Matthieu 21, 28
Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.”
Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.”
2191. MAIS QUE VOUS EN SEMBLE ? UN HOMME AVAIT DEUX FILS, etc. Plus haut, le Seigneur a repoussé une question par son interrogation ; ici, il rabroue ceux qui avaient posé la question : premièrement, au sujet de leur malice, et cela dans deux paraboles, dont il explique et rend claire la seconde.
À propos du premier point, il fait deux choses : premièrement, il présente une parabole ; deuxièmement, l’explication, en cet endroit : JÉSUS LEUR DIT, etc. [21, 31].
À propos du premier point, il fait trois choses : premièrement, il laisse le jugement aux auditeurs ; deuxièmement, il raconte le fait ; troisièmement, il demande un jugement.
2192. QUE VOUS EN SEMBLE ? Le fait qu’il laisse à ses adversaires de juger est un grand témoignage. Jb 6, 29 : Répondez, je vous en prie, sans contestation, et jugez de ce qui est juste.
Ensuite, il propose les faits : UN HOMME AVAIT DEUX FILS, etc. Cet homme est Dieu ; les deux fils sont les deux peuples. Si 33, 15 : Observez toutes les œuvres du Très-Haut, deux à deux, l’une face à l’autre. Ou bien, les deux genres d’hommes, les justes et les pécheurs. On ne parle pas de tous les justes, mais de ceux qui se reconnaissent justes ; et on ne parle pas de tous les pécheurs, mais de ceux qui font pénitence. Ou bien, ces deux fils sont les clercs et les laïcs.
2193. Il est donc question de l’obéissance. Premièrement, l’ordre est présenté ; deuxièmement, le refus ; troisièmement, l’exécution. S’ADRESSANT AU PREMIER. Le premier est le peuple des Gentils, qui commence avec Noé, comme le peuple des Juifs commence avec Abraham. De même, est appelé premier le peuple des laïcs, car les clercs existent pour les laïcs afin de les former. [L’homme] S’ADRESSA donc AU PREMIER, c’est-à-dire au peuple des Gentils, par une inspiration intérieure ou par la manifestation d’anges. IL DIT : «MON ENFANT, VA TRAVAILLER AUJOURD’HUI À MA VIGNE.» La vigne de Dieu est la justice. «Va travailler à la vigne», c’est-à-dire : «Fais des œuvres de justice.» Et il dit : AUJOURD’HUI, comme s’il s’agissait de toute la durée de ta vie. Et quand dit-il cela ? Lorsqu’il inspira intérieurement en donnant la lumière de la raison. Ps 4, 6 : Beaucoup disent : «Qui nous montrera de bonnes choses ?» La lumière de ton visage s’est imprimée en nous, Seigneur.
À propos du premier point, il fait deux choses : premièrement, il présente une parabole ; deuxièmement, l’explication, en cet endroit : JÉSUS LEUR DIT, etc. [21, 31].
À propos du premier point, il fait trois choses : premièrement, il laisse le jugement aux auditeurs ; deuxièmement, il raconte le fait ; troisièmement, il demande un jugement.
2192. QUE VOUS EN SEMBLE ? Le fait qu’il laisse à ses adversaires de juger est un grand témoignage. Jb 6, 29 : Répondez, je vous en prie, sans contestation, et jugez de ce qui est juste.
Ensuite, il propose les faits : UN HOMME AVAIT DEUX FILS, etc. Cet homme est Dieu ; les deux fils sont les deux peuples. Si 33, 15 : Observez toutes les œuvres du Très-Haut, deux à deux, l’une face à l’autre. Ou bien, les deux genres d’hommes, les justes et les pécheurs. On ne parle pas de tous les justes, mais de ceux qui se reconnaissent justes ; et on ne parle pas de tous les pécheurs, mais de ceux qui font pénitence. Ou bien, ces deux fils sont les clercs et les laïcs.
2193. Il est donc question de l’obéissance. Premièrement, l’ordre est présenté ; deuxièmement, le refus ; troisièmement, l’exécution. S’ADRESSANT AU PREMIER. Le premier est le peuple des Gentils, qui commence avec Noé, comme le peuple des Juifs commence avec Abraham. De même, est appelé premier le peuple des laïcs, car les clercs existent pour les laïcs afin de les former. [L’homme] S’ADRESSA donc AU PREMIER, c’est-à-dire au peuple des Gentils, par une inspiration intérieure ou par la manifestation d’anges. IL DIT : «MON ENFANT, VA TRAVAILLER AUJOURD’HUI À MA VIGNE.» La vigne de Dieu est la justice. «Va travailler à la vigne», c’est-à-dire : «Fais des œuvres de justice.» Et il dit : AUJOURD’HUI, comme s’il s’agissait de toute la durée de ta vie. Et quand dit-il cela ? Lorsqu’il inspira intérieurement en donnant la lumière de la raison. Ps 4, 6 : Beaucoup disent : «Qui nous montrera de bonnes choses ?» La lumière de ton visage s’est imprimée en nous, Seigneur.
Que vous semble-t-il ? Par cette
vague formule de transition, Jésus commence une série de belles et frappantes paraboles, par lesquelles il
leur fera contempler comme dans un miroir la honte de leur conduite, la gravité de leurs fautes, et la grandeur
du châtiment qui les attend. La première, celle des deux fils envoyés à la vigne, se borne presque à exposer
en gros la situation : aussi est-elle moins menaçante. Elle est du reste d’une exégèse très facile. - Un homme :
cet homme représente Dieu, « de qui toute paternité au ciel et sur la terre tient son nom », Eph. 3, 15. Il a
deux fils, Cf. Luc. 15, 11, qui figurent, d’après les vv. 31 et 32, deux catégories de Juifs contemporains du
Sauveur, les Pharisiens et leurs imitateurs d’une part, de l’autre les publicains, les pécheresses et tous ceux
qui leur ressemblaient au moral. C’est à tort que plusieurs auteurs ont vu dans le premier fils l’image des
Gentils, dans le second celle de la nation juive en général. Jésus-Christ nous montre en effet par son
commentaire authentique que, si nous voulons nous restreindre au sens littéral et historique de la parabole,
l’explication doit se faire dans les limites même du Judaïsme. Mais on peut se donner une plus grande
latitude quand on commente cette parabole au point de vue moral. - S'approchant du premier. L’ordre est
intimé avec la plus grande bonté. Remarquons-y l’adverbe aujourd'hui qui réclame une obéissance
immédiate. « Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ? Ne fermez pas votre cœur » Ps. 94, 7 et 8.