Matthieu 23, 16
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : “Si l’on fait un serment par le Sanctuaire, il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire, on doit s’en acquitter.”
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : “Si l’on fait un serment par le Sanctuaire, il est nul ; mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire, on doit s’en acquitter.”
2326. MALHEUR À VOUS, GUIDES AVEUGLES. Par cela, [le Seigneur] montre comment il y a des simulateurs de sainteté pour ce qui doit être rendu aux prélats : premièrement, pour ce qui est des offrandes ; deuxièmement, des dîmes, en cet endroit : MALHEUR À VOUS… QUI ACQUITTEZ LA DÎME DE LA MENTHE, etc.
Voyez : en premier lieu, [le Seigneur] présente leur tradition ; en second lieu, il [la] réfute par trois arguments.
La première partie, où est présentée [leur] tradition avec sa justification, comporte deux parties. La seconde [se trouve] en cet endroit : QUICONQUE AURA JURÉ SUR L’AUTEL, etc. [23, 18].
2327. [Les scribes et les Pharisiens] orientaient toute la religion vers la collecte afin d’amener les hommes à faire des offrandes. Dans le temple, beaucoup d’or était étalé. Ils disaient donc que, si quelqu’un jurait par le temple, il ne devait rien ; mais celui qui jurait par l’or s’obligeait à la quantité d’or pour laquelle il jurait. De même, la seconde tradition était qu’il y avait là un autel et que beaucoup de choses étaient offertes sur l’autel. Ils disaient donc que celui qui jurait par l’autel n’avait rien à acquitter, mais celui [qui jurait] par l’offrande s’obligeait à la valeur de l’offrande. Et pourquoi ? Afin de profiter des peines et d’augmenter l’offrande par son caractère sacré, et d’inciter les hommes à offrir davantage.
2328. Premièrement, [le Seigneur] présente la première partie ; deuxièmement, la seconde.
À propos du premier point, il fait deux choses : premièrement, il présente la tradition ; deuxièmement, son désaveu, en cet endroit : AVEUGLES ET INSENSÉS, etc. [23, 17].
[Le Seigneur] dit donc : MALHEUR À VOUS, GUIDES AVEUGLES, etc. On trouve la même chose plus haut, 15, 14 : Ils sont des aveugles et des guides d’aveugles. Is 56, 10 : Ses guetteurs sont tous aveugles. QUI DITES : «SI L’ON JURE PAR LE TEMPLE DE DIEU, CELA NE COMPTE PAS», car il est impossible que [celui qui jure] construise un autre temple. «MAIS SI L’ON JURE PAR L’OR DU TEMPLE, c’est-à-dire par l’or, [CELUI QUI JURE] EST DÉBITEUR», à savoir, de cet or.
Voyez : en premier lieu, [le Seigneur] présente leur tradition ; en second lieu, il [la] réfute par trois arguments.
La première partie, où est présentée [leur] tradition avec sa justification, comporte deux parties. La seconde [se trouve] en cet endroit : QUICONQUE AURA JURÉ SUR L’AUTEL, etc. [23, 18].
2327. [Les scribes et les Pharisiens] orientaient toute la religion vers la collecte afin d’amener les hommes à faire des offrandes. Dans le temple, beaucoup d’or était étalé. Ils disaient donc que, si quelqu’un jurait par le temple, il ne devait rien ; mais celui qui jurait par l’or s’obligeait à la quantité d’or pour laquelle il jurait. De même, la seconde tradition était qu’il y avait là un autel et que beaucoup de choses étaient offertes sur l’autel. Ils disaient donc que celui qui jurait par l’autel n’avait rien à acquitter, mais celui [qui jurait] par l’offrande s’obligeait à la valeur de l’offrande. Et pourquoi ? Afin de profiter des peines et d’augmenter l’offrande par son caractère sacré, et d’inciter les hommes à offrir davantage.
2328. Premièrement, [le Seigneur] présente la première partie ; deuxièmement, la seconde.
À propos du premier point, il fait deux choses : premièrement, il présente la tradition ; deuxièmement, son désaveu, en cet endroit : AVEUGLES ET INSENSÉS, etc. [23, 17].
[Le Seigneur] dit donc : MALHEUR À VOUS, GUIDES AVEUGLES, etc. On trouve la même chose plus haut, 15, 14 : Ils sont des aveugles et des guides d’aveugles. Is 56, 10 : Ses guetteurs sont tous aveugles. QUI DITES : «SI L’ON JURE PAR LE TEMPLE DE DIEU, CELA NE COMPTE PAS», car il est impossible que [celui qui jure] construise un autre temple. «MAIS SI L’ON JURE PAR L’OR DU TEMPLE, c’est-à-dire par l’or, [CELUI QUI JURE] EST DÉBITEUR», à savoir, de cet or.
Dans ce quatrième
« Malheur », Jésus attaque les faux principes des Scribes relativement au serment. Il leur a déjà déclaré la
guerre sous ce rapport, dès le début de sa Vie publique, Cf. 5, 33 et ss. ; mais il veut renverser encore leurs
théories perverses pour rendre son acte d’accusation plus complet. Du reste, la question n’est pas traitée au
même point de vue, car nous avons ici des détails nouveaux. - Guides aveugles : et comme tels ils périront
misérablement, en perdant avec eux tous ceux qui se mettront sous leur conduite ; Cf. 15, 14. Les exemples
qui suivent prouvent jusqu’où allait leur aveuglement ; aussi cette épithète est-elle répétée jusqu’à trois
reprises dans ce passage. Cf. vv. 17 et 19. - Par le temple. On jurait fréquemment alors par le Temple, « per
habitaculum hoc, » ainsi qu’on s’exprimait dans la formule habituelle du serment. - Ce n’est rien ; par
conséquent on ne doit rien en pareil cas, un serment de ce genre étant censé nul et de nulle valeur. Mais on
n’a qu’à modifier légèrement la formule, à jurer par les riches ornements d’or du Temple, ses vases précieux,
ses trésors, aussitôt on est tenu d’accomplir le serment !
La superstition est la déviation du sentiment religieux et des pratiques qu’il impose. Elle peut affecter aussi le culte que nous rendons au vrai Dieu, par exemple, lorsqu’on attribue une importance en quelque sorte magique à certaines pratiques, par ailleurs légitimes ou nécessaires. Attacher à la seule matérialité des prières ou des signes sacramentels leur efficacité, en dehors de dispositions intérieures qu’ils exigent, c’est tomber dans la superstition (cf. Mt 23, 16-22).