Matthieu 15, 37

Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.

Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.
Saint Thomas d'Aquin
1802. Ensuite, [Matthieu] présente la plénitude du repas du fait de l’abondance des restes et de ceux qui ont mangé. ET TOUS MANGÈRENT. Quelqu’un pourrait dire que beaucoup peuvent partager le même pain en en prenant chacun un peu. Mais il n’en est pas ainsi ; bien au contraire, ILS FURENT RASSASIÉS. Ils mangèrent donc à satiété. Ps 77, 29 : Ils ont mangé et tous furent rassasiés. Il y eut aussi beaucoup de restes, puisqu’ils portèrent sept corbeilles. Mais pourquoi, puisqu’il avait un petit nombre de pains, en resta-t-il beaucoup de restes, après qu’il eut rassasié cinq mille personnes avec cinq pains ? On peut dire que sept corbeilles sont la même chose que sept paniers ou davantage. Chrysostome dit que [le Seigneur] a accompli divers miracles et de manière diverse afin que les disciples s’en souviennent davantage. Dans le premier miracle [de la multiplication des pains], il y eut autant de restes que d’apôtres. Ici, [il y eut autant de restes] que de pains, par quoi est signifié que les hommes spirituels doivent être alimentés par la grâce septiforme de Dieu. 1 Co 2, 14 : L’homme en tant qu’animal ne perçoit pas ce qui vient de Dieu.
Louis-Claude Fillion
Sept corbeilles. « Dans le premier miracle, le nombre des pains correspondait au nombre des mille; le nombre des corbeilles au nombre des apôtres. Dans l’autre le nombre des pains correspondait au nombre des corbeilles », Bengel, Gnomon in Matth. 16, 9-10. Plus haut, 14, 20, les corbeilles portaient le nom latin de « cophini », actuellement, elles reçoivent celui de « sportæ ». Ce changement n’est pas le produit d’un simple hasard, mais il indique une véritable différence. Laquelle ? c’est ce qu’on ne saurait dire au juste parce que les renseignements précis font défaut : un passage des Actes des Apôtres, 9, 25, prouve cependant que la « sporta » devait avoir des dimensions beaucoup plus considérables que le « cophinus », puisqu’elle était capable de contenir un homme. Elle consistait sans doute en une sorte de hotte ou de grand panier.