Matthieu 22, 13

Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.”

Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.”
Louis-Claude Fillion
Le roi dit aux serviteurs. Ces ministres diffèrent des serviteurs mentionnés plus haut à différentes reprises, (vv. 3, 4, 6, 8), car ils ne portent pas les mêmes noms. Ces derniers étaient sans doute les exécuteurs des hautes œuvres, ainsi qu’il ressort du contexte. - La sentence n’est précédée d’aucun jugement ; mais la faute n’était-elle pas évidente ? Elle est donc immédiatement châtiée. - Liez-lui les mains... On commence par lier à ce malheureux les pieds et les mains, signe de l’impuissance où seront les pécheurs d’échapper aux châtiments affreux que la divine justice tient pour eux en réserve. Il pourrait se défendre ; quelques liens le rendent immobile, impuissant. - Dans les ténèbres extérieures. On l’enlève ensuite et on le jette hors de la salle brillamment illuminée dans laquelle il a pénétré comme un intrus. Nous avons indiqué plus haut, Cf. 8, 12, à propos d’une expression identique, l’idée que représentent ces ténèbres extérieures. Elles sont l’image de l’éternelle damnation. « Les ténèbres seront extérieures, parce que les pécheurs seront alors totalement en dehors de Dieu… entièrement séparés de la lumière de Dieu », Pierre Lombard, 4 dist. 50. Cet homme « a voulu entrer dans l’intérieur de la maison avec des dispositions funestes, chassez-le : plus il a voulu entrer au-dedans, plus il faut le pousser au-dehors. Mais qu’y trouvera-t-il, le malheureux ? Loin de la maison de Dieu où la lumière réside, où la vérité se manifeste, où Jésus-Christ luit éternellement, où les saints sont comme des astres, qu’y trouvera-t-il ? sinon les ténèbres d’un éternel cachot », Bossuet, l. c. - Il y aura des pleurs... ; Cf. 8, 12 ; 13, 42 ; figure des tourments les plus affreux qu’il faudra endurer à tout jamais.