Matthieu 17, 15
il dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il est épileptique et il souffre beaucoup. Souvent il tombe dans le feu et, souvent aussi, dans l’eau.
il dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il est épileptique et il souffre beaucoup. Souvent il tombe dans le feu et, souvent aussi, dans l’eau.
1918. Ensuite, la demande est présentée. [L’homme] ne demande pas mais expose la maladie. En effet, il suffit d’exposer sa misère à celui qui est miséricordieux. Premièrement, il expose la maladie ; deuxièmement, ce qui l’entoure ; troisièmement, qu’il n’a pas trouvé de remède.
Il dit donc : SEIGNEUR, AIE PITIÉ DE MON FILS, QUI EST LUNATIQUE… Il faut remarquer que beaucoup demandent pour eux-mêmes, comme c’était le cas plus haut de la femme qui avait une hémorragie ; parfois, quelqu’un demande pour un autre, comme c’est le cas ici ; parfois, [le Seigneur] guérit sans qu’il en ait été prié, dans le cas d’une maladie spirituelle, par exemple, comme on le lit à propos du publicain, Lc 18, 12s. Mais parfois quelqu’un est guéri à la demande d’un autre, comme on le lit en Jc 5, 16 : Priez les uns pour les autres afin d’être sauvés ; parfois, sans qu’il y ait prière, comme dans la conversion de Paul, Ac 9, 4s.
1919. Mais que veut-il dire lorsqu’il est dit que [son fils] est lunatique ? Un lunatique est celui qui change selon l’état de la lune. Or, il semble que celui-ci n’était pas lunatique, mais démoniaque, car on lit plus loin que le Démon est sorti de lui. On peut dire que ce n’est pas le terme utilisé par l’évangéliste, mais par le père qui était dans l’erreur et croyait que [son fils] était lunatique. Ou bien que, comme on le lit plus haut, 4, 24, [le Seigneur] a guéri des lunatiques, alors que ceux-ci étaient démoniaques. Certains disent, tels certains médecins, qu’ils n’étaient pas aliénés par le Démon, mais en raison d’une mauvaise complexion ou d’une certaine disposition du corps, et cela parce que, à mesure que croît la lune, tout ce qui est humide augmente. Ainsi, le cerveau étant ce qu’il y a de plus humide, lorsque la lune décroît, celle-ci est affectée d’une déficience, ainsi que le cerveau lui-même. De sorte que ceux qui souffrent d’une telle déficience en souffrent lorsque la lune décroît. Mais cela est contre la foi, car l’Écriture dit expressément qu’ils étaient des démoniaques. Et cela se manifeste par le fait qu’ils parlent en esprit, car beaucoup d’ignorants souffrent de cela, et cependant parlent des Écritures. Il faut donc dire que les esprits mauvais tentent de nuire aux hommes de plusieurs façons et veulent les déshonorer. C’est pourquoi certains démons provoquent des maladies et des souffrances lorsqu’ils voient que l’influence des étoiles convient à cela, afin d’induire les hommes en erreur et de leur faire croire qu’il ne leur arrive de souffrir qu’à cause de l’influence des étoiles.
1920. IL VA TRÈS MAL. Ici est présenté ce qui entoure [la maladie]. Dans chaque maladie, il y a différents états, car certains ont une fièvre plus forte, d’autres, plus faible ; ainsi, celui-ci allait très mal. PARFOIS, IL TOMBE DANS LE FEU, ET SOUVENT, DANS L’EAU. Il était donc en grand danger. Il faut donc remarquer que le Seigneur ne retire pas sa main devant les dangers. [Le fils] serait donc déjà mort si Dieu n’avait étendu sa main, comme on le lit à propos de Job, 2, 6 : bien que Satan l’ait beaucoup fait souffrir, le Seigneur lui ordonna cependant de ne pas lui enlever son âme. Par [la lune] est signifiée la raison instable, dont il est question en Si 27, 12 : L’insensé est changeant comme la lune. IL TOMBE PARFOIS DANS LE FEU, à savoir, dans le feu de la colère. Dt 32, 22 : Le feu s’est enflammé dans ma colère et il brûlera aussi longtemps que durera l’enfer. PARFOIS, [IL TOMBE] DANS L’EAU, à savoir, de la cupidité. Tu t’es répandu comme l’eau, de sorte que tu ne grandis pas, Gn 49, 4.
