Matthieu 23, 38

Voici que votre temple vous est laissé : il est désert.

Voici que votre temple vous est laissé : il est désert.
Saint Thomas d'Aquin
2370. Vient ensuite la condamnation : VOICI QUE VOTRE MAISON SERA LAISSÉE DÉSERTE. Tout le peuple était honoré à cause de Jérusalem, et Jérusalem [l’était] à cause du temple. [Le Seigneur] dit donc : VOTRE MAISON SERA LAISSÉE, c’est-à-dire le temple ou [votre] maison. Ps 68[69], 26 : Que leur maison soit désertée ! Ou bien, la maison est dite déserte lorsqu’un résident approprié lui fait défaut. Ps 10, 5 : Le Seigneur dans son temple.
Louis-Claude Fillion
L’aile protectrice sous laquelle on a refusé de s’abriter s’étant retirée complètement, les coups les plus redoutables viendront frapper les Juifs. Le temps présent, employé dans le texte grec indique mieux encore la proximité de la ruine. - Votre maison. Jésus appelle ainsi le temple dans l’enceinte duquel il prononçait ce discours, ou bien Jérusalem, ou encore l’ensemble de la théocratie. Notons le pronom « votre ». Rien de tout cela n’est désormais la maison de Jéhova : il n’en veut plus ! C’est simplement la demeure d’un peuple coupable qu’il se dispose à châtier. - Déserte. Une maison est vide quand son maître a cessé de l’habiter ; Jérusalem, abandonnée par le Messie, ressemblera à une habitation délaissée, qui tombe en ruines. Il y a longtemps que Jérémie, parlant au nom de Dieu, avait prédit cette calamité : « J’ai abandonné ma maison, délaissé mon héritage, livré ma bien-aimée à la poigne de ses ennemis », Jerem. 12, 7 ; et David, maudissant ses ennemis, n’avait rien trouvé de plus terrible contre eux que l’imprécation suivante : « que leur camp devienne un désert, que nul n'habite sous leurs tentes ! » Ps. 68, 26.