Matthieu 21, 11
Et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »
Et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »
2162. La réponse est donnée : LES FOULES DISAIENT : «C’EST LE PROPHÈTE JÉSUS, DE NAZARETH EN GALILÉE.» «Prophète» signifie l’acte d’annoncer. DE NAZARETH, car c’est là qu’il avait été élevé et par cela qu’il était le mieux connu. On l’appelait donc le Nazaréen.
Le simple peuple, voyant tous les miracles du Christ, crut en lui, non seulement en ayant envers lui une foi silencieuse, mais aussi en proclamant sa divinité en actions et en paroles. Car, après avoir réveillé Lazare d'un sommeil de quatre jours, Jésus prit un âne que ses disciples lui avaient amené, selon la narration de l'évangéliste Matthieu, le monta et entra ainsi à Jérusalem selon la prophétie de Zacharie: Ne crains pas, fille de Sion, voici ton roi qui vient à toi, le juste, le Sauveur; il est humble et monté sur un âne, le petit d'une ânesse (Za 9,9). Par ces paroles le prophète montre que le roi ainsi prédit était ce roi qui seul est appelé à juste titre "roi de Sion". Car il veut dire: Ton roi ne doit pas inspirer la crainte par son aspect, il ne doit être ni sévère ni cruel, il n'a pas de gardes du corps ni d'escorte, il n'entraîne pas derrière lui une foule de fantassins ni de cavaliers. Il n'agit pas avec rapacité, n'exige pas des impôts ni des taxes, ni des services ou des fonctions non moins viles que nuisibles. Mais ses attributs sont l'humilité, la pauvreté, la modestie. Il fait son entrée sur un âne, sans déployer aucune escorte humaine. C'est pourquoi lui seul est le roi juste qui sauve dans l'équité, et qui est doux en même temps, car la douceur est ce qui le caractérise.
Aussi le Seigneur a-t-il dit de lui-même: Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur (Mt 11,29).
Lui donc, qui avait ressuscité Lazare, ce roi trônant sur un âne, fait ainsi son entrée dans Jérusalem. Et toute la foule, presque tous les enfants, les hommes, les vieillards, étendant leurs vêtements et prenant des branches de palmier, qui sont l'insigne de la victoire, sont venus au-devant de lui comme vers l'auteur de la vie et le vainqueur de la mort, devant qui ils se prosternaient, et qu'ils escortaient non seulement au-dehors mais au-dedans des remparts de la ville, chantant d'une seule voix: Hosanna au Fils de David! Hosanna au plus haut des cieux (Mt 21,9)! Cet hosanna est un hymne adressé à Dieu. Il se traduit: "Sauve-nous, Seigneur!" Ce qu'on ajoute: au plus haut des cieux, montre qu'il n'est pas célébré seulement sur terre ni seulement par les hommes, mais dans les cieux et par les choeurs des anges.
Aussi le Seigneur a-t-il dit de lui-même: Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur (Mt 11,29).
Lui donc, qui avait ressuscité Lazare, ce roi trônant sur un âne, fait ainsi son entrée dans Jérusalem. Et toute la foule, presque tous les enfants, les hommes, les vieillards, étendant leurs vêtements et prenant des branches de palmier, qui sont l'insigne de la victoire, sont venus au-devant de lui comme vers l'auteur de la vie et le vainqueur de la mort, devant qui ils se prosternaient, et qu'ils escortaient non seulement au-dehors mais au-dedans des remparts de la ville, chantant d'une seule voix: Hosanna au Fils de David! Hosanna au plus haut des cieux (Mt 21,9)! Cet hosanna est un hymne adressé à Dieu. Il se traduit: "Sauve-nous, Seigneur!" Ce qu'on ajoute: au plus haut des cieux, montre qu'il n'est pas célébré seulement sur terre ni seulement par les hommes, mais dans les cieux et par les choeurs des anges.
Le
peuple. S. Matthieu désigne ainsi les multitudes qui avaient pris part à la marche triomphale. Elles donnent
volontiers le renseignement qu’on leur demande. Celui que nous accompagnons en triomphe, comme le
Christ promis, c’est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée. On se borne à citer son nom, sa patrie et le
titre que le peuple lui conférait habituellement : cela suffisait, car ses miracles et sa prédication étaient
connus du plus grand nombre. - Tel fut le triomphe de Notre-Seigneur Jésus-Christ. « Dans les autres entrées,
on ordonne aux peuples de parer les rues, et la joie pour ainsi dire est commandée. Ici tout se fait par le seul
ravissement du peuple. Rien au dehors ne frappait les yeux : ce roi pauvre et doux était monté sur un ânon,
humble et paisible monture ; ce n’était point ces chevaux fougueux, attachés à un chariot, dont la fierté
attirait les regards. On ne voyait ni satellites, ni gardes, ni l’image des villes vaincues, ni leurs dépouilles ou
leurs rois captifs. Les palmes qu’on portait devant lui, marquaient d’autres victoires ; tout l’appareil des
triomphes ordinaires était banni de celui-ci... On conduit le Sauveur avec cette pompe sacrée par le milieu de
Jérusalem jusqu’à la montagne du temple. Il y parait comme le Sauveur et comme le Maître, comme le Fils
de la maison, le Fils de Dieu qu’on y sert. Ni Salomon qui en fut le fondateur, ni les pontifes qui y officiaient
avec tant d’éclat, n’y avaient jamais reçu de pareils honneurs », Bossuet, Méditations, la dernière semaine,
1er jour. - On a remarqué que l’entrée du Sauveur à Jérusalem eut lieu le dix du mois de nisan, c’est-à-dire au
jour même où l’agneau pascal devait être choisi et mis à part jusqu’à l’heure du sacrifice. Cf. Ex. 12, 3, 6.
Jésus, le véritable agneau pascal, qui allait faire disparaître bientôt toutes les autres victimes, était ainsi
conduit, à l’heure fixée par Moïse, au lieu de son immolation. Aussi a-t-on appelé à bon droit son triomphe
une procession de sacrifice ; nous pouvons donc sans erreur regarder cette solennité comme le début de sa
Vie souffrante. - L’entrée de Jésus à Jérusalem a été dignement célébrée par le pinceau de Lebrun, de Jos.
Fuhrich, et d’Hyppolyte Flandrin (fresque de S. Germain-des-Prés).