Matthieu 17, 6
Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte.
Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre et furent saisis d’une grande crainte.
1903. À CETTE VOIX, LES DISCIPLES TOMBÈRENT SUR LEURS FACES ET ILS FURENT EFFRAYÉS. Après avoir présenté la transfiguration, son effet sur les disciples est ici présenté. Premièrement, la crainte est présentée ; deuxièmement, le réconfort donné par le Christ contre la peur ; troisièmement, l’effet. Le second point [se trouve] en cet endroit : MAIS JÉSUS S’APPROCHA, etc. [17, 7] ; le troisième, en cet endroit : ET EUX, LEVANT LES YEUX, NE VIRENT PLUS PERSONNE [17, 8].
1904. Ils entendirent la voix venue de la nuée, comme il est dit en 2 P 1, 18 : Nous avons entendu cette voix alors que nous étions sur la montagne. Et [Matthieu] présente un signe de [leur] crainte, car ILS TOMBÈRENT SUR LEURS FACES. Vient ensuite la crainte : ET ILS FURENT EFFRAYÉS. Mais pourquoi eurent-ils peur ? Jérôme en donne trois raisons. La première, parce qu’ils se rendirent compte qu’ils s’étaient trompés, comme il est dit d’Adam, Gn 3, 10 : Seigneur, j’ai entendu ta voix et j’ai eu peur, car je suis nu. De même, parce qu’il étaient entourés d’une nuée, ils connurent la présence de la majesté divine, Ex 13, 21 : Le Seigneur les précédait pour leur montrer le chemin durant le jour par une colonne de nuées, etc. Et il est naturel pour n’importe qui d’être stupéfait de ce qu’il ne connaît pas. De même, [ils eurent peur] à cause de la voix venue de la nuée. Dt 5, 26 : Est-il un être de chair qui puisse entendre la voix du Dieu vivant ? Et, à cause de cela, la force leur manqua, car ILS TOMBÈRENT SUR LEURS FACES. Mais il faut remarquer que les impies tombent différemment des saints. Les impies tombent à la renverse, comme on le lit en 1 R [1 Sm] 4, 18 d’Éli, qui, après avoir entendu des bruits dans l’arche du Seigneur et s’être brisé la nuque, tomba de son siège et expira. Mais les saints tombent sur leurs faces. Ap 7, 11 : Ils tombèrent sur leurs faces. La raison en est que nous ne voyons pas ce qui est derrière nous. Qo 2, 14 : Les yeux du sage sont dans son visage.
1904. Ils entendirent la voix venue de la nuée, comme il est dit en 2 P 1, 18 : Nous avons entendu cette voix alors que nous étions sur la montagne. Et [Matthieu] présente un signe de [leur] crainte, car ILS TOMBÈRENT SUR LEURS FACES. Vient ensuite la crainte : ET ILS FURENT EFFRAYÉS. Mais pourquoi eurent-ils peur ? Jérôme en donne trois raisons. La première, parce qu’ils se rendirent compte qu’ils s’étaient trompés, comme il est dit d’Adam, Gn 3, 10 : Seigneur, j’ai entendu ta voix et j’ai eu peur, car je suis nu. De même, parce qu’il étaient entourés d’une nuée, ils connurent la présence de la majesté divine, Ex 13, 21 : Le Seigneur les précédait pour leur montrer le chemin durant le jour par une colonne de nuées, etc. Et il est naturel pour n’importe qui d’être stupéfait de ce qu’il ne connaît pas. De même, [ils eurent peur] à cause de la voix venue de la nuée. Dt 5, 26 : Est-il un être de chair qui puisse entendre la voix du Dieu vivant ? Et, à cause de cela, la force leur manqua, car ILS TOMBÈRENT SUR LEURS FACES. Mais il faut remarquer que les impies tombent différemment des saints. Les impies tombent à la renverse, comme on le lit en 1 R [1 Sm] 4, 18 d’Éli, qui, après avoir entendu des bruits dans l’arche du Seigneur et s’être brisé la nuque, tomba de son siège et expira. Mais les saints tombent sur leurs faces. Ap 7, 11 : Ils tombèrent sur leurs faces. La raison en est que nous ne voyons pas ce qui est derrière nous. Qo 2, 14 : Les yeux du sage sont dans son visage.
Les disciples, l'entendant... « car la fragilité humaine ne peut supporter la vue
d'une gloire bien au-dessus d'elle ; l'épouvante s'empare de tout son être, et elle tombe la face contre terre »,
S. Jérôme in h.l. Ce n’est point pour adorer la majesté divine qu’ils se jettent à terre, leur attitude est celle de
l’effroi ; Cf. Gen. 17, 3 ; Jud. 13, 20 ; Ezech. 1, 28 ; 3, 23 ; Dan. 8, 17 ; 10, 9, etc. Prosternés, ils couvrent
leurs visages de leurs mains, sans oser regarder ce qui se passe alentour ; car c’était une persuasion des Juifs
qu’on ne saurait voir Dieu sans mourir.