Matthieu 17, 25
Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? »
Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? »
1938. Ensuite est présentée la réponse de Pierre : «MAIS SI», DIT-IL, c’est-à-dire : «Il est vrai qu’il ne l’acquitte pas.» Chrysostome dit que, pour ne pas être inquiété, il répondit : «MAIS SI, il le paie.»
Vient ensuite l’interrogation du Christ, puis la réponse de Pierre. Dans l’interrogation, deux choses doivent être considérées, à savoir que [Jésus] ne craignit pas l’aveu de [Pierre], car, puisqu’il était dans une telle situation, il était passible d’une certaine punition. Certains sont dans une telle disposition que, lorsqu’ils voient quelque chose de faible chez un grand, ils sont aussitôt scandalisés. Afin donc qu’ils ne soient pas scandalisés, [Jésus] DEVANÇA SES PAROLES. Ainsi, il ajouta à la faiblesse quelque chose de grand, à savoir que, bien qu’absent, il savait ce qui avait été dit à Pierre : Tout est à nu et à découvert à ses yeux, He 4, 13.
1939. Il faut aussi remarquer qu’il confie le jugement à Pierre, parce que celui-ci parlait plus souvent, en lui disant : «QU’EN PENSES-TU, PIERRE ?» Jb 12, 11 : Est-ce que l’oreille ne juge pas des paroles ? «LES ROIS DE LA TERRE, DE QUI REÇOIVENT-ILS LE TRIBUT OU LE CENS ?» Il y a une différence entre le tribut et le cens : en effet, le tribut [était levé] sur les champs et les vignes, mais le cens était levé par tête. Ainsi, en signe de sa soumission, celui qui est soumis doit quelque chose, et cela s’appelle le cens. À partir de cela, [le Seigneur] veut argumenter que, puisque les fils des rois n’acquittent pas le cens, lui-même n’y est pas tenu : en effet, il est lui-même le roi des rois, par qui tous règnent. De même, selon la chair, il était de lignée royale : Lui qui est de la descendance de David selon la chair, Rm 1, 3. Chrysostome dit que nous pouvons conclure de cela qu’il est le Fils par nature, car celui qui est [fils] par nature est nommé en premier.
Vient ensuite l’interrogation du Christ, puis la réponse de Pierre. Dans l’interrogation, deux choses doivent être considérées, à savoir que [Jésus] ne craignit pas l’aveu de [Pierre], car, puisqu’il était dans une telle situation, il était passible d’une certaine punition. Certains sont dans une telle disposition que, lorsqu’ils voient quelque chose de faible chez un grand, ils sont aussitôt scandalisés. Afin donc qu’ils ne soient pas scandalisés, [Jésus] DEVANÇA SES PAROLES. Ainsi, il ajouta à la faiblesse quelque chose de grand, à savoir que, bien qu’absent, il savait ce qui avait été dit à Pierre : Tout est à nu et à découvert à ses yeux, He 4, 13.
1939. Il faut aussi remarquer qu’il confie le jugement à Pierre, parce que celui-ci parlait plus souvent, en lui disant : «QU’EN PENSES-TU, PIERRE ?» Jb 12, 11 : Est-ce que l’oreille ne juge pas des paroles ? «LES ROIS DE LA TERRE, DE QUI REÇOIVENT-ILS LE TRIBUT OU LE CENS ?» Il y a une différence entre le tribut et le cens : en effet, le tribut [était levé] sur les champs et les vignes, mais le cens était levé par tête. Ainsi, en signe de sa soumission, celui qui est soumis doit quelque chose, et cela s’appelle le cens. À partir de cela, [le Seigneur] veut argumenter que, puisque les fils des rois n’acquittent pas le cens, lui-même n’y est pas tenu : en effet, il est lui-même le roi des rois, par qui tous règnent. De même, selon la chair, il était de lignée royale : Lui qui est de la descendance de David selon la chair, Rm 1, 3. Chrysostome dit que nous pouvons conclure de cela qu’il est le Fils par nature, car celui qui est [fils] par nature est nommé en premier.
Il dit : oui. S. Pierre n’hésite pas un instant à donner une réponse
affirmative, soit que Jésus eût payé le demi-sicle d’une manière régulière les années précédentes, soit que
l’Apôtre eût cru faire injure à la piété de son Maître, en supposant qu’il se dispensait d’une chose qui était
regardée par tout le monde comme l’accomplissement d’un devoir religieux important. - Et quand il fut entré
dans la maison. Cependant Jésus, suivi de ses Apôtres, était entré dans la maison qui lui servait de domicile durant ses fréquents séjours à Capharnaüm. Quand Pierre l’y eut rejoint, il devança sa pensée, il prévint la
communication que son disciple allait lui faire au sujet du tribut, manifestant ainsi sa connaissance parfaite
des secrets du cœur humain. Le chef du sacré Collège s’était trop avancé en affirmant que son Maître
payerait l’impôt du temple ; il avait oublié momentanément que Notre-Seigneur était « le Christ, Fils du Dieu
vivant », et, qu’en vertu de cette double prérogative, il n’était pas obligé d’acquitter le tribut théocratique ;
bien plus que, par suite d’une haute convenance, il devait ne plus le payer depuis qu’il avait accepté dans
toute son étendue le rôle messianique, depuis qu’il s’était laissé proclamer Fils de Dieu dans le sens strict.
C’est pourquoi Jésus lui rappelle ses titres d’exemption, en lui adressant la question suivante : Que te
semble-t-il... Quelle est ton opinion sur ce point ? - Les rois de la terre : Jésus appuie sur ce dernier mot, car
il veut établir un rapprochement entre les rois terrestres et le Roi du ciel. Prenant pour terme de comparaison
ce qui a lieu dans les familles des princes de ce monde, il en déduit, par un raisonnement a fortiori, le genre
de conduite que doit tenir dans le cas présent le Fils du roi céleste. - Le tribut ou le cens. Ces mots
représentent deux choses distinctes : les taxes levées sur les marchandises et la cote personnelle. - Des
étrangers : ce sont, d’après le contexte, tous ceux qui n’appartiennent pas à la famille du roi, fussent-ils
d’ailleurs sujets du royaume.