Matthieu 21, 33
« Écoutez une autre parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage.
« Écoutez une autre parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage.
2199. ÉCOUTEZ UNE AUTRE PARABOLE. Le Seigneur avait posé une question au sujet du baptême [de Jean] et [les Pharisiens et les scribes] n’avaient pas voulu répondre. Maintenant, il interroge sans en avoir l’air afin qu’ils ne s’en rendent pas compte. Il raconte donc une parabole et il fait deux choses : premièrement, il présente la parabole ; deuxièmement, il demande leur jugement, en cet endroit : LORS DONC QUE VIENDRA LE MAÎTRE DE LA VIGNE, QUE FERA-T-IL À CES VIGNERONS ? [21, 40].
À propos du premier point, il fait trois choses : premièrement, il présente le service accompli ; deuxièmement, la demande de compensation, en cet endroit : QUAND APPROCHA LE MOMENT DES FRUITS, etc. [21, 34] ; troisièmement, il présente l’ingratitude, en cet endroit : MAIS LES VIGNERON SE SAISIRENT DE SES SERVITEURS, etc. [21, 35].
À propos du premier point, il fait trois choses : premièrement, la plantation de vigne est présentée ; deuxièmement, son embellissement ; troisièmement, sa location.
2200. Il dit donc : UN HOMME ÉTAIT PROPRIÉTAIRE, ET IL PLANTA UNE VIGNE, etc. La même chose est présentée en Is 5, 1, où il est dit : Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau riche en huile. Mais ici, il dit que le propriétaire plante une vigne. Certains disent que [dans Isaïe] il s’élève contre sa vigne ; il dit donc : Qu’aurais-je pu faire de plus pour ma vigne ? Ici, [il s’en prend] aux vignerons. C’est pourquoi il y a une double interprétation, selon Jérôme et selon Chrysostome. La vigne est le peuple juif. Is 5, 7 : La vigne du Seigneur est la maison d’Israël. [Il s’en prend] aux vignerons parce que, à l’heure présente, la malice de celui-ci ne vient pas du peuple, mais des dirigeants. Jn 7, 48 : Est-ce que quelques-uns des dirigeants ont cru en lui ? [Il ne s’en prend] donc pas à la vigne. Cette vigne n’est pas la maison d’Israël, mais la justice de Dieu, qui a été transmise de manière cachée dans la Sainte Écriture. Il dit donc : UN HOMME ÉTAIT PROPRIÉTAIRE, ET IL PLANTA UNE VIGNE, à savoir, le peuple juif. Ps 79[80], 9 : J’ai fait venir ma vigne d’Égypte. Ou bien, il a présenté la justice dans l’enseignement de la loi.
IL L’ENTOURA D’UNE CLÔTURE, pour protéger la vigne ; de sorte que ceux qui sont placés pour la défendre, qu’il s’agisse des prières des saints ou de la garde des anges, sont appelés une clôture. Ainsi, Os 2, 6 : Je borderai ton chemin d’épines. Si on dit que la vigne est la justice, [le Seigneur] dit que les paroles cachées de l’Écriture sont la clôture.
2201. Au sens mystique, les choses cachées de l’Écriture ne doivent pas être livrées à n’importe qui, car il ne faut pas donner une chose sacrée aux chiens, plus haut, 7, 6. IL Y CREUSA UN PRESSOIR. Le rôle du pressoir est d’extraire le vin de la charité. Si on entend par la vigne le peuple juif, on entendra par le pressoir l’autel des holocaustes. De même, on entend les martyrs, qui ont versé leur sang pour la foi. Is 63, 3 : J’ai fait tourner seul le pressoir. Ou bien l’on peut aussi entendre l’ordre des prophètes, chez qui le vin de la sagesse est extrait. Ou bien, l’on peut entendre la profondeur de la Sainte Écriture. De même, tout le fruit de la vigne est-il recueilli dans le pressoir ; ainsi, l’âme doit-elle recueillir tout ce qu’elle peut pour la gloire de Dieu.
