans l’Écriture ; il faut donc voir ce qu’il signifie. «Scandale», en grec, est la même chose que «occasion de chute», comme une pierre sur la route. On parle donc d’occasion de chute là où il y a occasion de tomber. Mais parfois on scandalise de manière active, et parfois de manière passive. On parle de scandale au sens actif lorsqu’on fait quelque chose qui, non seulement est mal en soi, mais est une occasion de chute pour d’autres. Ainsi, on appelle scandale ce qui est dit ou fait d’une manière moins correcte et représente une occasion de tomber. Et on ne dit pas : ce qui est pensé, car il faut que cela soit clair. De même, on ne dit pas quelque chose de mal, mais de moins correct, car il faut qu’il y ait apparence de mal. 1 Th 5, 22 : Abstenez-vous de toute apparence de mal. Il existe aussi un scandale passif, comme lorsque, alors que l’on parle ou prie bien, un autre y trouve une occasion de chute. Ainsi, le Seigneur n’a pas scandalisé, mais [les Pharisiens] ont trouvé une occasion [de scandale]. Les disciples disent donc qu’à cause de cela les Pharisiens ont été scandalisés, et cela avait été annoncé par Is 8, 14 : Et il viendra pour votre sanctification, mais il sera une pierre qui fait tomber, une pierre d’achoppement.
S'approchant. Jésus se borne à adresser au
peuple cette parole profonde, laissant à chacun le soin de l’interpréter et d’en faire l’application à sa
conduite. Il entre ensuite dans un maison avec ses disciples, Cf. Marc. 7, 17, et c’est avec eux seuls, en petit
comité, que se continue l’entretien. Les Apôtres ont deux questions à proposer à leur Maître : l’une le
concerne directement, et c’est à elle qu’ils donnent la priorité avec une touchante délicatesse ; l’autre, par
laquelle ils terminent, les regarde eux-mêmes d’une manière spéciale. - Savez-vous : ils ne doutent pas qu’il
ne sache déjà ce qu’ils ont à lui communiquer, car ils ont maintes fois remarqué qu’il connaissait les choses
les plus cachées ; ils tiennent néanmoins à l’avertir, car il y va, croient-ils, de ses plus chers intérêts. - En
entendant cette parole : la parole du v. 11 que Jésus venait d’adresser au peuple, et que les Pharisiens,
demeurés tout auprès, avaient entendue et comprise. D’après quelques auteurs « cette parole » désignerait les
vv. 2-9 : mais cela est peu vraisemblable, car les Pharisiens n’avaient pu être surpris, scandalisés, de ce que
le Sauveur leur avait dit à eux-mêmes en termes directs, bien qu’ils en eussent été probablement blessés. -
Sont scandalisés ; ils avaient manifesté leur état de scandale par leurs gestes, leurs murmures, toute leur attitude et c’est ainsi que les Apôtres en ont été informés. Le scandale des ennemis de Jésus consistait en ce
qu’ils avaient cru apercevoir dans ses paroles le renversement de la Loi, ou tout au moins un dangereux
spiritualisme. Comme Notre-Seigneur n’avait absolument rien dit qui pût être la matière du plus léger
scandale, de là vient l’épithète de pharisaïque pour caractériser le « scandale reçu mais non donné ». Mais
les Pharisiens cherchaient du scandale, et quiconque en cherche en trouve aisément. - En avertissant ainsi
leur Maître, les disciples font assurément preuve de zèle humain, naturel, puisqu’ils paraissent craindre que
Jésus ne se soit conduit imprudemment et n’ait fourni à ses adversaires des armes contre lui.