Matthieu 22, 39
Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
2281. En second lieu, [le Seigneur] présente le second commandement : LE SECOND LUI EST SEMBLABLE : «TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MÊME.» Il a voulu montrer qu’il y a un ordre dans les commandements. Et quelle en est la raison ? Il est clair que les commandements portent sur les actes des vertus, Or, les vertus ont un ordre, car l’une dépend de l’autre. Il en est des commandements comme il en est des vertus.
Mais pourquoi dit-il qu’IL EST SEMBLABLE AU PREMIER ? Parce que, lorsque l’homme est aimé, Dieu est aimé en lui, puisque l’homme est l’image de Dieu. [Le second commandement] est donc semblable au premier commandement, qui porte sur l’amour de Dieu.
2282. Mais qu’entend-il par «prochain», lorsqu’il dit : TU AIMERAS TON PROCHAIN ? Cela est suffisamment indiqué dans la parabole de Lc 10, 36, où la question est posée : Que t’en semble ? Qui a été son prochain ? Et il est répondu : Celui qui lui a montré de la compassion. Ainsi, celui qui doit nous montrer de la compassion ou nous-mêmes sommes compris dans le mot «prochain». Mais il n’existe aucune créature rationnelle à qui nous ne devions montrer de la compassion et inversement. Ainsi, sous le mot de «prochain», sont compris l’homme et l’ange.
2283. Et ce qu’il dit : COMME TOI-MÊME, ne s’entend pas au sens de : «autant que toi-même», car cela serait contre l’ordre de la charité, mais au sens de : «comme toi-même», c’est-à-dire comme la fin pour laquelle tu [t’aimes] ou à la manière dont tu [t’aimes]. Pour la fin, car tu ne dois pas t’aimer pour toi-même, mais pour Dieu ; de même en est-il pour le prochain, [comme dit] l’Apôtre, 1 Co 10, 31 : Faites tout pour la gloire de Dieu. De même, dans le fait de t’aimer, tu t’aimes du fait que tu te veux du bien, et un bien qui te convienne et soit conforme à la loi de Dieu, et cela est le bien de la justice. Aussi dois-tu souhaiter une bonne justice pour le prochain. Tu dois donc l’aimer soit parce qu’il est juste, soit parce qu’il est rendu juste.
De même, tu dois l’aimer à la manière dont tu t’aimes, car, lorsque je dis que j’aime celui-ci, je dis que je lui veux du bien. Ainsi, l’acte de l’amour porte sur deux choses : ou bien sur celui qui est bon, ou bien sur le bien lui-même que je lui veux. De sorte que j’aime celui-ci parce que je veux qu’il soit un bien pour moi. Quelqu’un aime les biens temporels parce qu’il sait qu’ils sont bons pour lui ; certains aiment quelque chose parce que cela est bon en soi. Ainsi dois-tu t’aimer toi-même et le prochain.
Mais pourquoi dit-il qu’IL EST SEMBLABLE AU PREMIER ? Parce que, lorsque l’homme est aimé, Dieu est aimé en lui, puisque l’homme est l’image de Dieu. [Le second commandement] est donc semblable au premier commandement, qui porte sur l’amour de Dieu.
2282. Mais qu’entend-il par «prochain», lorsqu’il dit : TU AIMERAS TON PROCHAIN ? Cela est suffisamment indiqué dans la parabole de Lc 10, 36, où la question est posée : Que t’en semble ? Qui a été son prochain ? Et il est répondu : Celui qui lui a montré de la compassion. Ainsi, celui qui doit nous montrer de la compassion ou nous-mêmes sommes compris dans le mot «prochain». Mais il n’existe aucune créature rationnelle à qui nous ne devions montrer de la compassion et inversement. Ainsi, sous le mot de «prochain», sont compris l’homme et l’ange.
2283. Et ce qu’il dit : COMME TOI-MÊME, ne s’entend pas au sens de : «autant que toi-même», car cela serait contre l’ordre de la charité, mais au sens de : «comme toi-même», c’est-à-dire comme la fin pour laquelle tu [t’aimes] ou à la manière dont tu [t’aimes]. Pour la fin, car tu ne dois pas t’aimer pour toi-même, mais pour Dieu ; de même en est-il pour le prochain, [comme dit] l’Apôtre, 1 Co 10, 31 : Faites tout pour la gloire de Dieu. De même, dans le fait de t’aimer, tu t’aimes du fait que tu te veux du bien, et un bien qui te convienne et soit conforme à la loi de Dieu, et cela est le bien de la justice. Aussi dois-tu souhaiter une bonne justice pour le prochain. Tu dois donc l’aimer soit parce qu’il est juste, soit parce qu’il est rendu juste.
De même, tu dois l’aimer à la manière dont tu t’aimes, car, lorsque je dis que j’aime celui-ci, je dis que je lui veux du bien. Ainsi, l’acte de l’amour porte sur deux choses : ou bien sur celui qui est bon, ou bien sur le bien lui-même que je lui veux. De sorte que j’aime celui-ci parce que je veux qu’il soit un bien pour moi. Quelqu’un aime les biens temporels parce qu’il sait qu’ils sont bons pour lui ; certains aiment quelque chose parce que cela est bon en soi. Ainsi dois-tu t’aimer toi-même et le prochain.
Toutefois le Sauveur, désireux d’instruire même ses ennemis, dépasse dans ses explications le
but qu’ils lui ont fixé. « Interrogé sur le seul premier commandement, il ne pensa pas pouvoir taire le second,
parce que le premier ne peut pas exister véritablement sans l’autre », Victor d’Antioche. – Le second lui est
semblable. Ce second commandement est semblable au premier, c’est-à-dire de même nature que lui : tel est
le sens de l’adjectif. - Le texte Tu aimeras ton prochain... en est emprunté au Lévitique, 19, 18. Tout y est
parfaitement clair : prochain désigne tous les hommes sans exception ; comme toi-même indique le mode et
le degré de notre affection pour nos frères.