ET IL Y BÂTIT UNE TOUR. Par la tour, on entend le temple. Mi 4, 8 : Et toi, la tour du troupeau dans la nuée, à toi va revenir la souveraineté d’antan. Ou bien, [l’on peut entendre] la connaissance de Dieu. Pr 18, 10 : Le nom du Seigneur est la tour la plus forte.
2202. Ensuite, [il est question] de la location : PUIS IL LA LOUA À DES VIGNERONS, c’est-à-dire qu’il la céda en contrepartie d’un certain prix. Les vignerons sont Moïse et Aaron, qui eurent la responsabilité de gouverner. Jb 31, 39 : Si j’ai contristé l’âme de ses vignerons. Grégoire [dit qu’il s’agit] de ceux qui sont donnés comme dirigeants au peuple. PUIS IL PARTIT EN VOYAGE : le Seigneur, sans changer de lieu, mais en laissant l’homme à son libre arbitre. Si 15, 14 : Dieu créa l’homme à l’origine et le laissa entre les mains de son conseil, c’est-à-dire qu’il le laissa à son libre arbitre. On dit donc que [le maître] part en voyage lorsqu’il n’inflige pas une peine pour toutes les fautes. Ou bien, il n’apparut pas de manière aussi claire qu’auparavant, à savoir, lorsqu’il apparut dans la nuée ardente, Ex 3, 2.
À propos du premier point, il fait trois choses : premièrement, il présente le service accompli ; deuxièmement, la demande de compensation, en cet endroit : QUAND APPROCHA LE MOMENT DES FRUITS, etc. [21, 34] ; troisièmement, il présente l’ingratitude, en cet endroit : MAIS LES VIGNERON SE SAISIRENT DE SES SERVITEURS, etc. [21, 35].
À propos du premier point, il fait trois choses : premièrement, la plantation de vigne est présentée ; deuxièmement, son embellissement ; troisièmement, sa location.
2200. Il dit donc : UN HOMME ÉTAIT PROPRIÉTAIRE, ET IL PLANTA UNE VIGNE, etc. La même chose est présentée en Is 5, 1, où il est dit : Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau riche en huile. Mais ici, il dit que le propriétaire plante une vigne. Certains disent que [dans Isaïe] il s’élève contre sa vigne ; il dit donc : Qu’aurais-je pu faire de plus pour ma vigne ? Ici, [il s’en prend] aux vignerons. C’est pourquoi il y a une double interprétation, selon Jérôme et selon Chrysostome. La vigne est le peuple juif. Is 5, 7 : La vigne du Seigneur est la maison d’Israël. [Il s’en prend] aux vignerons parce que, à l’heure présente, la malice de celui-ci ne vient pas du peuple, mais des dirigeants. Jn 7, 48 : Est-ce que quelques-uns des dirigeants ont cru en lui ? [Il ne s’en prend] donc pas à la vigne. Cette vigne n’est pas la maison d’Israël, mais la justice de Dieu, qui a été transmise de manière cachée dans la Sainte Écriture. Il dit donc : UN HOMME ÉTAIT PROPRIÉTAIRE, ET IL PLANTA UNE VIGNE, à savoir, le peuple juif. Ps 79[80], 9 : J’ai fait venir ma vigne d’Égypte. Ou bien, il a présenté la justice dans l’enseignement de la loi.
IL L’ENTOURA D’UNE CLÔTURE, pour protéger la vigne ; de sorte que ceux qui sont placés pour la défendre, qu’il s’agisse des prières des saints ou de la garde des anges, sont appelés une clôture. Ainsi, Os 2, 6 : Je borderai ton chemin d’épines. Si on dit que la vigne est la justice, [le Seigneur] dit que les paroles cachées de l’Écriture sont la clôture.
