Matthieu 15, 21
Partant de là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon.
Partant de là, Jésus se retira dans la région de Tyr et de Sidon.
1766. Plus haut, la suffisance de l’enseignement [du Seigneur] a été montrée, car il n’exige pas l’observance de la loi. Ici, [le Seigneur] montre que [son enseignement] ne se limite pas à un seul peuple, mais qu’il suffit aussi au salut des Gentils. Or, il est montré qu’il a un triple effet chez les Gentils. Premièrement, par la libération du pouvoir du Démon ; deuxièmement, [par la libération] des maladies que sont les péchés ; troisièmement, par l’alimentation spirituelle. Le second point [se trouve] en cet endroit : ÉTANT PARTI DE LÀ, JÉSUS VINT AU BORD DE LA MER DE GALILÉE [15, 29] ; le troisième, en cet endroit : JÉSUS, CEPENDANT, APPELA SES DISCIPLES ET LEUR DIT… [15, 32].
1767. La libération du pouvoir des démons est donc montrée par le fait que [le Seigneur] a libéré une femme possédée par le Diable. Premièrement, le lieu est décrit ; deuxièmement, l’insistance de la femme ; troisièmement, l’exaucement. Le second point [se trouve] en cet endroit : ET VOICI QU’UNE FEMME CANANÉENNE, etc. [15, 22] ; le troisième, en cet endroit : À QUOI JÉSUS RÉPONDIT, etc. [15, 24].
1768. [Matthieu] dit donc : EN SORTANT DE LÀ, JÉSUS SE RETIRA DANS LA RÉGION DE TYR ET DE SIDON. Tyr et Sidon sont deux villes des Gentils. Parce qu’il était rejeté par les Juifs, il se retira donc chez les païens, conformément à Ac 13, 46 : Il fallait d’abord que nous vous parlions du royaume de Dieu ; mais parce que vous rejetez celui-ci et vous vous estimez indignes de la vie éternelle, voilà que nous nous tournons vers les païens. Premièrement, le Seigneur montre que la conversion de ceux qui observent la loi est au premier plan ; deuxièmement, le passage aux païens, qui fut indiqué en Ac 10, 15, où il est dit que, alors que Pierre était chez Corneille, il vit un drap, etc., et qu’il lui fut dit que ce que Dieu rend pur, tu ne l’appelles pas impur, etc.
1767. La libération du pouvoir des démons est donc montrée par le fait que [le Seigneur] a libéré une femme possédée par le Diable. Premièrement, le lieu est décrit ; deuxièmement, l’insistance de la femme ; troisièmement, l’exaucement. Le second point [se trouve] en cet endroit : ET VOICI QU’UNE FEMME CANANÉENNE, etc. [15, 22] ; le troisième, en cet endroit : À QUOI JÉSUS RÉPONDIT, etc. [15, 24].
1768. [Matthieu] dit donc : EN SORTANT DE LÀ, JÉSUS SE RETIRA DANS LA RÉGION DE TYR ET DE SIDON. Tyr et Sidon sont deux villes des Gentils. Parce qu’il était rejeté par les Juifs, il se retira donc chez les païens, conformément à Ac 13, 46 : Il fallait d’abord que nous vous parlions du royaume de Dieu ; mais parce que vous rejetez celui-ci et vous vous estimez indignes de la vie éternelle, voilà que nous nous tournons vers les païens. Premièrement, le Seigneur montre que la conversion de ceux qui observent la loi est au premier plan ; deuxièmement, le passage aux païens, qui fut indiqué en Ac 10, 15, où il est dit que, alors que Pierre était chez Corneille, il vit un drap, etc., et qu’il lui fut dit que ce que Dieu rend pur, tu ne l’appelles pas impur, etc.
Étant parti
de là ; c’est-à-dire de l’endroit où il se trouvait au moment de l’épisode qui vient d’être raconté. La dernière
note topographique de S. Matthieu, 14, 34, nous avait montré le Sauveur dans la plaine de Gennésareth ;
mais nous avons dit, en expliquant le premier verset du chap. 15, que Jésus s’était transporté depuis à
Capharnaüm. - Se retira. Ce mot semble avoir été choisi à dessein pour indiquer que le nouveau déplacement
de Notre-Seigneur était en réalité une prudente retraite, destinée à détourner pendant quelque temps
l’attention des Pharisiens irrités ; Cf. 14, 13. - Du côté de Tyr et Sidon. Ces deux villes, qu’on trouve
fréquemment associées dans les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, représentent ici la Phénicie tout
entière dont elles avaient été successivement la capitale. Leur territoire faisait partie de la province romaine
de Syrie : entre elles et la Palestine il n’existait donc plus en ce moment que des limites morales, marquées
par la différence des religions et des mœurs. Jésus-Christ, durant son voyage actuel, alla-t-il vraiment sur le
sol de l’ancienne Phénicie, ou bien se borna-t-il à venir jusqu’auprès, sans y pénétrer ? C’est un point
vivement débattu entre les interprètes de l’Évangile. Certains amènent le Sauveur « aux confins de la
Palestine, et aux portes de Tyr et de Sidon », Kuinoel ; cf. Vatable, Grotius, etc. les autres, à la suite de S.
Jean Chrysostôme et de Théophylacte, font franchir à Jésus les frontières juives. S. Marc nous paraît affirmer
trop clairement le passage de Notre-Seigneur à travers les régions phéniciennes. Cf. S. Marc. 7, 31, pour que
nous hésitions le moins du monde à adopter ce sentiment. Le Sauveur, parti des bords du lac, prit la direction
du Nord-Ouest, traversa les montagnes de Galilée, et, après quelques jours de marche, arriva sur le territoire
païen. Sans doute, il avait autrefois défendu à ses disciples d’aller avant sa mort évangéliser les régions
habitées par les Gentils, Cf. 10, 5 ; mais remarquons bien qu’il n’y vient nullement lui-même pour exercer le
saint ministère. Il s’y retire momentanément, comme avait fait autrefois le prophète Élie, persécuté sur sa
terre natale. « Même si Jésus ne s’était pas rendu dans ces villes des Gentils pour leur prêcher l’évangile, il
voulut quand même leur en donner comme un avant-goût, parce que le temps approchait où, après être rejeté
par les Juifs, il se tournerait vers les païens », Fr. Luc. Comm. in h. l.
Du côté de Tyr et de Sidon, villes de Phénicie, sur la Méditerranée, au nord de la Palestine.