Matthieu 23, 29
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes,
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes, vous décorez les tombeaux des justes,
2351. Lorsqu’il dit : MALHEUR À VOUS… QUI BÂTISSEZ LES SÉPULCRES DES PROPHÈTES !, il leur reproche de simuler la piété, et il fait deux choses : premièrement, il expose leur simulation ; deuxièmement, leur cruauté, en cet endroit : VOUS TÉMOIGNEZ DONC CONTRE VOUS-MÊMES, etc. [23, 31].
Ils simulent aussi de deux façons : par les gestes et par la parole. Ainsi, [le Seigneur] les rabroue, en premier lieu, à propos de leurs gestes ; en second lieu, à propos de leurs paroles. Le second point [se trouve] en cet endroit : ET VOUS DITES : «SI NOUS AVIONS VÉCU, etc.» [23, 30].
2352. [Le Seigneur] dit donc : MALHEUR À VOUS QUI BÂTISSEZ LES SÉPULCRES DES PROPHÈTES ! Mais que signifie cela ? Est-ce que ceux-ci n’agissaient pas mal ? N’agissons-nous pas bien en déposant les corps des saints dans des châsses en argent et en or ? Certains disent qu’ils ne sont pas rabroués en raison de [leur] action, mais de [leur] intention, car leur intention était mauvaise. En effet, ils agissaient de manière à ce que le souvenir du crime de leurs pères soit rappelé à la mémoire des hommes. Ainsi, c’était la coutume que, lorsque quelque chose de nouveau survenait, on érigeait quelque chose pour en garder le souvenir. Ils voulaient donc que l’audace de leurs parents soit rappelée à tous, car [ceux-ci] avaient osé tuer des prophètes. Mais cette interprétation n’est pas en accord avec le texte. Il faut donc dire autre chose : ils n’étaient pas rabroués à cause de cela, mais ils ne faisaient cela que pour montrer à l’extérieur des signes de piété, de la même façon dont il a été dit plus haut qu’ils acquittaient les dîmes de la menthe et du cumin.
2353. De même, VOUS DÉCOREZ LES TOMBEAUX DES JUSTES. Ils décoraient les tombeaux par simulation, alors qu’ils étaient décidés à les tuer. «De même, dit Chrysostome, en est-il à notre époque, si quelqu’un fait beaucoup de bien, décore les tombeaux, fait preuve de générosité, et ainsi de suite ; s’il bâtit avec des pierres, recherche la vaine gloire et ne marche pas dans les chemins du Seigneur, cela ne lui sert en rien.»
Ils simulent aussi de deux façons : par les gestes et par la parole. Ainsi, [le Seigneur] les rabroue, en premier lieu, à propos de leurs gestes ; en second lieu, à propos de leurs paroles. Le second point [se trouve] en cet endroit : ET VOUS DITES : «SI NOUS AVIONS VÉCU, etc.» [23, 30].
2352. [Le Seigneur] dit donc : MALHEUR À VOUS QUI BÂTISSEZ LES SÉPULCRES DES PROPHÈTES ! Mais que signifie cela ? Est-ce que ceux-ci n’agissaient pas mal ? N’agissons-nous pas bien en déposant les corps des saints dans des châsses en argent et en or ? Certains disent qu’ils ne sont pas rabroués en raison de [leur] action, mais de [leur] intention, car leur intention était mauvaise. En effet, ils agissaient de manière à ce que le souvenir du crime de leurs pères soit rappelé à la mémoire des hommes. Ainsi, c’était la coutume que, lorsque quelque chose de nouveau survenait, on érigeait quelque chose pour en garder le souvenir. Ils voulaient donc que l’audace de leurs parents soit rappelée à tous, car [ceux-ci] avaient osé tuer des prophètes. Mais cette interprétation n’est pas en accord avec le texte. Il faut donc dire autre chose : ils n’étaient pas rabroués à cause de cela, mais ils ne faisaient cela que pour montrer à l’extérieur des signes de piété, de la même façon dont il a été dit plus haut qu’ils acquittaient les dîmes de la menthe et du cumin.
2353. De même, VOUS DÉCOREZ LES TOMBEAUX DES JUSTES. Ils décoraient les tombeaux par simulation, alors qu’ils étaient décidés à les tuer. «De même, dit Chrysostome, en est-il à notre époque, si quelqu’un fait beaucoup de bien, décore les tombeaux, fait preuve de générosité, et ainsi de suite ; s’il bâtit avec des pierres, recherche la vaine gloire et ne marche pas dans les chemins du Seigneur, cela ne lui sert en rien.»
Par une brusque transition,
Jésus-Christ passe tout à coup à une autre sorte de tombeaux, pour accabler ses adversaires sous une
malédiction plus terrible, plus inattendue que toutes les autres, dans laquelle il caractérise mieux que jamais
leur odieuse hypocrisie. - Des tombeaux aux prophètes... Quiconque a jeté les yeux sur une photographie ou
sur une gravure représentant Jérusalem, n’a pas manqué de remarquer aux alentours divers sépulcres
célèbres, certainement contemporains de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et qui portent de nos jours encore les
noms de Tombeau des prophètes, tombeau de Zacharie, etc. ; Cf. Tobler, Topographie von Jerusalem, t. 2, p.
227 et ss. ; l’Atlas de M. Ancessi, pl. arch. 19. Les Orientaux, juifs ou musulmans, ont toujours aimé à
construire, à embellir, ou à conserver de siècle en siècle de brillants mausolées en l’honneur de leurs saints
personnages. Les Pharisiens partageaient ce zèle ; mais, comme le prouve la suite des paroles du Sauveur,
c’était moins par respect pour les prophètes et pour les justes défunts que pour se donner à eux-mêmes un air
de plus grande perfection.