2201. Au sens mystique, les choses cachées de l’Écriture ne doivent pas être livrées à n’importe qui, car il ne faut pas donner une chose sacrée aux chiens, plus haut, 7, 6. IL Y CREUSA UN PRESSOIR. Le rôle du pressoir est d’extraire le vin de la charité. Si on entend par la vigne le peuple juif, on entendra par le pressoir l’autel des holocaustes. De même, on entend les martyrs, qui ont versé leur sang pour la foi. Is 63, 3 : J’ai fait tourner seul le pressoir. Ou bien l’on peut aussi entendre l’ordre des prophètes, chez qui le vin de la sagesse est extrait. Ou bien, l’on peut entendre la profondeur de la Sainte Écriture. De même, tout le fruit de la vigne est-il recueilli dans le pressoir ; ainsi, l’âme doit-elle recueillir tout ce qu’elle peut pour la gloire de Dieu.
ET IL Y BÂTIT UNE TOUR. Par la tour, on entend le temple. Mi 4, 8 : Et toi, la tour du troupeau dans la nuée, à toi va revenir la souveraineté d’antan. Ou bien, [l’on peut entendre] la connaissance de Dieu. Pr 18, 10 : Le nom du Seigneur est la tour la plus forte.
2202. Ensuite, [il est question] de la location : PUIS IL LA LOUA À DES VIGNERONS, c’est-à-dire qu’il la céda en contrepartie d’un certain prix. Les vignerons sont Moïse et Aaron, qui eurent la responsabilité de gouverner. Jb 31, 39 : Si j’ai contristé l’âme de ses vignerons. Grégoire [dit qu’il s’agit] de ceux qui sont donnés comme dirigeants au peuple. PUIS IL PARTIT EN VOYAGE : le Seigneur, sans changer de lieu, mais en laissant l’homme à son libre arbitre. Si 15, 14 : Dieu créa l’homme à l’origine et le laissa entre les mains de son conseil, c’est-à-dire qu’il le laissa à son libre arbitre. On dit donc que [le maître] part en voyage lorsqu’il n’inflige pas une peine pour toutes les fautes. Ou bien, il n’apparut pas de manière aussi claire qu’auparavant, à savoir, lorsqu’il apparut dans la nuée ardente, Ex 3, 2.
Une autre parabole. Les députés du Sanhédrin auraient assurément souhaité
que Jésus s’en tînt à la parabole des deux fils, car ils sentaient que le terrain devenait de plus en plus brûlant,
leur situation de plus en plus fausse. Mais la leçon est loin d’être terminée, et il faut qu’ils écoutent jusqu’au
bout les rudes vérités que le Sauveur doit encore leur faire entendre. Les rôles ont bien changé depuis le
début de cette scène, Cf. v. 23. Ceux qui interrogeaient tout à l’heure le divin Maître avec tant de
désinvolture sont maintenant réduits, d’après la fine observation de Stier, à se tenir devant lui comme de
petits enfants qu’il catéchise et auxquels il pose des questions humiliantes. Toutefois, comme le dit Bossuet,
« c’est à nous que Jésus parle aussi bien qu’aux Juifs, écoutons donc et voyons, sous la plus claire et sous la
plus simple figure qui fut jamais, toute l’histoire de l’Église », Méditat. sur l’Evang., dernière semaine du
Sauveur, 28e jour. Nous avons en effet dans cette parabole l’histoire complète de l’Église juive, puis en
abrégé celle de l’Église chrétienne désignée par la conversion des Gentils. Mais le but que se propose ici
Notre-Seigneur est avant tout d’annoncer la réprobation de la nation juive et de ses chefs. Son langage
devient de plus en plus expressif. « Dans la parabole précédente, il avait fait sentir aux sénateurs, aux
Docteurs et aux pontifes, leur iniquité ; il leur va faire avouer maintenant le supplice qu’ils méritent. Car il
les convaincra si puissamment, qu’ils seront eux-mêmes contraints de prononcer leur sentence », Bossuet,
ibid. La parabole des deux fils décrivait donc simplement un fait passé ; celle des Vignerons, bien qu’elle
contienne plusieurs traits rétrospectifs, a surtout un caractère prophétique. - Il y avait un père de famille.
