Matthieu 21, 3
Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : “Le Seigneur en a besoin”. Et aussitôt on les laissera partir. »
Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : “Le Seigneur en a besoin”. Et aussitôt on les laissera partir. »
2152. Lorsque [le Seigneur] dit : DÉTACHEZ-LES, cela se rapporte donc à l’enseignement. Mais ce qui suit : SI QUELQU’UN VOUS DIT QUELQUE CHOSE, etc., cela se rapporte à [son] pouvoir. Ainsi, SI QUELQU’UN VOUS DIT QUELQUE CHOSE, c’est-à-dire, si on veut s’y opposer, VOUS DIREZ : «LE SEIGNEUR EN A BESOIN, ET IL LES RENVERRA AUSSITÔT.» Par cela est montrée la puissance du Christ, car ce n’est pas à cause des apôtres que [les gens] ont laissé faire, mais cela s’est produit par l’action du Christ qui change le cœur de manière invisible. Il laissait donc entendre qu’il était Dieu, car il appartient à Dieu seul de changer le cœur. Ainsi, le cœur des hommes est dans sa main. De même, lorsqu’il dit : AUSSITÔT, il laisse entendre que, de même que ceux-là ont aussitôt laissé faire, ceux-ci le rapporteraient de même aussitôt. Ou bien, au sens littéral, il ne le gardera qu’une journée et le renverra aussitôt, car il n’en a besoin que pour une journée.
Mais une question se pose à propos de l’interprétation mystique. Ne dit-il pas qu’il n’a pas besoin de nos biens ? Je dis qu’il n’en a besoin que pour nos besoins et pour sa gloire. Jl 2, 32 : Quiconque aura invoqué le nom du Seigneur sera sauvé. Tout ce qui invoque mon nom.
Mais une question se pose à propos de l’interprétation mystique. Ne dit-il pas qu’il n’a pas besoin de nos biens ? Je dis qu’il n’en a besoin que pour nos besoins et pour sa gloire. Jl 2, 32 : Quiconque aura invoqué le nom du Seigneur sera sauvé. Tout ce qui invoque mon nom.
Et si quelqu'un... L’hypothèse était très vraisemblable ; elle se réalisa
de fait d’après les passages parallèles de S. Marc et de S. Luc : il était donc convenable de prévenir les
disciples pour leur éviter tout embarras. - Vous dit quelque chose, soit pour vous demander raison de la
liberté que vous prenez, soit pour se plaindre d’une manière d’agir qui pourrait rendre votre honorabilité
douteuse. Dans ce cas, ils se contenteront de répondre que « le Maître en a besoin ». - Le Seigneur. M. Alford
est d’avis que cette expression est synonyme de Jéhova dans ce passage ; d’autre la traduisent par
Roi-Messie. Elle désigne à coup sûr Jésus-Christ en tant qu’il était le Seigneur par excellence, le vrai roi
d’Israël, dont tous les Juifs avec leurs biens étaient la complète propriété. - Aussitôt il les laissera emmener.
L’Itala et les manuscrits B. D. ont le futur comme la Vulgate ; mais la plupart des textes grecs portent le
présent. Il y a dans cette dernière explication du Sauveur quelque chose de mystérieux qui rappelle une
communication analogue à laquelle nous arriverons bientôt, Cf. 26, 18. Mais nous nous garderons bien de
supposer, à la suite de plusieurs exégètes, que le divin Maître avait à Bethphagé des amis avec lesquels il
avait combiné d’avance toute cette scène. Non, il n’y avait pas eu le moindre arrangement préalable ; de la
part de Jésus tout eut lieu en vertu d’une prescience prophétique, analogue à celle dont Samuel avait fait
preuve à l’égard de Saül, Cf. 1 Reg. 10, 2-7, quoique bien supérieure, puisque le Sauveur était Dieu.