Matthieu 22, 35

et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :

et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :
Saint Thomas d'Aquin
2272. ET L’UN D’EUX L’INTERROGEA POUR LE METTRE À L’ÉPREUVE, et non dans le but de s’instruire. Jb 16, 11 : Ils ont ouvert la bouche contre moi et ceux qui m’adressaient des reproches m’ont frappé à la mâchoire. On peut soulever ici une objection sur le texte, car Marc dit : Le Seigneur, l’ayant vu, lui dit : «Tu n’es pas loin du royaume de Dieu.» Et comment peut-il dire ceci alors qu’il le met à l’épreuve ? Augustin donne la solution : d’abord, il se présente avec l’intention de [le] mettre à l’épreuve, mais, comme le Christ lui a répondu de manière satisfaisante, il lui donna son accord. Ainsi, le fait qu’il l’ait mis à l’épreuve doit être mis en rapport avec le début ; le fait qu’il n’était pas loin du royaume de Dieu doit être mis en rapport avec la fin. Il n’est pas étonnant que les paroles du Seigneur lui aient remué l’âme.
Louis-Claude Fillion
Ce Scribe sert de porte-parole aux Pharisiens : on l’a chargé, à cause de son habileté, d’adresser à Jésus la question captieuse qui compromettra l’ennemi commun du parti. - Pour le tenter : ici comme en plusieurs autres endroits, l’évangéliste emploie cette formule pour mettre en relief les mauvaises dispositions des interlocuteurs de Jésus. Le cas de conscience posé par le Docteur dans la circonstance présente semble tout d’abord très innocent ; mais il était dans son origine et dans son but, le fruit d’une odieuse perversité, et c’est ce que veut faire remarquer S. Matthieu.