Matthieu 15, 8
Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.
Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.
1740. ISAÏE A BIEN PROPHÉTISÉ DE VOUS. Ici est cité Is 29, 13. Premièrement, il présente leur duplicité [15, 8] ; deuxièmement, l’inutilité de leur culte, en cet endroit : VAIN EST LE CULTE QU’ILS ME RENDENT [15, 6].
1741. Il dit donc : CE PEUPLE M’HONORE DES LÈVRES, MAIS LEUR CŒUR EST LOIN DE MOI. Et ceci, à la lettre, car ils honoraient des lèvres, mais leur cœur était loin de Dieu, car ils n’accueillaient pas le Christ qui venait au nom de Dieu. Ou bien, [autre interprétation], CE PEUPLE M’HONORE DES LÈVRES, etc. En effet, du fait qu’ils disent que l’homme doit faire des offrandes à Dieu, il semble qu’ils honorent Dieu, MAIS LEUR CŒUR EST LOIN, car ils ne recherchent pas l’honneur de Dieu, mais la cupidité. Ainsi, plus grande est la cupidité, moindre est la charité. C’est ce que dit Jr 12, 2 : Tu es proche de leur bouche, mais loin de leurs reins.
1741. Il dit donc : CE PEUPLE M’HONORE DES LÈVRES, MAIS LEUR CŒUR EST LOIN DE MOI. Et ceci, à la lettre, car ils honoraient des lèvres, mais leur cœur était loin de Dieu, car ils n’accueillaient pas le Christ qui venait au nom de Dieu. Ou bien, [autre interprétation], CE PEUPLE M’HONORE DES LÈVRES, etc. En effet, du fait qu’ils disent que l’homme doit faire des offrandes à Dieu, il semble qu’ils honorent Dieu, MAIS LEUR CŒUR EST LOIN, car ils ne recherchent pas l’honneur de Dieu, mais la cupidité. Ainsi, plus grande est la cupidité, moindre est la charité. C’est ce que dit Jr 12, 2 : Tu es proche de leur bouche, mais loin de leurs reins.
Ce
peuple, des Hébreux. Dieu disait habituellement : Mon peuple, mais ce peuple est tel qu’il n’en veut plus,
qu’il le renie en quelque sorte : aussi parle-t-il de lui comme d’une nation étrangère. - M'honore des lèvres :
un culte des lèvres, c’est un culte purement extérieur, qui n’a rien de foncier, ni d’intime, mais dont toutes les
œuvres consistent en de pures formalités plus ou moins fidèlement accomplies au-dehors. - Mais son cœur...
A ce culte, qu’il regarde comme une injure, Jéhova oppose la religion du cœur, qui est la seule vraie, la seule
parfaite, la seule digne de Dieu et de l’homme.
Celui-là donne tout qui soi-même se donne ;
Celui ne donne rien qui réserve le cœur.
Les contemporains de Jésus, comme ceux d’Isaïe, malgré leurs longues prières, leurs nombreux sacrifices,
leurs observances sans fin, étaient en réalité très éloignés du Seigneur, car « les commandements humains et
les doctrines humaines ne vont jamais au-delà du pied ou de la main, tandis que Dieu veut le cœur de son
peuple », Stier, Reden des Herrn Jesu, in h. l.