Matthieu 24, 11
Beaucoup de faux prophètes se lèveront, et ils égareront bien des gens.
Beaucoup de faux prophètes se lèveront, et ils égareront bien des gens.
2391. ET BEAUCOUP DE FAUX PROPHÈTES SURGIRONT ET EN ABUSERONT UN GRAND NOMBRE. Tels sont ceux qui, dans l’Église, en abusent un grand nombre. 2 P 2, 1 : Il y eut de faux prophètes parmi le peuple. De même, 1 Jn 2, 18 : Beaucoup d’antichrists sont apparus ; ils étaient issus de nos rangs, mais ils n’étaient pas de nous. De sorte que de tels maux arriveront pour corrompre les frères, qu’ILS EN ABUSERONT BEAUCOUP.
A ces dissensions funestes, à ces trahisons qui viendront rompre tristement les rangs des fidèles, se
joindra bientôt un autre danger qui accompagne toujours les époques de crise, le danger des doctrines
erronées. Des faux prophètes, c’est-à-dire des hérésiarques, prêcheront ouvertement l’erreur, et, dans le
désarroi où les persécutions auront jeté les fidèles, ils ne réussiront que trop à en pervertir un grand nombre.
Jésus leur donne le nom de faux prophètes parce que les fauteurs des hérésies nouvelles ne manquent jamais
de se dire les envoyés de Dieu. Dès la seconde moitié du premier siècle, nous voyons, en conformité avec la
prédiction du Sauveur, les hérésies pulluler dans l’Église, menaçant d’envahir tout le champ que les Apôtres
avaient ensemencé avec tant de peine. Comparez Act. 20 ,30 ; Gal. 1, 7-9 ; Rom. 16, 17-18 ; Col. 2, 17 et ss.
1 Tim. 1, 6, 7. 20 ; 6, 3-5, 20, 21 ; 2 Tim. 2, 18 ; 3, 6-8 ; 2 Petr. 2 ; 1 Joan. 2, 18, 22, 23, 26 ; 4, 1-3 ; 2 Joan. 7
; 2 cor. 11, 13, etc. Voir aussi l’histoire ecclésiastique de cette époque dans Darras, Rohrbacher, Mœhler, etc.
La fin du monde fera germer cette fâcheuse ivraie avec un redoublement de vigueur.
Beaucoup de prophètes aussi s’élèveront. Les premiers écrivains ecclésiastiques ont vu ces faux prophètes dans les pseudo-Messies, Théodas (voir Actes des Apôtres, 5, 36), Barcochébas, dans Simon le Magicien, Cérinthe, etc. Il faut du reste remarquer que dans toute cette prophétie les événements qui devaient s’accomplir à la ruine de Jérusalem sont mêlés avec ceux qui ne doivent se réaliser qu’à la fin du monde, sans qu’il soit toujours possible de bien les démêler les uns des autres. « Le Seigneur, dit un ancien auteur ecclésiastique à qui l’on doit l’Opus imperfectum publié dans les œuvres de saint Jean Chrysostome, le Seigneur n’a pas spécifié quels sont les signes qui appartiennent à la destruction de Jérusalem et quels sont ceux qui appartiennent à la fin du monde, de sorte que les mêmes signes semblent convenir à l’une et à l’autre, parce qu’il n’expose point avec ordre comme dans une histoire ce qui devait se passer, mais il annonce d’une manière prophétique ce qui arrivera. »