C’est encore Dieu, le chef de la grande famille humaine répandue sur toute la terre, à travers tous les siècles :
mais on l’envisage plus spécialement dans ses rapports avec le peuple d’Israël qui constituait la partie
privilégiée de sa famille. - Qui planta une vigne. Nulle image ne revient plus fréquemment que celle de la
vigne dans les divers écrits de l’Ancien Testament, pour représenter le royaume de Dieu sur la terre, et en particulier la théocratie juive ; Cf. Deut. 32, 32 ; Ps. 79, 8-16 ; Is. 27, 1-7 ; Jer. 2, 21 ; Ezech. 15, 1-6 ; 19,
10 ; Os. 10, 1, etc. ; aussi un cep, une grappe de raisin, une feuille de vigne étaient-ils, à l’époque des
Macchabées, les emblèmes accoutumés de la Judée. Mais nulle part la comparaison n’a été mieux
développée que dans les premiers versets du 5è chap. d’Isaïe auxquels Jésus fait en ce moment une évidente
allusion, ou plutôt qu’il s’approprie en partie dans sa parabole. Voici, d’après l’hébreu, ce cantique de la
vigne, gracieux et triste tout ensemble, composé par le fils d’Amos pour dépeindre les relations de Jéhova
avec son peuple de prédilection : « Je veux chanter pour mon bien-aimé un cantique de mon bien-aimé au
sujet de sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne sur un sommet des plus gras. Il creusa un fossé autour
d’elle et la débarrassa de ses pierres et y planta des ceps de Sorec, et bâtit une tour au milieu d’elle et une
cave ; et il s’attendait à lui voir produire des raisins, mais elle rapporta des fruits sauvages. Maintenant donc,
habitants de Jérusalem et citoyens de Juda, jugez entre moi et ma vigne. Qu’ai-je dû faire de plus à ma vigne
que je n’aie pas fait ?... Eh bien ! je vais vous déclarer ce que je ferai désormais à ma vigne. J’enlèverai sa
haie, et elle ne sera plus protégée ; je renverserai son mur, et elle sera foulée aux pieds. Et je la transformerai
en un lieu sauvage : elle ne sera plus taillée et elle ne sera plus sarclée, et elle produira des épines et des
chardons et je commanderai aux nuages de ne plus arroser cette vigne. La vigne de Jéhova, le dieu des
armées, c’est la maison d’Israël, et les habitants de Juda sont la plantation qui le ravissait... Il a espéré la
justice, et voici l’iniquité ; la perfection, et voici les cris de douleur ! » Jéhova ne se contenta donc point de
planter sa vigne. « Il fait lui-même la plus grande partie de ce que ces serviteurs devaient faire eux-mêmes. Il
plante sa vigne, il l’environne d’une haie, et fait tout le reste. Il ne leur laisse à faire que fort peu de choses,
c’est-à-dire à entretenir cette vigne et à conserver en bon état ce qui leur avait été confié. Car nous voyons
par le rapport de l’Évangile que ce Maître si sage n’avait rien omis », S. Jean Chrysost. Hom. 68 in Matth. -
Quelques traits signalés de concert par Isaïe et par Notre-Seigneur nous montrent jusqu’où était allée sa
sollicitude. Il l'entoura d'une haie : il l’entoure d’un mur protecteur qui arrêtera toute incursion hostile.
