Matthieu 16, 5
En se rendant sur l’autre rive, les disciples avaient oublié d’emporter des pains.
En se rendant sur l’autre rive, les disciples avaient oublié d’emporter des pains.
1817. Vient ensuite la section dans laquelle il refuse par un geste en s’éloignant d’eux : ET LES LAISSANT, IL S’EN ALLA [16, 4]. En effet, il n’habite pas avec les méchants. Sg 1, 3 : Il se sépare des méchants. Après leur avoir refusé [un signe], il enseigne à les éviter. Premièrement, l’occasion est présentée ; deuxièmement, l’enseignement ; troisièmement, l’incompréhension des disciples ; quatrièmement, le reproche ; cinquièmement, l’effet.
1818. [Matthieu] dit : ALORS QUE LES DISCIPLES PASSAIENT SUR L’AUTRE RIVE, etc. Nous devons admirer sur ce point l’esprit des disciples, car les hommes n’ont l’habitude d’oublier que ce à quoi ils accordent peu d’importance. Ainsi, en oubliant les pains, ils leur accordaient peu d’importance, mais [ils en accordaient] seulement aux réalités spirituelles.
1818. [Matthieu] dit : ALORS QUE LES DISCIPLES PASSAIENT SUR L’AUTRE RIVE, etc. Nous devons admirer sur ce point l’esprit des disciples, car les hommes n’ont l’habitude d’oublier que ce à quoi ils accordent peu d’importance. Ainsi, en oubliant les pains, ils leur accordaient peu d’importance, mais [ils en accordaient] seulement aux réalités spirituelles.
Étant passés. Ce verset nous fait connaître la direction du voyage entrepris par Notre-Seigneur à
la fin de la scène précédente, v. 4. S. Matthieu ne mentionne que les disciples, parce qu’ils sont les héros de
l’incident qui va suivre. Fritzsche se trompe quand il affirme qu’ils étaient seuls durant cette traversée, et
qu’ils revenaient alors de la rive orientale à la rive occidentale, pour rejoindre leur Maître qui les y avait
précédés après la seconde multiplication des pains, 15, 39. En comparant les relations des deux premiers
synoptiques, Cf. Marc. 8, 10, 13, 14, il eût été facile d’éviter cette erreur, car elles disent clairement que
Jésus et ses disciples ne s’étaient point séparés. - Sur l'autre rive : de Magdala (voir note de 16, 39), ils se
dirigent par mer vers Bethsaïda-Julias, Marc. 8, 22, au N.-E. par conséquent. C’était la troisième fois que
Jésus franchissait le lac et allait chercher un asile sur le rivage oriental contre les persécutions des grands : il
avait fui d’abord le despotisme de la cour, 14, 13, puis celui des défenseurs des traditions humaines, 15, 21 ;
maintenant il évite la hiérarchie d’Israël. - Avaient oublié. A quel moment précis eut lieu cet oubli ? était-ce à
Magdala, avant l’embarquement ? ne serait-ce pas plutôt à Bethsaïda, après la traversée, et au moment de
s’enfoncer dans les régions désertes du Nord ? C’est ce qu’il est difficile de déterminer avec certitude : le
récit de S. Marc paraît cependant favoriser davantage le premier sentiment car il suppose que la conversation
de Jésus avec ses disciples eut lieu sur la barque. - Le départ avait été si précipité, si inattendu, que les
Apôtres avaient oublié de se munir des provisions qu’ils emportaient d’ordinaire avec eux.
C’était la coutume de ces temps et de ce pays que les voyageurs portassent le pain dont ils pourraient avoir besoin.