Matthieu 21, 37

Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.”

Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.”
Saint Thomas d'Aquin
2206. Vient ensuite, en troisième lieu : FINALEMENT, IL LEUR ENVOYA SON FILS, etc. Ce fut à cause d’une méchanceté consommée. Et [le Seigneur] fait trois choses : premièrement, la miséricorde du Seigneur est présentée ; deuxièmement, leur méchanceté ; troisième, la mise en œuvre de leur mauvais dessein.

IL LEUR ENVOYA donc SON FILS. He 1, 1 : Après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes, parlé jadis aux Pères par les prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils. IL LEUR ENVOYA SON FILS EN SE DISANT : «ILS RESPECTERONT PEUT-ÊTRE MON FILS.» Mais que veut-il dire par PEUT-ÊTRE ? Est-ce qu’il l’ignorait ? Jérôme dit que «cette manière dubitative de parler signifie le libre arbitre afin de montrer qui ils devaient être, car celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père». Ou bien, [le Seigneur] parle de cette manière parce que certains lui sont revenus.
Louis-Claude Fillion
Enfin. Nouvelle tentative plus miséricordieuse que les autres : toutefois ce sera la dernière, car si les vignerons ne respectent pas le fils même de leur propriétaire, s’ils osent lever sur lui des mains criminelles, ils ne mériteront plus aucune pitié, et on agira contre eux avec toute la rigueur du talion. - Mon Fils, fils unique et bien-aimé, dit S. Marc, 12, 6. - Les Saints Pères se sont fréquemment appuyés sur ce verset pour prouver la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; S. Ambroise, par exemple, qui écrit dans son traité « De fide », 5, 7 : « Vois pourquoi il a d'abord envoyé des serviteurs, puis ensuite son fils : pour que tu sache que le Fils unique de Dieu jouit du pouvoir divin, et n'a ni le nom ni de part commune avec les serviteurs ». Le père de la parabole espérait que les vignerons respecteraient son fils ; quant à Dieu, observe S. Jean Chrysostôme, l.c., « sachant que son Fils allait être tué, il l'envoya cependant ».