Matthieu 17, 16
Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »
Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »
1921. Ici est présentée la méchanceté de [cet homme], car il a voulu accuser les disciples. Ainsi, Si 11, 33 : Lui qui salit les élus.
Jésus répondit. Cette
nouvelle remplit le divin Maître d’une sainte tristesse et d’une sainte indignation auxquelles il donna
immédiatement libre cours. - O génération incrédule... Autant la signification de ce reproche est claire,
autant il est difficile de déterminer la partie de l’assistance sur laquelle il retombe. Suivant Origène, il serait
adressé directement aux disciples et à eux seuls ; au contraire, d’après la plupart des anciens commentateurs,
Cf. Maldonat in h. l., il n’était appliqué qu’au reste de l’assemblée, à l’exclusion des Apôtres. Il nous paraît
plus juste de dire avec Olshausen, Stier et plusieurs autres, qu’il concerne tout à la fois le père du
démoniaque, la foule et les disciples. En effet, si le mot « génération » est trop vaste pour ne désigner que les
Apôtres, l’entretien particulier que ceux-ci auront bientôt avec Jésus, Cf. vv. 18 et 19, prouvera suffisamment
qu’ils méritaient eux aussi, jusqu’à un certain point, l’épithète d’incrédules. Mais, d’autre part, ce furent
avant tout les sentiments imparfaits des assistants qui contribuèrent à prêter main forte au démon et à lui
donner la victoire sur les neuf disciples. De même que Jésus n’avait pu opérer de nombreux prodiges à
Nazareth, à cause de l’incrédulité de ses concitoyens, Cf. 13, 58, de même ses Apôtres étaient restés
impuissants dans la circonstance présente, parce que ceux qui les entouraient n’avaient pas une foi suffisante,
digne d’un miracle. - La seconde épithète, perverse, désigne un bouleversement moral, un triste désordre de
l’âme ; Cf. Deut. 32, 5. - Jusqu'à quand... Ces paroles semblent si dures, elles sont de prime abord si
extraordinaires sur les lèvres de Notre-Seigneur que S. Jérôme croit devoir en adoucir l'effet en disant, du
reste avec beaucoup de délicatesse et de vérité : « Non pas que nous devions en conclure qu'il était lassé
d'eux, et que sa gentillesse et sa douceur finirent par éclater en paroles de colère ; mais qu'il était semblable à
un médecin voyant son malade agir contre ses prescriptions, et qui dirait : Combien de temps devrai-je vous visiter dans votre chambre ? Combien de temps gâcherez-vous mon travail, car je vous prescris une chose et
vous en faites une autre ? », Comm. in h. l. Douloureusement ému, le Sauveur voudrait que sa tâche fût enfin
achevée, et qu’il pût jouir au ciel de la paix et du repos, après tant d’ennuis que lui causent ceux qu’il est
venu sauver. - Amenez-le. Son mécontentement n’est pas un obstacle à sa bonté et il se dispose à guérir le
jeune malade, qu’il commande de lui amener. - Moi ici est emphatique, à moi, puisque vous avez été si
faibles. Le général va réparer la défaite de ses officiers inférieurs.