Matthieu 15, 18

Mais ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c’est cela qui rend l’homme impur.

Mais ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c’est cela qui rend l’homme impur.
Saint Thomas d'Aquin
1763. MAIS CE QUI SORT DE LA BOUCHE. On a déjà dit que la bouche signifie l’esprit. CE QUI SORT DE LA BOUCHE PROCÈDE DU CŒUR, C’EST CELA QUI SOUILLE L’HOMME, car les péchés du cœur sont des pensées et des sentiments. Is 1, 16 : Ôtez de ma vue vos pensées mauvaises.
Louis-Claude Fillion
Dans ce verset et dans le suivant, la seconde moitié du v. 11 est à son tour expliquée. - Mais ce qui sort. Notons bien que Jésus ne dit pas « tout ce qui sort », car tout ce qui est proféré par la bouche ne rend pas l’homme impur : les mauvaises choses opèrent seules ce funeste résultat. - Part du cœur. Les grandes pensées viennent du cœur ; les ignobles en sortent également, et quand ces pensées trouvent une expression sur nos lèvres, ce n’est pas la bouche qu’il faut louer ou accuser, mais le foyer intérieur qui leur a donné la vie. Le cœur étant l’homme d’après la psychologie biblique, on comprend sans peine que le mal qui en procède profane vraiment et dégrade sa vie morale.
Catéchisme de l'Église catholique
La Loi évangélique accomplit les commandements de la Loi. Le Sermon du Seigneur, loin d’abolir ou de dévaluer les prescriptions morales de la Loi ancienne, en dégage les virtualités cachées et en fait surgir de nouvelles exigences : il en révèle toute la vérité divine et humaine. Il n’ajoute pas de préceptes extérieurs nouveaux, mais il va jusqu’à réformer la racine des actes, le cœur, là où l’homme choisit entre le pur et l’impur (cf. Mt 15, 18-19), où se forment la foi, l’espérance et la charité, et avec elles, les autres vertus. L’Evangile conduit ainsi la loi à sa plénitude par l’imitation de la perfection du Père céleste (cf. Mt 5, 48), par le pardon des ennemis et la prière pour les persécuteurs, à l’instar de la générosité divine (cf. Mt 5, 44).