Il dit donc : SEIGNEUR, AIE PITIÉ DE MON FILS, QUI EST LUNATIQUE… Il faut remarquer que beaucoup demandent pour eux-mêmes, comme c’était le cas plus haut de la femme qui avait une hémorragie ; parfois, quelqu’un demande pour un autre, comme c’est le cas ici ; parfois, [le Seigneur] guérit sans qu’il en ait été prié, dans le cas d’une maladie spirituelle, par exemple, comme on le lit à propos du publicain, Lc 18, 12s. Mais parfois quelqu’un est guéri à la demande d’un autre, comme on le lit en Jc 5, 16 : Priez les uns pour les autres afin d’être sauvés ; parfois, sans qu’il y ait prière, comme dans la conversion de Paul, Ac 9, 4s.
1919. Mais que veut-il dire lorsqu’il est dit que [son fils] est lunatique ? Un lunatique est celui qui change selon l’état de la lune. Or, il semble que celui-ci n’était pas lunatique, mais démoniaque, car on lit plus loin que le Démon est sorti de lui. On peut dire que ce n’est pas le terme utilisé par l’évangéliste, mais par le père qui était dans l’erreur et croyait que [son fils] était lunatique. Ou bien que, comme on le lit plus haut, 4, 24, [le Seigneur] a guéri des lunatiques, alors que ceux-ci étaient démoniaques. Certains disent, tels certains médecins, qu’ils n’étaient pas aliénés par le Démon, mais en raison d’une mauvaise complexion ou d’une certaine disposition du corps, et cela parce que, à mesure que croît la lune, tout ce qui est humide augmente. Ainsi, le cerveau étant ce qu’il y a de plus humide, lorsque la lune décroît, celle-ci est affectée d’une déficience, ainsi que le cerveau lui-même. De sorte que ceux qui souffrent d’une telle déficience en souffrent lorsque la lune décroît. Mais cela est contre la foi, car l’Écriture dit expressément qu’ils étaient des démoniaques. Et cela se manifeste par le fait qu’ils parlent en esprit, car beaucoup d’ignorants souffrent de cela, et cependant parlent des Écritures. Il faut donc dire que les esprits mauvais tentent de nuire aux hommes de plusieurs façons et veulent les déshonorer. C’est pourquoi certains démons provoquent des maladies et des souffrances lorsqu’ils voient que l’influence des étoiles convient à cela, afin d’induire les hommes en erreur et de leur faire croire qu’il ne leur arrive de souffrir qu’à cause de l’influence des étoiles.
1920. IL VA TRÈS MAL. Ici est présenté ce qui entoure [la maladie]. Dans chaque maladie, il y a différents états, car certains ont une fièvre plus forte, d’autres, plus faible ; ainsi, celui-ci allait très mal. PARFOIS, IL TOMBE DANS LE FEU, ET SOUVENT, DANS L’EAU. Il était donc en grand danger. Il faut donc remarquer que le Seigneur ne retire pas sa main devant les dangers. [Le fils] serait donc déjà mort si Dieu n’avait étendu sa main, comme on le lit à propos de Job, 2, 6 : bien que Satan l’ait beaucoup fait souffrir, le Seigneur lui ordonna cependant de ne pas lui enlever son âme. Par [la lune] est signifiée la raison instable, dont il est question en Si 27, 12 : L’insensé est changeant comme la lune. IL TOMBE PARFOIS DANS LE FEU, à savoir, dans le feu de la colère. Dt 32, 22 : Le feu s’est enflammé dans ma colère et il brûlera aussi longtemps que durera l’enfer. PARFOIS, [IL TOMBE] DANS L’EAU, à savoir, de la cupidité. Tu t’es répandu comme l’eau, de sorte que tu ne grandis pas, Gn 49, 4.
Je l'ai présenté.
Il était venu la veille, pendant la courte absence de Jésus, Cf. Luc. 9, 37 ; n’ayant trouvé que les Apôtres, ils
les avait priés de guérir son fils. Ceux-ci s’étaient mis aussitôt à l’œuvre pour chasser le démon ; mais en
vain, car il avait résisté victorieusement à tous leurs exorcismes.