Matthieu 22, 5
Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ;
Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ;
2229. MAIS EUX, à savoir, ceux qui sont endurcis dans le mal, REFUSÈRENT. Certains refusent par négligence, d’autres par méchanceté et ils persécutent les prédicateurs. Il dit donc : MAIS CEUX-CI REFUSÈRENT. Et quelle en était la cause ? Parce que L’UN ALLAIT À SA VIGNE, L’AUTRE, À SON COMMERCE. De l’extérieur, ils semblaient avoir une bonne raison, mais le Seigneur ne l’accepte pas, car aucune réalité temporelle ne peut empêcher de venir vers Dieu. Selon Hilaire, par le fait qu’il dit : À SA VIGNE, il exprime un désir de gloire humaine. Jn 12, 43 : Ils ont aimé davantage la gloire des hommes que la gloire de Dieu. Jr 5, 4 : J’ai dit : «Peut-être sont-ils pauvres et insensés, ignorent-ils la route du Seigneur et le jugement de leur Dieu.» Par le fait qu’il dit : L’AUTRE, À SON COMMERCE, un désir d’avarice est signifié. Jr 6, 13 : Du plus grand au plus petit, ils s’adonnent tous à l’avarice. Selon Chrysostome, certains sont occupés à travailler de leurs mains, d’autres, au commerce, c’est-à-dire à leur propre service.
Ils ne s'en inquiétèrent pas. Les premiers invités négligent donc généralement de
venir participer au banquet royal, qui a été préparé tout exprès pour eux : triste image des Juifs qui refusèrent
pour la plupart d’accepter l’invitation mille fois plus honorable que le Seigneur avait daigné leur adresser à
maintes reprises. Sourds aux premiers messages des disciples, ils le furent davantage encore aux suivants. -
Et s'en allèrent... La parabole partage en deux classes les invités récalcitrants. Les uns, dont il est question
dans ce verset, se montrent simplement indifférents ; les autres imitent envers les serviteurs la conduite
barbare des vignerons. Cf. 21, 35-36. - L'un à sa ferme ; en grec, dans son propre champ. Il veut jouir des
choses qu’il possède déjà : c’est le type du propriétaire. - L'autre à son commerce... Il veut acquérir des richesses dont il pourra jouir à son tour ; c’est le type du marchand dont la fortune est encore à faire.