Matthieu 15, 4
Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort.
Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort.
1734. Ensuite, lorsqu’il dit : CAR DIEU A DIT, etc., [le Seigneur] montre quel est ce commandement, à savoir, celui qui porte sur l’honneur dû aux parents. Et d’abord, il présente le commandement ; deuxièmement, le châtiment.
Il dit donc : CAR DIEU A DIT : «HONORE TON PÈRE ET TA MÈRE.» Et il faut remarquer que l’honneur n’est rien d’autre que le respect manifesté en témoignage rendu à la vertu En effet, celui-là manifeste du respect qui fait ce qui est nécessaire. Ainsi, l’homme n’est pas seulement tenu de se lever, mais aussi de faire le nécessaire. Si 2, 21 : Ceux qui craignent le Seigneur observeront ses commandements. Et qu’un tel honneur soit dû, cela est clair, car Tobie paya Gabel, ce que le Seigneur avait ordonné de faire [Tb 12, 3]. Ex 20, 12 ajoute tout de suite après : Afin d’avoir une longue vie sur terre. De même, Lv 20, 9 ajoute le châtiment des transgresseurs : Celui qui aura maudit son père et sa mère périra par la mort. Ainsi, par la bénédiction, on n’entend pas seulement que tu bénisses de bouche, mais que tu donnes un bienfait. Pr 20, 20 : Celui qui a maudit son père et sa mère, sa lumière s’éteindra en pleines ténèbres.
1735. Mais, alors qu’il a présenté une incitation pour ce qui est du châtiment, pourquoi n’a-t-il pas [présenté] une récompense pour l’obéissance ? Parce que les hommes sont plus effrayés par le châtiment qu’ils ne désirent la récompense, car même un animal est effrayé par le châtiment. Et c’est cela qu’on a, à savoir que, si certains méprisent leur père et leur mère, ils sont dignes de mort. Ainsi donc, ceux qui en incitent d’autres à les mépriser sont dignes de mort. Ils ne sont donc pas dignes d’accuser. «Vous n’êtes donc pas dignes d’accuser.»
Il dit donc : CAR DIEU A DIT : «HONORE TON PÈRE ET TA MÈRE.» Et il faut remarquer que l’honneur n’est rien d’autre que le respect manifesté en témoignage rendu à la vertu En effet, celui-là manifeste du respect qui fait ce qui est nécessaire. Ainsi, l’homme n’est pas seulement tenu de se lever, mais aussi de faire le nécessaire. Si 2, 21 : Ceux qui craignent le Seigneur observeront ses commandements. Et qu’un tel honneur soit dû, cela est clair, car Tobie paya Gabel, ce que le Seigneur avait ordonné de faire [Tb 12, 3]. Ex 20, 12 ajoute tout de suite après : Afin d’avoir une longue vie sur terre. De même, Lv 20, 9 ajoute le châtiment des transgresseurs : Celui qui aura maudit son père et sa mère périra par la mort. Ainsi, par la bénédiction, on n’entend pas seulement que tu bénisses de bouche, mais que tu donnes un bienfait. Pr 20, 20 : Celui qui a maudit son père et sa mère, sa lumière s’éteindra en pleines ténèbres.
1735. Mais, alors qu’il a présenté une incitation pour ce qui est du châtiment, pourquoi n’a-t-il pas [présenté] une récompense pour l’obéissance ? Parce que les hommes sont plus effrayés par le châtiment qu’ils ne désirent la récompense, car même un animal est effrayé par le châtiment. Et c’est cela qu’on a, à savoir que, si certains méprisent leur père et leur mère, ils sont dignes de mort. Ainsi donc, ceux qui en incitent d’autres à les mépriser sont dignes de mort. Ils ne sont donc pas dignes d’accuser. «Vous n’êtes donc pas dignes d’accuser.»
Honore. Le quatrième commandement, qui relie les préceptes de la seconde table
à ceux de la première, a une importance fondamentale parmi les préceptes divins : c’est pourquoi Jésus le
choisit entre tous les autres pour argumenter contre les Pharisiens. Il cite deux des paroles de Jéhova qui le
formulent. La première est tirée du texte même du Décalogue, Ex. 20, 12 ; elle renferme tous les devoirs des
enfants à l’égard de leurs parents, par conséquent celui de les assister dans leurs besoins temporels, car le
verbe « honorer » a certainement cette signification dans les saints Livres ; Cf. 1 Tim. 5, 3, 17. « L’honneur
dans les Écritures ne se trouve pas tant dans les salutations et les charges que dans les aumônes et l’offrande
de dons », S. Jérôme : - Celui qui maudira. Cette seconde citation tirée de l’Exode, 21, 17, contient un
raisonnement « à plus forte raison » ; car si une simple parole coupable prononcée par un mauvais fils contre
ses parents entraîne une sentence de mort, que sera-ce d’un abandon complet dans leurs nécessités ? - Puni
de mort, d’après l’hébreu : « qu'il meure en étant tué ». Souvent les Orientaux répètent le verbe de cette
manière pour renforcer l’idée.
Mourra de mort ; c’est-à-dire il mourra infailliblement, il sera puni de mort sans rémission. Dans la Bible, comme dans les auteurs profanes, ce genre de répétition a pour but de donner de la force et de l’énergie au discours.