Matthieu 15, 39
Après avoir renvoyé la foule, Jésus monta dans la barque et alla dans le territoire de Magadane.
Après avoir renvoyé la foule, Jésus monta dans la barque et alla dans le territoire de Magadane.
Le Seigneur renvoie maintenant le peuple, comme il a fait après le mira cle des cinq pains, et il ne prend pas pour se retirer le chemin de terre, mais il monte dans une barque pour que la foule ne puisse le suivre. «Après cela, Jésus ayant rené la foule, monta dans une barque et vint sur les confins de Mageddan.
Saint Marc ( Mc 8,10 ) dit: «dans le pays de Dalmanutha»; mais il est évident qu'il s'agit du même lieu, car, même dans plusieurs exemplaires de saint Marc, on ne trouve que le mot Mageddan.
Mageddan est un pays situé en face de Gerasam; il signifie fruits ou nouvelles et il est une figure de ce jardin dont il est dit: «Jardin fermé, fontaine scellée», ( Ct 4 ) jardin qui produit les fruits des vertus et où le nom du Seigneur est annoncé. Cette interprétation apprend aux prédicateurs qu'après avoir distribué au peuple le pain de la parole sainte, ils doivent, dans le secret de leurs coeurs, reprendre de nouvelles forces en se nourrissant des fruits des vertus.
1804. Plus haut, le Seigneur a montré la suffisance de l’enseignement évangélique, par le fait qu’il n’a pas besoin des observances de la loi et aussi qu’il n’est pas nécessaire à un seul peuple. Ici, il montre sa pureté et son excellence. Premièrement, [le Seigneur] montre qu’il doit être préservé pur de toute tradition ; deuxièmement, qu’il dépasse toutes les opinions par l’élévation de la foi, en cet endroit : ARRIVÉ DANS LA RÉGION DE CÉSARÉE DE PHILIPPE [16, 13].
1805. À propos du premier point, une mise à l’épreuve calomnieuse est décrite ; deuxièmement, [le Seigneur] la repousse ; troisièmement, il enseigne à l’éviter. Le second point [se trouve] en cet endroit : MAIS IL LEUR RÉPONDIT [16, 2] ; le troisième, en cet endroit : COMME LES DISCIPLES PASSAIENT SUR L’AUTRE RIVE, etc. [16, 5].
1806. À propos du premier point, [Matthieu] rappelle d’abord le lieu ; deuxièmement, l’interrogation pour mettre [Jésus] à l’épreuve est présentée.
1807. Il faut remarquer que, de même que plus haut, après avoir nourri les foules avec cinq pains, [Jésus] se retira, il en est de même ici. Par cela, un exemple est d’abord donné aux prédicateurs de ne pas s’imposer, mais de revenir. Jb 39, 5, à propos de l’âne : Qui a libéré l’âne et a rompu ses liens, etc. ?
1808. [JÉSUS] MONTA DANS LA BARQUE, afin que la foule ne le suive pas. C’est pourquoi un obstacle empêchant [la foule] de suivre est indiqué. Ainsi, IL MONTA DANS UNE BARQUE, c’est-à-dire dans l’esprit qui est agité par les vagues de ce monde. Sg 14, 3 : Car tu as tracé une route dans la mer et un sentier à travers les vagues, pour montrer qu’il devait entrer là où il puisse se reposer. ET IL S’EN VINT DANS LE TERRITOIRE DE MAGADAN. Madagan veut dire «pomme» et, par cet endroit, est signifiée la Sainte Écriture, où la pomme pousse avec les autres fruits. Ct 6, 11 : Je suis descendu voir les jeunes pousses de la vallée.
1805. À propos du premier point, une mise à l’épreuve calomnieuse est décrite ; deuxièmement, [le Seigneur] la repousse ; troisièmement, il enseigne à l’éviter. Le second point [se trouve] en cet endroit : MAIS IL LEUR RÉPONDIT [16, 2] ; le troisième, en cet endroit : COMME LES DISCIPLES PASSAIENT SUR L’AUTRE RIVE, etc. [16, 5].
1806. À propos du premier point, [Matthieu] rappelle d’abord le lieu ; deuxièmement, l’interrogation pour mettre [Jésus] à l’épreuve est présentée.
1807. Il faut remarquer que, de même que plus haut, après avoir nourri les foules avec cinq pains, [Jésus] se retira, il en est de même ici. Par cela, un exemple est d’abord donné aux prédicateurs de ne pas s’imposer, mais de revenir. Jb 39, 5, à propos de l’âne : Qui a libéré l’âne et a rompu ses liens, etc. ?
1808. [JÉSUS] MONTA DANS LA BARQUE, afin que la foule ne le suive pas. C’est pourquoi un obstacle empêchant [la foule] de suivre est indiqué. Ainsi, IL MONTA DANS UNE BARQUE, c’est-à-dire dans l’esprit qui est agité par les vagues de ce monde. Sg 14, 3 : Car tu as tracé une route dans la mer et un sentier à travers les vagues, pour montrer qu’il devait entrer là où il puisse se reposer. ET IL S’EN VINT DANS LE TERRITOIRE DE MAGADAN. Madagan veut dire «pomme» et, par cet endroit, est signifiée la Sainte Écriture, où la pomme pousse avec les autres fruits. Ct 6, 11 : Je suis descendu voir les jeunes pousses de la vallée.
Le repas achevé, Jésus congédie la foule, s’embarque avec ses disciples, et vient
aborder la région de Magedan, c’est-à-dire sur le territoire de Magédan. Ce nom propre a été de tout temps
pour les exégètes une source de sérieuses difficultés. En effet, 1° on ignore quelle était sa véritable
prononciation, trois variantes principales existant dans les manuscrits et les versions. 2° Pour augmenter
encore l’obscurité, S. Marc, 8, 10, mentionne, à propos du débarquement de Jésus, une localité toute
différente, qu’il appelle Dalmanutha et qui n’est citée nulle part ailleurs. Il est probable cependant que
Dalmanutha était simplement un hameau situé dans le voisinage de Magédan ou de Magdala. (Voir notre
commentaire sur ce passage de S. Marc). 3° Le doute qui plane sur le nom propre s’étend, comme il est
naturel, à la direction même du voyage de Jésus. Toutefois, Magédan étant un pays tout à fait inconnu, les
critiques adoptent de préférence la leçon du texte grec, qui est appuyée d’ailleurs sur de graves autorités.
Alors tout s’éclaircit, car le bourg de Magdala s’élevait certainement sur la rive occidentale du lac de
Gennésareth, au Nord de Tibériade, à l’endroit où l’on voit aujourd’hui le village mahométan de Medjel. De
la ville jadis florissante de sainte Marie-Madeleine, il ne reste que des ruines et quelques misérables
masures : la situation est rendue pittoresque non seulement par le voisinage du lac, mais encore par une énorme roche calcaire qui surplombe le village et au pied de laquelle coule un rapide et clair ruisseau.
Magédan ou Magdala, comme porte le texte grec, aujourd’hui el-Medjdel, sur la rive occidentale du lac de Tibériade, à l’extrémité méridionale de la plaine de Génésareth, à une heure et quart environ au nord de Tibériade. On croit que c’est là qu’était née Marie-Madeleine et que c’est de Magdala qu’elle tirait son surnom.