Matthieu 21, 34

Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne.

Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne.
Saint Thomas d'Aquin
2203. QUAND APPROCHA LE TEMPS DES FRUITS. Quiconque produit du fruit en attend un bénéfice. Ainsi, le Seigneur s’attend à ce qu’on lui retourne un bénéfice à sa gloire. S’il s’agit d’un homme, le fruit ne se trouve pas dans l’enfance, mais à l’âge adulte. Ainsi, lorsqu’il atteint l’adolescence, on réclame du fruit. De même, lorsque le peuple fut planté et la loi donnée, [le Seigneur] demande du fruit, mais ils ne le connurent pas. Jr 8, 7 : La cigogne dans le ciel connaît la saison, mais mon peuple n’a pas connu le jugement du Seigneur.

IL ENVOYA SES SERVITEURS, c’est-à-dire les prophètes, AUX VIGNERONS, c’est-à-dire aux Juifs, POUR EN RECEVOIR LES FRUITS, à savoir, pour qu’ils incitent les hommes à bien agir. Plus loin, 28, 34 : Je leur ai envoyé des prophètes, des sages et des scribes, et vous les avez tués, etc.
Louis-Claude Fillion
Le temps des fruits, l’époque de la vendange. Le propriétaire de la vigne envoie chercher sa part de raisins, conformément aux conventions arrêtées. - Fruits de sa vigne. Le pronom désigne le père de famille. Plusieurs anciens manuscrits latins ont « suos ». - Dans la vigne mystique de Jéhova, il n’y a pas de temps spécial affecté à la récolte, parce qu’elle doit porter perpétuellement des fruits : mais le raisin ne croît qu’une fois chaque année sur les ceps matériels. - Les serviteurs envoyés par Dieu représentent les prophètes, ces messagers d’élite qu’il se vante dans les Saints Livres d’avoir délégués à chaque instant vers son peuple : « Inlassablement je vous ai envoyé tous mes serviteurs les prophètes, pour dire : “Revenez chacun de votre mauvais chemin, rendez meilleurs vos actes et n’allez pas suivre d’autres dieux pour les servir ; vous habiterez sur le sol que je vous ai donné, à vous et à vos pères”, Jer. 35, 12 ; Cf. 25, 3. Mais, ajoute le Seigneur avec tristesse, « Vous n’avez pas prêté l’oreille, vous ne m’avez pas écouté ». La même chose aura lieu dans la parabole.