C’était, sous le rapport physique, cette mer aux rivages inhospitaliers, ces déserts du Sud et de l’Est, ces
montagnes du septentrion, cette profonde vallée du Jourdain, qui rendaient le territoire juif si facile à
défendre, si difficile à envahir. Cf. Stanley, Sinai and Palestine, p. 112 et ss. C’était, sous le rapport moral,
cet ensemble de prescriptions rigoureuses, minutieuses, qui séparaient totalement le peuple théocratique de
toutes les autres nations, formant, selon le langage du Talmud, une haie autour de la Loi ; « Il a mis autour de
lui le mur d’enceinte des précepteurs célestes, et a confié sa garde aux anges », S. Amb. Hexam. 3, 12. -
Creusa un pressoir. L’emploi du verbe « creuser » montre qu’il s’agit plutôt d’une cuve inférieure (« lacus
vinarus » des Latins), que d’un pressoir proprement dit. Le pressoir des anciens Orientaux consistait en deux
cuves superposées : dans la première on amoncelait les raisins que les vignerons écrasaient en les foulant aux
pieds ; le jus, qui s’échappait par une ouverture pratiquée au bas, coulait dans la seconde cuve, placée sous
terre et fréquemment taillée dans le roc. Plusieurs Pères ont pensé que le « pressoir » du cantique et de la
parabole désigne les prophètes de l’ancienne Alliance. « Il a creusé un pressoir, il a préparé le réceptacle pour
recueillir l'esprit des prophètes », S. Irénée, contr. Haer. 4, 36 ; Cf. S. Hilaire, in h. l . - Bâtit une tour. Cette
tour devait servir tout d’abord à protéger la vigne, selon la coutume orientale des temps anciens et modernes.
C’est là que le gardien s’installe nuit et jour, à l’époque de la maturité des fruits, pour empêcher les
maraudeurs et les animaux sauvages de venir saccager la récolte. On y place aussi les instruments qui servent
à la culture, et le propriétaire s’y établit parfois pendant la durée des vendanges ; Cf. Jahn, Archæologie, 1, §
76 ; Tobler, Denkblætter aus Jerusal. p. 113. - Il la loua à des vignerons. Il existait, chez les Juifs comme
dans nos contrées, deux sortes de contrats pour la location des vignes : tantôt le vigneron s’engageait à payer
chaque année au propriétaire une somme d’argent déterminée ; tantôt il était simplement métayer et
partageait les fruits ou le vin avec le maître de la vigne. Le v. 34 nous apprend que le père de famille de la
parabole préféra le bail du second genre. Tous ces détails préliminaires étant terminés, il partit pour un pays
lointain, comptant sur la fidélité des vignerons. Par ce lointain voyage, dit fort bien Bengel, Gnomon in h.l.,
« Le silence divin permet aux hommes d'agir selon leur libre arbitre ». - Telle est donc la situation : tout y est
clair et l’on n’a qu’à relire le cantique d’Isaïe pour faire l’application de ces premiers détails : leur objet
évident est de montrer que Dieu a fait tout ce qu’il devait, et bien au-delà, pour la prospérité spirituelle de
son peuple choisi.
Y creusa un pressoir. Les pressoirs étaient des cuves souterraines où l’on conservait le vin sur ses lies jusqu’à ce qu’on le mît dans des cruches ou dans des outres. ― On trouve encore aujourd’hui en Palestine, spécialement dans le sud, d’anciens pressoirs qui ont été creusés ou taillés dans le roc. ― Et bâtit une tour. « L’habitude de construire des tours pour protéger, principalement à l’époque de la récolte, les enclos qu’elles dominent, remonte en Palestine à la plus haute antiquité. [Encore aujourd’hui], au centre de la plupart des jardins que délimitent de petits murs en pierres sèches, on remarque des tours de garde de forme ronde, et dont plusieurs sont peut-être très anciennes. Elles servent à protéger la récolte contre les déprédations des voleurs et les dévastations des bêtes fauves, principalement des chacals. » (V. GUERIN.) Judée, I, 125.
" L’Église est le terrain de culture, le champ de Dieu (1 Co 3, 9). Dans ce champ croît l’antique olivier dont les patriarches furent la racine sainte et en lequel s’opère et s’opérera la réconciliation entre Juifs et Gentils (cf. Rm 11, 13-26). Elle fut plantée par le Vigneron céleste comme une vigne choisie (cf. Mt 21, 33-43 par. ; cf. Is 5, 1-7). La Vigne véritable, c’est le Christ : c’est lui qui donne vie et fécondité aux rameaux que nous sommes : par l’Église nous demeurons en lui, sans qui nous ne pouvons rien faire (cf. Jn 15, 1-5) " (LG 6).