Matthieu 22, 34
Les pharisiens, apprenant qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
Les pharisiens, apprenant qu’il avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
2269. Plus haut, le Seigneur a répondu à une question posée au sujet de l’acquittement du tribut, ainsi qu’à une question sur la résurrection. Mais ici, il répond à une question sur la comparaison entre les commandements de Dieu, et il fait deux choses : premièrement, la question est posée ; deuxièmement, la réponse [est donnée], en cet endroit : JÉSUS LEUR DIT, etc. [22, 37].
À propos du premier point, [Matthieu] décrit la perversité de ceux qui interrogent ; deuxièmement, l’interrogation, en cet endroit : «MAÎTRE, QUEL EST LE PLUS GRAND COMMANDEMENT DE LA LOI ?» [22, 36].
Il décrit [leur] perversité par trois traits. Premièrement, par leur effronterie ; deuxièmement, par leur méchanceté délibérée ; troisièmement, par leur fourberie.
2270. Par leur effronterie, lorsque [Matthieu] dit : APPRENANT QU’IL AVAIT FERMÉ LA BOUCHE [AUX SADDUCÉENS]. [JÉSUS] avait déjà réfuté les disciples des Pharisiens et les Sadducéens ; ils auraient pu pour cette raison croire en lui et rougir. De sorte que Chrysostome [dit] : «L’envie et la colère entretiennent et causent l’effronterie.» Mais ceux-ci n’en démordirent pas sans l’avoir interrogé. Is 56, 11 : Les chiens effrontés n’ont pas reconnu qu’ils étaient rassasiés. Et cela signifie que, bien qu’ils aient entendu cela, ils ne se turent pas. On garde le silence délibérément : c’est là le fait de l’homme prudent. De même, quelqu’un garde le silence parce que le silence lui est imposé, et cela est le fait de l’homme imprudent. Si 3, 7 : Il y a un temps pour se taire et un temps pour parler.
2271. De même, leur méchanceté délibérée est abordée, car, afin de mieux le convaincre, ils se rassemblent. Ps 2, 2 : Les princes se sont rassemblés contre le Seigneur. ILS SE RÉUNIRENT. On peut dire que les Pharisiens et les Sadducéens se réunirent. Bien qu’ils fussent divisés en sectes, cependant ils se réunirent pour mettre le Seigneur à l’épreuve. Ou bien, les Pharisiens se regroupèrent contre le Seigneur.
De même, leur fourberie est indiquée, car, alors qu’ils étaient regroupés dans une foule, ils ne voulurent pas que tous l’interrogent, mais un seul, de sorte que si celui-ci était vaincu, les autres ne soient pas réfutés, et si celui-ci l’emportait, tous se glorifient en lui.
À propos du premier point, [Matthieu] décrit la perversité de ceux qui interrogent ; deuxièmement, l’interrogation, en cet endroit : «MAÎTRE, QUEL EST LE PLUS GRAND COMMANDEMENT DE LA LOI ?» [22, 36].
Il décrit [leur] perversité par trois traits. Premièrement, par leur effronterie ; deuxièmement, par leur méchanceté délibérée ; troisièmement, par leur fourberie.
2270. Par leur effronterie, lorsque [Matthieu] dit : APPRENANT QU’IL AVAIT FERMÉ LA BOUCHE [AUX SADDUCÉENS]. [JÉSUS] avait déjà réfuté les disciples des Pharisiens et les Sadducéens ; ils auraient pu pour cette raison croire en lui et rougir. De sorte que Chrysostome [dit] : «L’envie et la colère entretiennent et causent l’effronterie.» Mais ceux-ci n’en démordirent pas sans l’avoir interrogé. Is 56, 11 : Les chiens effrontés n’ont pas reconnu qu’ils étaient rassasiés. Et cela signifie que, bien qu’ils aient entendu cela, ils ne se turent pas. On garde le silence délibérément : c’est là le fait de l’homme prudent. De même, quelqu’un garde le silence parce que le silence lui est imposé, et cela est le fait de l’homme imprudent. Si 3, 7 : Il y a un temps pour se taire et un temps pour parler.
2271. De même, leur méchanceté délibérée est abordée, car, afin de mieux le convaincre, ils se rassemblent. Ps 2, 2 : Les princes se sont rassemblés contre le Seigneur. ILS SE RÉUNIRENT. On peut dire que les Pharisiens et les Sadducéens se réunirent. Bien qu’ils fussent divisés en sectes, cependant ils se réunirent pour mettre le Seigneur à l’épreuve. Ou bien, les Pharisiens se regroupèrent contre le Seigneur.
De même, leur fourberie est indiquée, car, alors qu’ils étaient regroupés dans une foule, ils ne voulurent pas que tous l’interrogent, mais un seul, de sorte que si celui-ci était vaincu, les autres ne soient pas réfutés, et si celui-ci l’emportait, tous se glorifient en lui.
L’évangéliste indique d’abord l’occasion de cette nouvelle entrée en lutte des
Pharisiens. Honteusement défaits peu d’instants auparavant dans la personne de leurs disciples, Cf. v. 15 et
suivants, ils apprennent tout à coup, et non sans un malin plaisir, que le parti sadducéen vient d’éprouver à son tour un échec complet. Quelle gloire et quelle joie pour eux, s’ils pouvaient, en face d’une aussi
nombreuse assistance, prendre dans un piège habilement tendu ce Jésus qui venait de battre leurs
adversaires ! Ils remporteraient de la sorte une double victoire. Stimulés par cette pensée, ils reviennent
aussitôt à la charge, espérant être plus heureux que par le passé. - Il avait réduit les sadducéens au silence : le
texte grec emploie de nouveau l’expression pittoresque et très énergique qui signifie proprement museler,
bâillonner ; au figuré, imposer silence. - Se rassemblèrent : en grec, selon toute vraisemblance, « en un même
lieu » ; Cf. Act. 2, 1. Le sens serait au contraire d’après Kuinœl et plusieurs autres commentateurs :
« conspirant de même dans un même but ».